Défilé militaire à Paris pour la fête nationale, malgré le variant

Les élèves de Saint-Cyr défilent sur les Champs-Elysées à l'occasion du 14 juillet. (AFP).
Les élèves de Saint-Cyr défilent sur les Champs-Elysées à l'occasion du 14 juillet. (AFP).
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Publié le Mercredi 14 juillet 2021

Défilé militaire à Paris pour la fête nationale, malgré le variant

  • En 2020, en pleine explosion de la pandémie, le défilé du 14 juillet avait été annulé - du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale -, remplacé par une cérémonie place de la Concorde
  • L'édition 2021 du défilé mobilisera 5 000 participants, dont 4300 militaires à pied, 73 avions, 24 hélicoptères, 221 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine

PARIS : Après une année sans, Covid oblige, la France renoue mercredi avec la tradition du défilé militaire à l'occasion de sa fête nationale, mais la prudence restera de mise alors que le pays tente d'éviter une quatrième vague épidémique du très contagieux variant Delta.

En 2020, en pleine explosion de la pandémie, le défilé du 14 juillet avait été annulé - du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale -, remplacé par une cérémonie place de la Concorde.

Cette année signe le retour des troupes, des drapeaux et des blindés sur la célèbre avenue parisienne des Champs-Elysées, mais l'accès au spectacle sera limité, les spectateurs devront être munis du pass sanitaire et porter un masque. La jauge dans les tribunes sera en outre fixée à 10 000 personnes contre 25 000 en temps normal.

A l'heure où le virus repart à la hausse en France, le président Emmanuel Macron a mis lundi la pression sur les non vaccinés: la vaccination des soignants sera désormais obligatoire et un pass sanitaire sera bientôt demandé à l'entrée de la plupart des lieux publics.

Pour les militaires, la question est déjà réglée: depuis quelques mois, les troupes françaises envoyées en opérations extérieures sont dans l'obligation de se faire vacciner.

L'édition 2021 du défilé mobilisera 5 000 participants, dont 4300 militaires à pied, 73 avions, 24 hélicoptères, 221 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine.

 

Dernier défilé militaire du quinquennat Macron à Paris pour le 14 Juillet

Ces festivités du 14 juillet sont présidées pour la dernière fois de son quinquennat par Emmanuel Macron.


Le chef de l'Etat a parcouru sous un ciel gris les Champs Elysées en "command car" aux côtés de son chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, qui cédera sa place dans quelques jours à l'actuel chef d'état-major de l'armée de Terre, le légionnaire Thierry Burkhard.

 

Burkhard
Le chef d'état-major de l'armée de Terre, le légionnaire Thierry Burkhard. (AFP).

Emmanuel Macron a rendu un hommage appuyé mardi soir au général Lecointre en saluant son "admirable vaillance", son "engagement" et sa "loyauté", au terme de quatre ans de services.

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Le chef de l'Etat y assistera aux côtés de son chef d'état-major des armées, le général François Lecointre. (AFP).


A l'issue du défilé, plusieurs animations seront proposées dans la capitale. Le public pourra faire un don de sang à l'Hôtel des Invalides au profit des militaires blessés en opérations. Dans la soirée, un feu d'artifice fera scintiller le ciel au-dessus de la Tour Eiffel.

Le chef de l'Etat y assistera aux côtés de son chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, qui cédera sa place une semaine plus tard à l'actuel chef d'état-major de l'armée de Terre, le légionnaire Thierry Burkhard.

"Gagner l'avenir" est le thème de cette édition 2021, en double référence à la bataille sanitaire menée par les Français mais aussi à la nécessaire préparation des armées à "des engagements plus durs, dits de haute intensité, en s'appuyant sur des matériels de haute technologie", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Christophe Abad.

Le blindé Griffon, véhicule de transport de troupes de nouvelle génération, défilera pour la première fois. Il doit être prochainement déployé au Sahel.

Hommage aux policiers municipaux

Après le traditionnel défilé aérien ouvert par la Patrouille de France, un contingent des forces spéciales européennes participant à la "Task Force Takuba" lancera le défilé à pied sur les Champs-Elysées.

Huit nations (France, Belgique, Estonie, Italie, Pays-Bas, République tchèque, Portugal, Suède) contribuent ce groupement initié par la France pour accompagner les forces maliennes au combat. Takuba occupera une place centrale dans le futur dispositif antijihadiste au Sahel, où Paris compte réduire ses effectifs militaires après huit ans de présence.

"Il faut faire en sorte que la France soit moins seule pour faire la même chose, sinon plus", soulignait mardi dans Le Monde le général Lecointre, en évoquant "la volonté de remplacer une masse de manoeuvre française par une force européenne, et si possible par d’autres partenaires africains".

Pour la première fois défileront à Paris des policiers municipaux, en l’occurrence de la ville de Nice (sud-est), en première ligne sur deux attentats ces dernières années: l'attaque au camion-bélier qui avait fait 86 morts le 14 juillet 2016, puis l'agression dans la basilique de Nice en octobre 2020, au cours de laquelle 3 personnes ont été tuées.

La marine mettra à l'honneur ses sous-mariniers, avec la présence de l'équipage du sous-marin nucléaire d'attaque (ANS) Émeraude, de retour d'une mission de sept mois dans la stratégique région Indo-Pacifique.

L'armée de l'Air fera quant à elle défiler son nouveau commandement de l'Espace, créé en 2019.

Le Service de santé des armées (SSA), très mobilisé depuis le début de la pandémie qui a fait plus de 111 000 morts morts en France, sera aussi représenté.

Le défilé, d'une durée de 2 heures, s'achèvera en musique avec une chorale de 120 jeunes.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
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  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».