Masques, vaccination: Washington muscle le jeu face au variant Delta

Le variant Delta, qui compte désormais pour environ 90% des nouveaux cas de la Covid-19 aux États-Unis, a changé la donne. (Photo, AFP)
Le variant Delta, qui compte désormais pour environ 90% des nouveaux cas de la Covid-19 aux États-Unis, a changé la donne. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

Masques, vaccination: Washington muscle le jeu face au variant Delta

  • Biden a indiqué qu'une vaccination anti-Covid obligatoire pour les employés de l'État fédéral était «à l'étude»
  • Les autorités sanitaires ont, elles, revu mardi leurs recommandations sur le port du masque

WASHINGTON: En réinstaurant le port du masque dans les zones à risque même pour les personnes vaccinées et en n'écartant pas une obligation de vaccination pour les employés de l'État fédéral, avant de nouvelles annonces prévues jeudi, les États-Unis ont nettement durci le ton mardi face à la propagation du variant Delta.

"Nous avons vu une augmentation de la vaccination ces derniers jours mais nous devons faire mieux. Jeudi, je présenterai de nouvelles étapes dans notre effort pour que plus d'Américains se fassent vacciner", a fait savoir Joe Biden dans un communiqué.

Le président démocrate a par ailleurs indiqué qu'une vaccination anti-Covid obligatoire pour les employés de l'État fédéral était "à l'étude", s'exprimant en marge d'un déplacement mardi.

Selon les autorités américaines, 2,1 millions de personnes seraient potentiellement concernées, si l'on s'en tient au personnel civil.

Ce serait aussi une étape majeure pour la Maison Blanche, qui s'est jusqu'ici montrée très réticente à introduire toute notion de contrainte dans son approche de la vaccination contre le coronavirus.

"Ce dont je suis sûr, c'est que si 100 millions de personnes de plus s'étaient faites vacciner, la situation serait très différente. Faites-vous vacciner", a martelé Joe Biden.

Le président, qui le 4 juillet dernier, jour de la fête nationale américaine, voulait encore croire à l'"indépendance" des États-Unis face au virus, a dû changer de ton face à la propagation rapide du variant Delta.

Les autorités sanitaires ont, elles, revu mardi leurs recommandations sur le port du masque.

"Dans les zones où la transmission (de la Covid-19) est importante, les CDC recommandent aux personnes entièrement vaccinées de porter des masques dans les lieux publics en intérieur", a déclaré Rochelle Walensky, directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).

Si la vaccination reste efficace face au variant Delta, de nouvelles données "indiquent qu'en de rares occasions, des personnes vaccinées (...) pourraient être contagieuses et transmettre le virus à d'autres", a-t-elle ajouté.

"Ces nouvelles découvertes sont inquiétantes et justifient malheureusement une mise à jour de notre recommandation."

Selon les chiffres des CDC, le nombre de contaminations est en forte hausse dans une grande partie du Sud des États-Unis, mais moins dans le Nord-Est, mieux vacciné.

Masques dans les écoles

Pour freiner la propagation du variant Delta, les CDC recommanderont également aux écoles de demander aux professeurs, étudiants ou visiteurs de porter le masque, qu'ils soient vaccinés ou non.

"On ne reviendra pas en arrière", a réagi l'ancien président Donald Trump dans la soirée. "On ne fera pas porter de masques à nos enfants."

"Les Américains courageux ont appris à vivre de manière sûre et responsable et à se défendre (contre la Covid-19, NDLR)", a-t-il ajouté.

Les CDC défendaient encore la semaine dernière leur recommandation de mai, selon laquelle les personnes vaccinées n'avaient pas besoin de porter le masque en intérieur dans la plupart des circonstances, avec certaines exceptions notamment dans les transports publics et les hôpitaux.

Mais le variant Delta, qui compte désormais pour environ 90% des nouveaux cas de la Covid-19 aux États-Unis, a changé la donne.

Près de la moitié (49%) de la population américaine est vaccinée mais les différences sont grandes entre les régions.

La dernière moyenne quotidienne pondérée sur sept jours est supérieure à 56 000 cas, ce qui est proche des niveaux d'avril.

Devoir porter de nouveau le masque "ne signifie pas que la qualité ou le niveau de protection du vaccin a baissé", a déclaré Eric Cioe-Pena, expert en santé publique à Northwell Health.

"C'est une solution à un problème qui existe parce que nous avons un niveau élevé de personnes qui ne sont pas vaccinées."

Selon une étude publiée récemment dans la revue scientifique Virological, la charge virale dans les premiers tests des patients touchés par le variant Delta était 1 000 fois plus grande que celle des patients de la première vague du virus en 2020.

Non seulement le variant Delta se reproduit plus rapidement au sein de son hôte que les souches précédentes mais les personnes infectées répandent bien plus le virus dans l'air, augmentant de manière importante la probabilité de transmission.

Le mois dernier, Israël a réinstitué certaines obligations de port du masque, seulement 10 jours après les avoir levées. Certaines collectivités locales américaines, comme le comté de Los Angeles, ont fait de même.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.