En Irak, chaleur torride et violentes manifestations contre les coupures de courant

Des Irakiens manifestent devant le siège du conseil provincial à Bassora, en Irak, le 25 mai 2021, pour dénoncer les coupures de courant. (Photo AP)
Des Irakiens manifestent devant le siège du conseil provincial à Bassora, en Irak, le 25 mai 2021, pour dénoncer les coupures de courant. (Photo AP)
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Publié le Samedi 10 juillet 2021

En Irak, chaleur torride et violentes manifestations contre les coupures de courant

  • Le gouvernement irakien affirme que peu de consommateurs règlent leurs factures, et que bon nombre d'entre eux s'emparent de l'électricité en branchant illégalement leurs lignes aux réseaux électriques principaux
  • Dans un pays où les températures dépassent les 50°C depuis plusieurs jours, des dizaines de personnes ont également manifesté vendredi dans d'autres villes du sud du pays, comme Maysan, Wassit et Al-Kut

KARBALA, Irak : Ce sont des centaines de personnes qui ont manifesté vendredi dans plusieurs villes du sud de l'Irak ainsi que dans une centrale électrique gérée par le gouvernement. Ils ont dénoncé les pénuries d'électricité qui se prolongent au moment où la température monte en flèche.

« Nous demandons le retour du courant. Sinon, nous ne quitterons pas cette centrale. Nous resterons là et la forcerons à fermer », a déclaré Diaa Wady qui manifestait devant la centrale électrique d'Al-Khairat, près de Karbala.

La foule, composée en grande partie d'hommes, a encerclé et attaqué la voiture d'un fonctionnaire, brisant la vitre arrière et criant.

« Nous sommes des manifestants pacifiques venus défendre nos droits. Nous exigeons que le courant électrique soit rétabli, sinon nous camperons dans nos tentes », a lancé Sajjad Aoun Al-Kiriti, un manifestant contrarié.

Dans un pays où les températures dépassent les 50°C depuis plusieurs jours, des dizaines de personnes ont également manifesté vendredi dans d'autres villes du sud du pays, comme Maysan, Wassit et Al-Kut.

Selon le ministère de l'Electricité, les coupures de courant ont débuté la semaine dernière dans le sud avant de se généraliser au reste de l'Irak. Elles ont été provoquées par des attaques non élucidées contre les lignes électriques.

EN BREF

 

L'Irak importe du gaz et de l'électricité de l'Iran pour alimenter près d'un tiers du secteur de l'électricité, ravagé par les années de conflit, le manque d'entretien et la corruption.

Cependant, l'Iran a décidé le mois dernier de cesser de fournir de l'électricité à son voisin, arguant que le ministère irakien de l'Electricité lui devait plus de 6 milliards de dollars en impayés.

« Certains cherchent à déstabiliser le pays et à semer le chaos », a confié à la télévision Ahmad Moussa, porte-parole du ministère.

Le ministre de l'Electricité, Majed Hantoosh, a présenté sa démission fin juin, un jour avant que Téhéran n'annonce sa décision de réduire ses approvisionnements en électricité. Cela faisait 18 ans que le ministre irakien de l'Electricité ne parvenait pas à faire face à la saison d'été.

En Irak, les températures élevées sont souvent accompagnées de coupures de courant pendant les mois d'été. Toutefois, d'autres facteurs entrent en jeu dans la crise survenue ces derniers temps.

L'Irak se dit incapable de payer ses échéances en raison des sanctions américaines imposées aux transferts d'argent vers l'Iran et de la profonde crise financière provoquée par la baisse des prix du pétrole et par la pandémie.

Le gouvernement irakien affirme à son tour que peu de consommateurs règlent leurs factures, et que bon nombre d'entre eux s'emparent de l'électricité en branchant illégalement leurs lignes aux réseaux électriques principaux.

En effet, la recrudescence des coupures de courant révèle le fossé profond qui se creuse entre les habitants.

Si les habitants les plus aisés de Bagdad peuvent se payer des générateurs qui fonctionnent lorsque  le réseau public tombe en panne, d'autres sont privés de climatisation depuis plusieurs jours.

Sadiq Sadkan, fonctionnaire, paie près de 200 dollars par mois pour bénéficier du générateur qui alimente son quartier de la classe moyenne pendant les coupures de courant. « Je suis abonné à un générateur privé, qui marche 24 heures sur 24... Il fournit de l'électricité à n'importe quel moment de la journée », explique Sadkan.

Seif Talib, un réalisateur de 29 ans qui habite à Bassora, fait son possible pour affronter la chaleur. Il planifie ainsi le tournage des scènes extérieures au printemps et reporte les scènes intérieures et le montage aux mois d'été.

Selon Talib, les coupures de courant chez lui atteignent plus de 12 heures par jour depuis la mi-juin. Sa fille âgée d'un an pleure la nuit par malaise, ce qui suscite chez lui un sentiment accru de pression. « Les températures qui dépassent les 50° sont tout à fait habituelles pour nous. Mais il faut aussi supporter les coupures de courant ? Le problème est vraiment compliqué», lance-t-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.