En Belgique, la détresse face à des inondations aux allures de «tsunami»

Cette photo aérienne prise le 16 juillet 2021 montre la Meuse à Maaseik, dans le nord de la Belgique, où la situation reste critique car l'eau continue de monter. (Photo, AFP)
Cette photo aérienne prise le 16 juillet 2021 montre la Meuse à Maaseik, dans le nord de la Belgique, où la situation reste critique car l'eau continue de monter. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 16 juillet 2021

En Belgique, la détresse face à des inondations aux allures de «tsunami»

  • Ces inondations qui n'ont épargné que l'extrême nord du pays ont fait au moins 18 morts et 19 disparus
  • La ville de Pepinster, où le roi Philippe était attendu dans l'après-midi, concentre à elle seule la moitié de ces victimes

GREZ-DOICEAU: "En moins de dix minutes l'eau est montée à presque 1 mètre": Isabelle Bervoets, restauratrice à Grez-Doiceau, dans la campagne au sud-est de Bruxelles, compte parmi les milliers de sinistrés des inondations en Belgique désormais occupés à nettoyer et inventorier les dégâts.

Ces inondations dues aux pluies diluviennes des derniers jours et qui n'ont épargné que l'extrême nord du pays ont fait au moins 18 morts et 19 disparus, selon un bilan officiel vendredi à la mi-journée. Des médias évoquent au moins 23 morts.

La ville de Pepinster, où le roi Philippe était attendu dans l'après-midi, concentre à elle seule la moitié de ces victimes, selon le bourgmestre, Philippe Godin.

Dans cette commune où se rejoignent plusieurs rivières, les crues ont provoqué l'effondrement d'une vingtaine de maisons. Vendredi il n'y avait plus d'eau potable, plus d'électricité, plus de réseau de téléphonie mobile.

"C'est le marasme, le tsunami", a résumé M. Godin. "Il faut penser à ces personnes qui ont perdu tous leurs souvenirs, c'est terrible".

Le Premier ministre Alexander De Croo devait s'exprimer vendredi après-midi sur cette catastrophe naturelle d'une ampleur rare.

Vingt-quatre heures après la brusque crue qui a inondé jeudi les rives du Train, un affluent de la Dyle qui traverse le Brabant (centre), l'eau s'est désormais retirée à Grez-Doiceau dans le restaurant d'Isabelle Bervoets, qui est passée à l'étape nettoyage.

Le sol est boueux, les tabourets ont été retournés pieds en l'air sur le bar, l'odeur d'égoût est forte. Côté dégâts, "le frigo avec la cave à vin au rez-de-chaussée est foutu", déplore-t-elle, en reprochant à la municipalité son manque de prévoyance.

"Je suis assez furax contre la commune", poursuit cette femme de 53 ans, "ce sont des jeunes qui nous ont apporté des sacs de sable car quand j'ai téléphoné à la commune, ils n'en avaient plus".

Le Brabant wallon, banlieue résidentielle huppée et très bâtie au sud de la capitale belge, est habitué aux inondations. Celles des étés 2002 et 2005 sont encore dans les mémoires. 

«Vigilance extrême»

"Mais depuis 2005 on n'avait rien eu de tel, et surtout on n'imaginait pas que ça allait être d'une telle force", souligne encore Isabelle Bervoets.

Non loin de là, Amandine Bosquet fait aussi l'inventaire des dégâts dans sa maison au milieu des cartons posés en hauteur. "Tout ce qui était au rez-de-chaussée, on a tout perdu", lâche la jeune femme en train d'éponger le carrelage.

Angleur à côté de Liège, Chaudfontaine, Theux, Verviers, Pepinster, Spa... Quantité de communes belges se sont retrouvées sous l'eau depuis mercredi notamment sur les rives de la Vesdre et de l'Ourthe, affluents de la Meuse, à l'est du pays.

À partir de jeudi la dépression est progressivement remontée vers le nord du pays, causant des dégâts dans le Hainaut, le Brabant et la province flamande du Limbourg.

Pour aider les sinistrés, pompiers et militaires étaient partout à pied d'œuvre vendredi, assistés de secouristes venus de France, d'Italie et d'Autriche.

Le trafic ferroviaire pourrait rester perturbé de longues semaines dans les zones les plus touchées. 

Dans le centre-ville de Liège (est), en bord de Meuse, le scénario catastrophe redouté jeudi ne s'est heureusement pas produit. Le niveau de l'eau n'a finalement pas augmenté au cours de la nuit.

"La Meuse n'a pas été plus loin que les quais, ouffffff", a twitté un Liégois content d'être réveillé par le bruit des voitures.

"Mais il ne faut pas crier victoire, le niveau d'alerte et de vigilance reste extrême", a prévenu la bourgmestre en fonction, Christine Defraigne.

À mesure que l'eau se retire "nous allons probablement encore trouver des situations catastrophiques", a ajouté l'élue sur la chaîne d'information en continu LN24.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.