Londres veut exclure Pékin de ses futurs projets nucléaires

L'ancien Premier ministre britannique David Cameron prononce un discours devant les ouvriers de la centrale nucléaire britannique de Hinkley Point, le 21 octobre 2013. Le géant français de l'énergie EDF avait conclu un accord pour construire la première nouvelle centrale nucléaire britannique depuis une génération. EDF a accepté de construire deux réacteurs nucléaires aux côtés du groupe nucléaire français Areva et des sociétés nucléaires chinoises CGNPC et CNNC. (Photo, AFP)
L'ancien Premier ministre britannique David Cameron prononce un discours devant les ouvriers de la centrale nucléaire britannique de Hinkley Point, le 21 octobre 2013. Le géant français de l'énergie EDF avait conclu un accord pour construire la première nouvelle centrale nucléaire britannique depuis une génération. EDF a accepté de construire deux réacteurs nucléaires aux côtés du groupe nucléaire français Areva et des sociétés nucléaires chinoises CGNPC et CNNC. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 juillet 2021

Londres veut exclure Pékin de ses futurs projets nucléaires

  • Sans confirmer les informations de presse, le gouvernement affirme assurer «les exigences de sécurité nationale, pour protéger nos intérêts»
  • L'influence de la Chine dans les affaires économiques est régulièrement dénoncée par les Conservateurs, un an après l’exclusion de Huawei du réseau 5G

LONDRES : Le gouvernement britannique cherche les moyens d'empêcher un groupe chinois d'Etat de participer à de nouveaux projets de centrales nucléaires dans le pays, révèle lundi la presse au Royaume-Uni.

Cette mesure pourrait envenimer un peu plus les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et la Chine, déjà abîmées par des dossiers comme Hong Kong (ex-colonie britannique) ou le traitement des Ouïghours au Xinjiang.

L'agence PA, citant une source gouvernementale qui confirme une information révélée par le Financial Times, explique que des membres du gouvernement envisagent de bloquer toute participation du groupe CGN dans le nucléaire britannique.

Le groupe pourrait être exclu du projet de Sizewell, auquel il participe comme partenaire minoritaire aux côtés d'EDF, et celui de Bradwell, moins avancé mais sur lequel il est seul à la manœuvre et qui serait équipé de sa propre technologie.

En revanche, Hinkley Point, porté par EDF et CGN, ne serait pas concerné, puisque le projet est déjà bien engagé. Il s'agit de la seule centrale nucléaire en cours de construction dans le pays et elle devrait être opérationnelle dans quelques années.

Interrogé par l'AFP, le ministère britannique des Entreprises, de l'Énergie et de la Stratégie Industrielle n'a ni confirmé ni démenti les informations de presse, soulignant que tous les projets nucléaires devaient respecter "les exigences de sécurité nationale, pour protéger nos intérêts".

De son côté, EDF Energy, la filiale britannique du géant français, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Interrogé lundi lors d'un point presse régulier, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré avoir pris connaissance des articles de presse en question et insisté sur le besoin d'une "coopération pragmatique" entre son pays et le Royaume-uni.

Celui-ci doit "fournir aux entreprises chinoises un environnement commercial ouvert, équitable et non-discriminatoire", a-t-il insisté.

Le précédent Huawei

Se priver de CGN pourrait contraindre Londres à trouver d'autres partenaires dans le nucléaire, alors même que les ambitions britanniques dans l'atome ont été contrariées l'an dernier avec l'abandon par le conglomérat industriel japonais Hitachi de son projet de centrale au Pays de Galles.

Le nucléaire fournit environ 20% de l'électricité du pays et les pouvoirs publics veulent maintenir cette part afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Il y a actuellement 15 réacteurs au Royaume-Uni sur huit sites.

"D'ici 2030, toute la flotte de réacteurs, sauf un, sera en fin de vie et il est donc crucial que le Royaume-Uni investisse dans de nouveaux réacteurs", a réagi un porte-parole de l'association de l'industrie nucléaire britannique (NIA).

Les mouvements écologistes estiment au contraire qu'il faudrait abandonner le nucléaire, dont les projets nécessitent des sommes colossales, pour mettre le paquet sur les énergies renouvelables dont le coût est moindre.

L'influence de la Chine dans les affaires économiques britanniques est régulièrement dénoncée par des députés conservateurs, un an après la décision du gouvernement d'exclure l'équipementier Huawei du réseau 5G.

Début juillet, les inquiétudes avaient porté sur le rachat par un groupe chinois du gallois Newport Wafer Fab, le plus grand fabricant britannique de semi-conducteurs.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.