L'île Maurice rouvre ses frontières aux vaccinés en manque de soleil

La pandémie a durement touché l'île Maurice, dont une part importante de l'économie repose sur les revenus générés par le secteur du tourisme. (AFP)
La pandémie a durement touché l'île Maurice, dont une part importante de l'économie repose sur les revenus générés par le secteur du tourisme. (AFP)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

L'île Maurice rouvre ses frontières aux vaccinés en manque de soleil

  • Non seulement les vacanciers doivent être vaccinés et porteurs d'un test PCR négatif, mais il leur faudra en plus se soumettre à une quarantaine de 14 jours, dans une «bulle hôtelière»
  • «Sans les touristes dans le pays, nous n'avons pas de devises étrangères qui rentrent. Nous n'avons pas les fonds pour continuer à vivre»

PORT-LOUIS: L'île Maurice, Etat confetti de l'océan Indien, rouvre jeudi ses frontières, presque totalement fermées depuis le début de la pandémie en mars 2020, aux voyageurs internationaux. Mais le bain de soleil a un prix. 


Non seulement les vacanciers doivent être vaccinés et porteurs d'un test PCR négatif, mais il leur faudra en plus se soumettre à une quarantaine de 14 jours, dans une "bulle hôtelière". 


George Lepoigner, chauffeur de taxi dans la capitale mauricienne Port-Louis, a hâte de voir les touristes revenir vers les plages paradisiaques et les eaux turquoises de son île.


"Sans les touristes dans le pays, nous n'avons pas de devises étrangères qui rentrent. Nous n'avons pas les fonds pour continuer à vivre", affirme M. Lepoigner, 55 ans et père de deux enfants. 

Pas de spas 
La pandémie a durement touché l'île Maurice, dont une part importante de l'économie repose sur les revenus générés par le secteur du tourisme. 


Avant l'irruption de l'épidémie sur l'île en mars 2020, le tourisme et l'hôtellerie totalisaient environ 24% du PIB et près d'un quart des emplois. 


Mais au cours de la dernière année fiscale, l'économie tout entière s'est contractée de 15%. Et le pays s'impatiente de voir revenir ses précieux touristes. 


En juin, le ministre des Finances Renganaden Padayachy annonçait l'objectif "d'atteindre 650.000 touristes dans les 12 prochains mois", précisant que le rétablissement serait "progressif et continu". 


Il ajoutait que l'autorité en charge du tourisme allait être dotée de quelque 420 millions de roupies mauriciennes (8,3 millions d'euros) pour promouvoir le pays dans ses marchés clés, comme la Chine, l'Europe et l'Afrique du Sud. 


Mais les professionnels du tourisme devront cependant attendre avant de ressentir un rebond: la réouverture complète des frontières, sans les restrictions, n'est en effet prévue que le 1er octobre. 


En attendant, les touristes pourront jouir de leur "resort" et de la plage, mais ne pourront pas profiter du reste de l'île pendant leur quarantaine, pas plus que de certains services, comme les spas.


Selon Le Mauricien, un des principaux journaux locaux, 600 touristes étaient attendus jeudi, en provenance d'Europe et de Dubaï. 

«Je choisis le Covid»
Gilbert Espitalier-Noel, directeur général des hôtels New Mauritius, un acteur important du secteur, note avec morosité ne pas s'attendre à une reprise avant le dernier trimestre 2021. 


Les revenus de ses hôtels ont plongé à 940 millions de roupies (18,6 millions d'euros) sur la période allant de juin 2020 à mars 2021, contre 7,6 milliards de roupies (150 millions d'euros) pour juin 2019-mars 2020.   


"Bien que nous ayons pris des mesures pour réduire les dépenses, à travers des réductions de salaire, des départs en retraite volontaires, et en maintenant les dépenses opérationnelles à leur minimum, l'entretien des hôtels reste significatif", ajoute-t-il. 


Les effets de la crise ne se sont pas limités au tourisme, mais se sont fait sentir dans les transports, l'agriculture ou encore la vente. 


Évoquant les effets d'entraînement au-delà du secteur touristique, l'économiste Rama Sithanen souligne que "Maurice n'est pas sorti de ce choc brutal et immense".


Comme d'autres pays dans le monde, l'île, qui a enregistré quelque 2.190 cas d'infections et 20 décès pour une population totale de 1,2 million d'habitants, se bat désormais contre des variants plus virulents du virus, dont le Delta.


Mais pour M. Lepoigner, le retour des touristes ne peut plus attendre. 


"Même s'il y a un risque de contamination avec le nouveau variant, soit nous mourons de faim, soit nous mourons du Covid. Je choisirai le Covid puisque 99,9% des Mauriciens ont survécu au virus depuis l'année dernière", lâche-t-il.

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Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.