Les funérailles d'un partisan du Hezbollah se soldent par la mort de plusieurs Libanais

L'armée libanaise est déployée après que des affrontements ont éclaté à Khaldé, au Liban, dimanche. Ces affrontements se sont produits entre deux groupes lors des funérailles d'un partisan du Hezbollah tué la veille. (Reuters)
L'armée libanaise est déployée après que des affrontements ont éclaté à Khaldé, au Liban, dimanche. Ces affrontements se sont produits entre deux groupes lors des funérailles d'un partisan du Hezbollah tué la veille. (Reuters)
Des personnes se tiennent dans une rue après une embuscade contre des chiites en deuil à Khaldé, au Liban, le 1er août 2021. (Reuters
Des personnes se tiennent dans une rue après une embuscade contre des chiites en deuil à Khaldé, au Liban, le 1er août 2021. (Reuters
Short Url
Publié le Lundi 02 août 2021

Les funérailles d'un partisan du Hezbollah se soldent par la mort de plusieurs Libanais

  • Le Premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, a appelé à faire preuve de retenue à la suite des affrontements
  • Des manifestants se rassemblent devant le domicile d'un responsable du Hezbollah pour protester contre l'arrestation d'un activiste

BEYROUTH: Un homme armé a fait un carnage en ouvrant le feu lors des funérailles d'un commandant du Hezbollah, tué la veille dans le cadre d'une vendetta.

En effet, le frère de Hassan Ghosn a tué Ali Shibli, que la famille Ghosn accuse d'avoir tué leur fils.

Ali Shibli, fidèle au Hezbollah, dirigeait un groupe armé qui se targuait du soutien de la milice libanaise.

Alors que le convoi funéraire d’Ali Shibli passait devant sa maison à la localité de Khaldé, dimanche après-midi, un échange de tirs entre les participants au convoi et des hommes armés aurait eu lieu, faisant un grand nombre de morts et de blessés.

Ali Shibli a été assassiné de sang-froid samedi soir, alors qu'il se trouvait au mariage de son frère, dans la localité côtière de Jiyeh.

Le tueur, appartenant à la famille Ghosn, est entré dans le jardin dans lequel se déroulait la cérémonie, s'est approché de la table de la victime et l'a abattue à bout portant avec un pistolet.

Par ailleurs, les invités qui filmaient la soirée ont pu enregistrer les faits. Les vidéos ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Une autre personne assise à côté d’Ali Shibli a été blessée dans l'accident.

M. Shibli est décédé durant son transfert à l'hôpital des suites des blessures par balle qu'il a reçues au niveau du thorax.

Selon certains rapports, la mort de Shibli est survenue un an après le meurtre de Hassan Ghosn, sur fond de différend portant sur le retrait par ce dernier d'une banderole religieuse qu'Ali Shibli avait installée sur le toit d'un centre commercial qu'il possède à Khaldé, à l'entrée Sud de Beyrouth.

 

FOCUS

- Ces dernières années ont été marquées par des affrontements entre des groupes fidèles au Courant du Futur, parti politique, et des groupes alliés au Hezbollah.

 

- Hussein, le frère d'Ali Shibli, a été tué en 2013 alors qu'il combattait en Syrie pour le compte du Hezbollah. Selon certains rapports, Ali Shibli aurait lui aussi participé aux batailles en Syrie.

Cet incident a provoqué un affrontement entre des membres appartenant aux clans de Khaldé et la famille Shibli, durant lequel Hassan Ghosn et deux autres hommes, Omar Ghazi Musa et Mahmoud Youssef Hadoul, ont trouvé la mort.

Dans une déclaration faite samedi, la famille de Hassan Ghosn a indiqué: «Nous n'avons ménagé aucun effort pour réclamer que justice soit rendue en arrêtant le tueur Shibli, en accord avec les dispositions du Code pénal libanais. Cependant, une année s'est écoulée sans que nos appels soient entendus.»

La famille a annoncé qu'elle se mettait «à la disposition de la justice».

Néanmoins, des hommes armés ont fait leur apparition lors des funérailles d’Ali Shibli et des tirs nourris ont été signalés dans la localité de Khaldé.

Le Hezbollah a déclaré regretter le meurtre d’Ali Shibli, qualifié de «martyr». Le groupe a exhorté les services de sécurité et les autorités judiciaires à traduire en justice les auteurs de cet acte ainsi que ceux qui les ont aidés.

Ces dernières années, des affrontements ont opposé des tribus fidèles au Courant du futur et des groupes proches du Hezbollah.

Hussein, le frère d'Ali Shibli, a été tué en 2013 alors qu'il combattait pour le Hezbollah en Syrie et Ali Shibli aurait lui aussi participé aux batailles en Syrie.

Des militants ont dans le même temps diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo montrant des manifestants se rassembler devant un immeuble résidentiel situé dans la banlieue Sud de Beyrouth. Wafiq Safa, responsable de l'unité de liaison et de coordination du Hezbollah, habiterait cet immeuble, ce qui a amené les familles des personnes arrêtées récemment par le Hezbollah pour avoir manifesté contre les pénuries d'électricité et de carburant à se rassembler à cet endroit précis.

Ali al-Amin, un militant de l'opposition, confie à Arab News que «la manifestation devant la maison de Wafiq Safa est révélatrice de deux réalités: un conflit oppose les centres de pouvoir du Hezbollah... ou bien il existe un désaccord entre le mouvement Amal et le Hezbollah, un désaccord qui se traduit par la rancœur exprimée chaque jour par ceux qui accusent le mouvement Amal de corruption».

Selon M. Al-Amin, «le Hezbollah cherche à se démarquer des accusations de corruption et veut les faire porter au mouvement Amal».

Le militant ajoute: «Au vu de la grave crise économique que traverse le Liban, il est inévitable que le Hezbollah perde le contrôle de la situation.»

Dimanche également, dix-neuf membres de familles albanaises détenues dans des camps contrôlés en Syrie par les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont regagné leur pays depuis Beyrouth, en présence du Premier ministre albanais, Edi Rama.

Le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, a déclaré que «cette opération s'inscrit dans la lignée des initiatives menées à la demande du président du pays ami qu'est l'Albanie, afin de permettre à des femmes et des enfants détenus depuis des années dans les camps des FDS, dans le nord-est de la Syrie, de retourner en Albanie, au terme de deux ans de négociations».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Short Url
  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Short Url
  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Short Url
  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.