Le variant Delta responsable de la flambée des infections au Bangladesh

Les migrants et les travailleurs retournent dans la capitale, après que le gouvernement du Bangladesh ait décidé de rouvrir les industries d'exportation en plein confinement. (Photo, Reuters)
Les migrants et les travailleurs retournent dans la capitale, après que le gouvernement du Bangladesh ait décidé de rouvrir les industries d'exportation en plein confinement. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 04 août 2021

Le variant Delta responsable de la flambée des infections au Bangladesh

  • Une campagne de vaccination renforcée est cruciale pour freiner l'épidémie, selon des responsables
  • Toutefois, moins de 3% de la population avait été complètement vaccinée au 1er août

DHAKA : Au Bangladesh, plus de 50 % des infections du coronavirus à l’origine de Covid-19 et près de 44 % des décès subséquents sont attribuables au variant hautement transmissible Delta, ont révélé mardi les autorités sanitaires.

La Direction générale des services de santé (DGHS), une agence publique, a déclaré lundi que plus de 15 000 infections et 246 décès ont été signalés au cours des dernières 24 heures. Ceci porte le nombre total de cas à 1 280 317 et le bilan des décès à 21 500 depuis le début de la pandémie en mars de l'année dernière.

«Certaines de nos organisations, dont l'Institut d'épidémiologie du contrôle et de la recherche sur les maladies (IEDCR), ont effectué le séquençage du génome sur un petit nombre d’échantillons. Les explique a déclaré à Arab News le Dr Moushtaq Hussein, conseiller de l'IEDCR, ajoutant : «Dans les derniers décès, près de 44% étaient infectés par le variant Delta».

La tendance inquiétante survient au milieu de plusieurs avertissements d'experts de la santé. Il estiment que l'épidémie pourrait s'aggraver après que les autorités aient assoupli les restrictions liées à la Covid-19 avant la fête de l'Aïd Al-Adha à la fin juillet.

Des dizaines de milliers de Bangladais ont voyagé de diverses villes, dont la capitale Dhaka, vers leurs villages d'origine avant que le confinement ne soit réimposé pendant deux semaines supplémentaires, jusqu'au 5 août.

S'adressant aux journalistes, le ministre de la Santé Zahid Maleque avait alors signalé que la crise est «des plus difficiles». Il a mentionné un taux d'occupation de près de 90% dans les hôpitaux, et appelé le public à suivre les restrictions sanitaires.

«Nous n'avons pas respecté les protocoles de sécurité sanitaire, et les mesures de confinement ont également échoué lamentablement car les usines et les banques étaient opérationnelles à cette époque», révèle à Arab News le professeur Robed Amin, porte-parole de la DGHS.

«La plupart des gens étaient réticents à respecter les mesures de sécurité sanitaire, notamment le port de masques lorsqu'ils sortaient. Nous aurions dû impliquer le public davantage dans la sensibilisation», poursuit-il, ajoutant qu'un confinement strict était nécessaire pour «avoir de bons résultats».

Le Bangladesh, qui partage une longue frontière avec l'Inde, a commencé à subir la hausse des cas du variant Delta à la mi-mai. Le pic est atteint deux mois plus tard, avec plus de 200 décès quotidiens au cours de la première semaine de juillet. 

Le Dr Hussain précise que bien que le variant frappe huit districts limitrophes, Dhaka reste la «plus touchée».

 «Si la tendance actuelle se poursuit, il faudra peut-être attendre quelques semaines pour que le taux d'infection soit réduit», a-t-il jugé. 

Néanmoins, Hussein croit que le Bangladesh «se porte toujours mieux que les autres pays de la région».

«Par rapport à l'Inde voisine, au Népal et à plusieurs autres pays de la région, le Bangladesh n'est pas en retard dans la gestion de la pandémie de la Covid-19. En Inde, il a fallu trois mois pour contenir la flambée causée par le variant Delta», rappelle-t-il. 

En avril, la nation sud-asiatique de près de 170 millions d'habitants a été contrainte de suspendre sa campagne de vaccination à l'échelle nationale, après l'arrêt des exportations du vaccin AstraZeneca en provenance d'Inde. Le Bangladesh a repris sa campagne de vaccination avec le vaccin chinois Sinopharm et celui de Pfizer, fourni par le programme Covax, une initiative mondiale de partage de vaccins. 

Toutefois, moins de 3% de la population avait été complètement vaccinée au 1er août.

Le professeur Amin insiste sur l’importance d'obtenir une immunité collective contre le virus mortel à travers une «campagne de vaccination massive».

«Si nous pouvons vacciner environ 10 millions de personnes par mois, tel que prévu dans le plan qui débute samedi prochain, le taux d'infection diminuera certainement bientôt», assure-t-il.

«Au cours des deux prochains mois, nous pourrons vacciner environ 20 millions de personnes avec les vaccins provenant de l'initiative Covax et ceux achetés par le gouvernement du Bangladesh».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.