WASHINGTON : Près d’une centaine d’officiers de la CIA et des membres de leurs familles sont parmi les quelque deux cent américains atteints du «syndrome de La Havane», a déclaré jeudi le directeur de la CIA William Burns, dans une allusion à l'ensemble des mystérieuses afflictions, et qui incluent des migraines et des vertiges.
Burns, nommé par le président Joe Biden et premier diplomate de carrière à occuper le poste de chef de la CIA, indique dans une interview à la National Public Radio avoir renforcé les efforts de son agence pour déterminer l’origine du syndrome.
Il a confirmé avoir fait, entre autres, appel à un officier de haut niveau, autrefois chargé de traquer Oussama ben Laden, pour diriger un groupe de travail qui enquête sur le syndrome. Il a de plus révélé avoir triplé la taille de l'équipe médicale chargée de l'enquête.
L'agence a également réduit de huit semaines à deux semaines le délai que les personnes affiliées à la CIA doivent attendre pour être admises au Centre Médical National Militaire Walter Reed, a-t-il ajouté.
«Je pense que c'est une obligation profonde pour tout leader de prendre soin de ses gens, et c'est ce que je suis déterminé à faire», affirme Burns à la NPR. C’était sa première entrevue depuis qu'il est devenu directeur de la CIA en mars dernier.
Le syndrome de La Havane comprend des symptômes tels que des étourdissements, nausées, migraines et trous de mémoire. Il été signalé pour la première fois par des responsables américains basés à l'ambassade des États-Unis à la Havane, à Cuba, en 2016, ce qui lui a valu son nom.
Burns affirme qu'un panel de l'Académie nationale des sciences des États-Unis a mis au point en décembre une théorie plausible. L’organisme croit que des rayons «d'énergie dirigée» sont à l’origine du syndrome.
Il existe une «très forte possibilité» que la maladie soit causée intentionnellement et que la Russie en soit responsable, selon lui. Mais le directeur se garde de tirer des conclusions définitives dans l'attente d'une enquête plus approfondie.
Moscou nie toute implication dans cette affaire.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com