En Grande-Bretagne, le collectif Extinction Rebellion perturbe la distribution de journaux

Les agents de police retiennent un activiste d'Extinction Rebellion, qui s'était lui-même collé à un camion près de la station de métro Kennington dans le centre de Londres. (Justin TALLIS/AFP)
Les agents de police retiennent un activiste d'Extinction Rebellion, qui s'était lui-même collé à un camion près de la station de métro Kennington dans le centre de Londres. (Justin TALLIS/AFP)
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Publié le Samedi 05 septembre 2020

En Grande-Bretagne, le collectif Extinction Rebellion perturbe la distribution de journaux

  • Appelant à « libérer la vérité », les manifestants reprochent aux titres visés de ne pas rendre compte de manière appropriée de « l'urgence climatique et écologique »
  • Le Premier ministre conservateur Boris Johnson a jugé « complètement inacceptable de chercher à limiter l'accès du public aux informations »

LONDRES: Des militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion ont bloqué des imprimeries du groupe News Corp du magnat Rupert Murdoch au Royaume-Uni, une action spectaculaire qui a perturbé la distribution des journaux samedi matin et a été largement condamnée.

Selon Extinction Rebellion (XR), plusieurs dizaines de ses militants ont bloqué dans la nuit de vendredi à samedi les accès aux imprimeries de Broxbourne au nord de Londres et de Knowsley, près de Liverpool, d'où sortent des titres de News Corp comme le Sun, le Times, le Telegraph, ainsi que d'autres journaux, comme le Daily Mail.

Appelant à « libérer la vérité », les manifestants reprochent aux titres visés de ne pas rendre compte de manière appropriée de « l'urgence climatique et écologique », selon Extinction Rebellion, pour qui le Royaume-Uni ne bénéficie « pas d'une presse libre ».

Le Premier ministre conservateur Boris Johnson a jugé « complètement inacceptable de chercher à limiter l'accès du public aux informations ». « Une presse libre est vitale pour que le gouvernement et autres institutions puissantes rendent des comptes sur des questions cruciales pour l'avenir de notre pays, comme la lutte contre le changement climatique », a-t-il tweeté.

Selon la police, 72 personnes ont été interpellées.

Dans le petit magasin de Seveoaks, au sud-est de Londres, du marchand Dee Patel, 41 ans, 120 exemplaires de journaux manquent à l'appel. Une absence qui va lui coûter des centaines de livres sterling. « Les clients n'arrêtent pas d'appeler », « ils sont mécontents », a-t-il déclaré à l'AFP. « Ce n'est pas la bonne manière de protester », souffle-t-il.

L'une des responsables de l'opposition travailliste, Emily Thornberry, a désavoué l'action, qu'elle a jugée « inquiétante », sur Times Radio.

« Plus de camions »

Selon la police, une centaine de manifestants s'étaient attachés à des structures en bambou et entre eux.

Confirmant que deux imprimeries du groupe ont été perturbées, Newsprinters a présenté ses « excuses sincères » aux lecteurs du Sun, du Times, du Daily Mail et du Daily Telegraph, ainsi que du Financial Times qui n'auraient pas pu trouver leurs journaux habituels samedi matin en raison des retards de livraison, selon une porte-parole. « Nos équipes travaillent à ce que les journaux soient livrés aux détaillants dès que possible ce matin », a-t-elle ajouté, expliquant que l'impression de journaux avait été transférée vers d'autres sites.

Le groupe a dénoncé une « attaque contre toute la presse libre » qui affecte nombre de travailleurs, des imprimeurs aux revendeurs.

« Chers marchands de journaux, nous sommes désolés des perturbations causées ce matin », a tweeté Extinction Rebellion, « cher M. Murdoch, nous ne sommes absolument pas désolés d'avoir continué à perturber votre agenda ce matin ».

XR a également publié des photos de ses propres tracs déposés sur les présentoirs de kiosques à journaux à la place des titres absents.

Affectant les livraisons à domicile, le mouvement a également touché « les personnes âgées et vulnérables », a dénoncé la fédération des détaillants indépendants.

« Nous ne nous attaquerons à l'urgence climatique et écologique qu'en sortant de l'impasse traditionnelle des politiques d'opposition et en nous unissant, malgré nos différence », a déclaré dans un communiqué Alanna Byrne, d'Extinction Rebellion.

« Si nous voulons sortir de cette impasse, les médias traditionnels doivent cesser de profiter de la culture du ‘clickbait’ qui nage dans la désinformation », a-t-elle ajouté.

Sur Twitter, The Sun a répliqué en renvoyant vers une tribune du naturaliste David Attenborough dans le tabloïd, qui explique que l'humanité est à la « croisée des chemins » et qu'il n'est pas trop tard pour sauver la planète du réchauffement climatique.

Sur Times Radio, la rédactrice en chef du Sunday Times Emma Tucker a souligné que les « perturbations incroyables » résultant du blocage ont eu pour effet d'envoyer « plus de camions sur plus de routes » pour livrer les journaux.

Depuis une semaine, XR a engagé une série d'actions au Royaume-Uni qui ont donné lieu à plus de 500 interpellations et qui doivent se poursuivre encore plusieurs jours.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.