Le sultan Haitham d'Oman: un exemple à suivre dans le service public

Haitham ben Tariq Al-Saïd est devenu le nouveau souverain d'Oman le 11 janvier 2020, à l'âge de 65 ans, juste un jour après la mort du sultan Qabous. (Photo, Agence de presse d'Oman)
Haitham ben Tariq Al-Saïd est devenu le nouveau souverain d'Oman le 11 janvier 2020, à l'âge de 65 ans, juste un jour après la mort du sultan Qabous. (Photo, Agence de presse d'Oman)
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Publié le Dimanche 11 juillet 2021

Le sultan Haitham d'Oman: un exemple à suivre dans le service public

  • Haitham ben Tariq Al-Saïd était autrefois considéré comme le candidat de la continuité, mais il a déjà fait sa marque en tant que sultan
  • Il a lancé plusieurs startups et occupé plusieurs postes gouvernementaux avant de devenir sultan en janvier 2020

DUBAÏ : Avant de devenir sultan d'Oman, Haitham ben Tariq Al-Saïd était largement considéré comme le candidat de la continuité lorsqu'il a été nommé successeur préféré de son cousin Qabous ben Saïd qui dirigeait le pays depuis près de 50 ans. Pourtant, il a déjà marqué de son empreinte le sultanat du Golfe.

Il est devenu le nouveau souverain d'Oman le 11 janvier 2020, à l'âge de 65 ans, juste un jour après la mort du sultan Qabous, apportant avec lui de nombreuses années de service au gouvernement et un sens aigu des affaires.

La continuité signifiait maintenir le cap sur la politique étrangère et le programme de développement d'Oman, à une époque de tensions régionales accrues, de faible demande de pétrole et, bien sûr, de morosité due à la pandémie de coronavirus. Et pourtant, au cours de ses premiers mois au pouvoir, le sultan Haitham a délégué davantage de responsabilités à ses ministres et réformé la ligne de succession.

Il est né à Mascate le 13 octobre 1954 dans l'éminente famille Al-Saïd et a étudié la diplomatie à l'Université d'Oxford au Royaume-Uni, où il a obtenu son diplôme en 1979. 

Sultan Haitham est marié à Ahad bent Abdellah ben Hamad Al-Bousaidiyah, qui, après une première apparition au palais Bait Al-Barakah lors de la Journée internationale de la femme 2020, est devenue une icône de style dans le monde arabe.

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Le sultan Haitham est marié à Ahad bent Abdellah ben Hamad Al-Bousaidiyah (Photo, Agence de presse d'Oman)

La famille royale a deux enfants deux garçons et deux filles.

Après avoir lancé plusieurs startups avec son frère Talal, le sultan a occupé plusieurs postes au gouvernement, d'abord en tant que diplomate, sous-secrétaire aux affaires politiques au ministère des Affaires étrangères de 1986 à 1994, puis comme ministre du Patrimoine et de la Culture pendant 18 ans. 

Il était également à la tête du programme de la Vision 2040 d'Oman, supervisant les plans de développement du sultanat d'un œil attentif dans le but de créer des opportunités pour les jeunes Omanais.

En janvier, le sultan Haitham a annoncé qu'Oman nommerait pour la première fois un prince héritier. Son fils aîné, Dhi Yazan ben Haitham, deviendra ainsi le premier prince héritier du sultanat. L'annonce est intervenue à l'occasion du premier anniversaire de l'accession au pouvoir du sultan.

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Une capture d'image prise par la chaine de télévision «Oman TV»  le 11 janvier 2020, montre le sultan d'Oman Haitham ben Tariq, après une cérémonie d'assermentation en tant que nouveau sultan d'Oman, après la mort la veille du sultan Qabous, le 11 janvier 2020. (Photo, AFP/ Oman TV)

Un deuxième décret a établi une nouvelle loi pour le parlement, le Conseil d'Oman. Il définit les pouvoirs du conseil, les conditions d'adhésion et les droits et devoirs, et réglemente tout ce qui concerne les affaires du conseil. L'initiative faisait partie des efforts du gouvernement pour stimuler l'emploi et atténuer les effets de la pandémie de la Covid-19.

Le décret comprenait également des allocations pour créer 15 000 emplois dans le secteur privé pour les deux prochaines années et des subventions gouvernementales pour ceux qui rejoignent le marché du travail pour la première fois. 

L'arrivée du sultan Haitham en Arabie saoudite marque une occasion historique de consolider les liens économiques alors que la région enregistre d'importantes évolutions.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arab news.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".