Plus de 700 migrants secourus durant le week-end en Méditerranée

Un membre de l'équipage du navire de sauvetage des migrants de l'ONG allemande Sea-Watch 3 distribue des gilets de sauvetage aux migrants sur un bateau en bois surpeuplé. (Archives/Reuters)
Un membre de l'équipage du navire de sauvetage des migrants de l'ONG allemande Sea-Watch 3 distribue des gilets de sauvetage aux migrants sur un bateau en bois surpeuplé. (Archives/Reuters)
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Publié le Lundi 02 août 2021

Plus de 700 migrants secourus durant le week-end en Méditerranée

  • Depuis samedi, six sauvetages ont été effectués dans les eaux internationales dont le dernier, dimanche après-midi, a permis de porter secours à 106 personnes
  • Selon l'OIM, au moins 1 113 personnes sont mortes en Méditerranée au cours du premier semestre 2021 en tentant de rejoindre l'Europe

MARSEILLE : Plus de 700 migrants tentant de traverser la Méditerranée à bord d'embarcations de fortune ont été secourus durant le week-end, notamment au large de Malte et de la Libye, a annoncé dimanche l'ONG SOS Méditerranée.

Depuis samedi, six sauvetages ont été effectués dans les eaux internationales dont le dernier, dimanche après-midi, a permis de porter secours à 106 personnes se trouvant dans un bateau surchargé au large de Malte, a annoncé l'ONG européenne SOS Méditerranée dont le siège est à Marseille (sud de la France). L'embarcation en détresse avait été repérée par le navire de l'ONG allemande Sea-Watch.

"Le plus jeune rescapé de cette opération n'est âgé que de trois mois", a souligné SOS Méditerranée, affréteur de l'Ocean Viking, qui a recueilli ces migrants.

Cette opération est intervenue quelques heures seulement après que l'Ocean Viking ainsi que les bateaux de Sea-Watch et de l'ONG allemande ResQship furent venus en aide dans la nuit de samedi à dimanche à plus de 400 personnes en perdition en Méditerranée centrale. 

Ce sauvetage particulièrement "périlleux", qui a duré jusqu'au petit matin, a permis de secourir des personnes se trouvant dans une grande embarcation en bois qui prenait l'eau, a expliqué une porte-parole de SOS Méditerranée. 

Les rescapés ont ensuite été répartis sur le Sea-Watch3 et l'Ocean Viking pour y recevoir notamment des soins.

Depuis samedi, l'Ocean Viking en est à sa sixième opération de secours. Le navire qui avait déjà recueilli 196 personnes au cours de différents sauvetages au large de la Libye samedi, compte désormais à son bord 555 rescapés avec les deux opérations de dimanche. Parmi eux figurent au moins 28 femmes, dont deux sont enceintes, et 81 mineurs, dont 66 non accompagnés, avait précisé lors de son avant-dernier sauvetage SOS Méditerranée.

Il n'est pas encore déterminé dans quel port "sûr" ces personnes pourront débarquer.

Malgré une insécurité persistante, la Libye demeure un important point de passage pour des dizaines de milliers de migrants cherchant chaque année à gagner l'Europe par les côtes italiennes, distantes de quelque 300 km des côtes libyennes. 

«Répartition solidaire»

La porte-parole en France du Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU, Céline Schmitt, a appelé début juillet l'Europe à se doter en "urgence" d'un mécanisme de répartition automatique, prévisible et solidaire des migrants secourus afin de leur offrir les gages d'un meilleur accueil et de ne pas laisser uniquement les pays frontaliers de la Méditerranée en première ligne.

"Si on regarde la Méditerranée centrale (la route migratoire maritime la plus meurtrière du monde, qui relie notamment la Libye à l'Italie ou Malte, ndlr), l'an dernier, ce sont moins de 50 000 personnes qui arrivent", avait-elle souligné.

"C'est totalement gérable au regard de la population européenne et au vu du nombre de personnes déracinées dans le monde, qui a atteint 82 millions de personnes", relevait la porte-parole.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les départs de migrants, les interceptions et les arrivées en Méditerranée centrale sont en augmentation cette année. 

"En plaidant pour de meilleures pratiques de gestion des migrations, une meilleure gouvernance des migrations et une plus grande solidarité de la part des États membres de l'UE, nous pouvons parvenir à une approche plus claire, sûre et humaine de cette question, à commencer par sauver des vies en mer", avait également plaidé le porte-parole de l'OIM, Paul Dillon.

Selon l'OIM, au moins 1 113 personnes sont mortes en Méditerranée au cours du premier semestre 2021 en tentant de rejoindre l'Europe.

SOS Méditerranée assure de son côté avoir secouru plus de 34 000 personnes depuis février 2016, d'abord avec l'Aquarius, puis avec l'Ocean Viking.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.