DUBAÏ: Avec la reprise rapide du marché de l’énergie, les prix du baril de pétrole devraient atteindre 65 dollars l’année prochaine, selon l’un des principaux analystes mondiaux du secteur de l’énergie.
Goldman Sachs, dans ses prévisions optimistes concernant le pétrole brut pour l’année prochaine, se montre « de plus en plus convaincu ». Cet optimisme est dû aux chances grandissantes de découvrir un vaccin contre la Covid-19, et à la « discipline » des producteurs de pétrole, dont l’Opep+ (alliance formée par les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et dix producteurs indépendants), dirigée par l’Arabie saoudite et la Russie, explique Damien Courvalin, directeur de Recherche sur l’énergie chez le géant bancaire américain, Goldman Sachs.
Les arrangements historiques d’avril dernier, qui ont aidé à contrôler la production mondiale, et la forte pression qu’a subie la production de schiste américain, ont contribué au rebond du prix du pétrole brut. Les prix du pétrole américain avaient fait une chute en ce « Lundi Noir » ou Black Monday.
Le Brent, l’indice de référence de prix mondial, se négociait à 45,73 dollars hier, affichant des sommets depuis cinq mois, tout en maintenant le redressement du mois dernier. Quant au prix du pétrole brut du West Texas Intermediate, la référence américaine, il se négociait à 43 dollars.
« Les prix devraient passer de 45 dollars le baril actuellement à 65 dollars d’ici au troisième trimestre 2021 », affirme Courvalin.
Selon les prévisions des analystes du secteur de l’énergie, les prix du pétrole continueront leur montée. JP Morgan, la plus grande banque américaine et l’un des principaux experts de l’énergie, prévoit un « supercycle » des prix du pétrole, étant donné que les entreprises réduisent leurs investissements, ce qui engendrera des pénuries de pétrole, tandis que la demande, à la suite de la pandémie, ne fera qu’augmenter, et que les prix dépasseront le seuil de 100 dollars le baril en 2022.
Goldman Sachs conserve sa vision optimiste, malgré la lente reprise de la demande en été, en raison des blocages économiques maintenus pour faire face au nombre croissant de cas de Covid-19 dans plusieurs pays.
Les ministres de l’Opep+ se réunissent ce mois-ci pour examiner les progrès accomplis par les pays membres dans leurs engagements de réduction de la production et pour combler l’insuffisance causée par les pays qui ont échoué à atteindre cet objectif.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com