BEYROUTH: A Beyrouth, l’espoir sous les décombres ? Par cinq fois, les chercheurs ont tenté de retrouver les corps, dont l’un semble en vie, dans ce bâtiment totalement ravagé par l’explosion du 4 août. A présent, grâce a un nouveau plan de recherches, ils semblent sur la bonne voie. Selon les dernières informations sur le terrain, le pouls détecté sous les décombres se serait intensifié passant de 7 pulsations par minute à 20 pulsations par minute. Les secouristes seraient maintenant à moins de 70 centimètres du signal repéré hier soir.
#EnDirect : Dans le quartier de Gemmayzeh, les sauveteurs pensent qu’un survivant est toujours sous les décombres https://t.co/sPWnyCcD9k
— ArabNewsFR (@ArabNewsfr) September 4, 2020
A présent, une nouvelle machine permettant de creuser et d’aspirer le sable simultanément a été installée dans l’espoir d’accélérer les recherches.
Selon des informations recueillies sur place, la bâtisse dévastée par l’explosion était vide, personne n’y habitait. Les corps repérés seraient donc ceux de personnes qui passaient par là au moment du drame. Également selon des informations recueillies sur place, les équipes de secours françaises avaient déjà tenté des recherches sur le même site le 6 août dernier, avec des chiens renifleurs, avant d’abandonner.
Hier, un chien renifleur utilisé par une équipe de sauveteurs chiliens dépêchée à Beyrouth après le drame pour retrouver d'éventuels corps ensevelis a permis de repérer mercredi soir un bâtiment effondré à la périphérie de la rue Gemmayzé sous lequel se trouveraient des corps humains, a indiqué le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud, à des journalistes sur place.
Des scanners thermiques ont capté des signaux en provenance du site, révélant l'existence d'un ou deux corps sous les décombres, a précisé M. Abboud.
D'après ce dernier, les appareils utilisés, à la pointe de la technologie, ont détecté des « battements cardiaques ».
« Nous espérons que quelqu'un en sortira vivant », a poursuivi le gouverneur de la ville.
Michel al-Murr, de la brigade des pompiers de Beyrouth, a également rapporté la détection de pulsations d' « une personne » à environ deux mètres sous les décombres grâce à une caméra thermique.
Au micro d'une chaine locale, un secouriste libanais a par ailleurs ajouté que les scanners avaient capté « 19 respirations par minute ».
Le bâtiment où ont lieu les recherches s'était complètement effondré après l'explosion du 4 août qui a détruit des pans entiers de Beyrouth, faisant 191 morts et blessant plus de 6.500 personnes, selon le dernier bilan officiel communiqué jeudi.
Des sauveteurs chiliens ainsi que des équipes de la défense civile libanaise et des pompiers tentent minutieusement de débarrasser les décombres depuis cet après-midi, a indiqué M. Murr.
Selon les autorités, l'explosion a été causée par d'énormes quantités de nitrate d'ammonium stockées sans mesures de précaution depuis des années au port de Beyrouth.
L'annonce jeudi d'un éventuel survivant sous les décombres a ravivé l'espoir de retrouver d'autres survivants, même si cela reste peu probable quatre semaines après le drame.
Sept personnes sont toujours portées disparues, d'après l'armée libanaise.