Chine: un an et demi après, Wuhan rattrapée par la Covid

Un habitant de Huaian, dans la province chinoise du Jiangsu, dans l'est de la Chine, fait un test antigénique, le 2 août 2021. STR / AFP
Un habitant de Huaian, dans la province chinoise du Jiangsu, dans l'est de la Chine, fait un test antigénique, le 2 août 2021. STR / AFP
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Publié le Mardi 03 août 2021

Chine: un an et demi après, Wuhan rattrapée par la Covid

  • Cela faisait plus d'un an que le Covid-19 avait disparu des rues de Wuhan. La ville chinoise où l'épidémie a fait son apparition fin 2019 est touchée à son tour par une flambée limitée et va dépister tous ses habitants
  • Trois nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés lundi dans la métropole de 11 millions d'âmes, rattrapée par une flambée de la souche Delta apparue le mois dernier dans l'est du pays. Les précédents cas enregistrés dans la ville remontaient à mai 2020

PEKIN : Cela faisait plus d'un an que le Covid-19 avait disparu des rues de Wuhan. La ville chinoise où l'épidémie a fait son apparition fin 2019 est touchée à son tour par une flambée limitée et va dépister tous ses habitants.

Trois nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés lundi dans la métropole de 11 millions d'âmes, rattrapée par une flambée de la souche Delta apparue le mois dernier dans l'est du pays. Les précédents cas enregistrés dans la ville remontaient à mai 2020.

Ce regain épidémique est un coup dur pour la ville, la première du monde à avoir été placée en quarantaine dès le 23 janvier 2020, et pour 76 jours.  Après que la vie y était petit à petit revenue à la normale, ses habitants se flattaient de vivre désormais dans "la ville la plus sûre du monde", par comparaison avec les effets de la pandémie, qui a tué plus de 4 millions de personnes à la surface du globe.

La cité des bords du Yangtsé "est en train de lancer rapidement un dépistage PCR généralisé de tous ses habitants", a annoncé Li Tao, un responsable de la mairie, lors d'une conférence de presse. Au total, sept travailleurs originaires d'autres provinces ont été testés positifs, ont annoncé lundi les autorités. Quatre d'entre eux ne montrent toutefois pas de symptômes de la maladie.

L'arsenal ressort

La Chine, qui a pratiquement éradiqué l'épidémie dès le printemps 2020, est confrontée depuis quelques semaines à la résurgence la plus étendue du virus depuis l'an dernier. Avec plus de 400 nouvelles infections depuis la mi-juillet, ce regain de contamination reste toutefois très limité par rapport aux chiffres enregistrés dans d'autres pays. 

Mais ce foyer est important en termes d'étendue géographique: plus d'une douzaine de provinces sont désormais touchées ainsi que Pékin, la capitale, qui a appelé dimanche ses habitants à ne pas quitter la ville sauf raison impérieuse.  Face au risque de résurgence épidémique, le régime communiste à de nouveau sorti un arsenal de mesures radicales similaires à celles du début 2020: confinement, limitation des déplacements, dépistage généralisé.

Mardi, le pays a fait état de 61 nouveaux cas d'origine locale (et non directement importés), alors que la souche Delta se répand après avoir contaminé des employés chargé du nettoyage des avions à l'aéroport de Nankin (est). La population de cette ville de plus de 9 millions d'habitants a déjà été dépistée à deux reprises et une troisième campagne de tests est en cours.

Non loin de cette ancienne capitale, la ville de Yangzhou a ordonné à ses habitants de rester chez eux après le recensement de 40 nouveaux cas dans la seule journée de lundi.  Seul un membre de chaque foyer est autorisé à sortir, une fois par jour, pour assurer le ravitaillement.

La Chine a par ailleurs distribué plus de 1,65 milliard de doses de vaccin depuis l'an dernier. Nombre de personnes contaminées avaient déjà été vaccinées, ont admis les autorités, soulevant des craintes quant à l'efficacité des injections chinoises, les seules disponibles dans le pays.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.