La faim dans le monde encore plus ravageuse, alerte Oxfam

Scène de rue dans une ville afghane: Parmi les foyers de faim extrême identifiés, Afghanistan, Yémen, région sahélienne d'Afrique de l'Ouest, Soudan du Sud et Venezuela, notamment, ont vu leur situation s'aggraver encore en 2020. (Photo, AFP)
Scène de rue dans une ville afghane: Parmi les foyers de faim extrême identifiés, Afghanistan, Yémen, région sahélienne d'Afrique de l'Ouest, Soudan du Sud et Venezuela, notamment, ont vu leur situation s'aggraver encore en 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 09 juillet 2021

La faim dans le monde encore plus ravageuse, alerte Oxfam

  • En cause, le « cocktail explosif des trois C », à savoir « les Conflits, le Covid-19 et le Changement climatique »
  • Au total, 155 millions de personnes sont désormais en situation de crise alimentaire, affirme la plus grande ONG humanitaire mondiale

PARIS : La faim dans le monde s'est terriblement aggravée en 2020, en raison d'une combinaison de facteurs et avec à la clef six fois plus de personnes qu'en 2019 "dans des conditions proches de la famine", selon un rapport d'Oxfam publié vendredi.

Elles sont désormais plus d'un demi-million dans le monde à être dans ce cas.

Et au total, 155 millions de personnes sont désormais en situation de crise alimentaire, c'est-à-dire exposées à des difficultés d'accès à la nourriture, selon ce rapport. C'est "l'équivalent de la population de la France, l'Allemagne et la Belgique réunies", et c'est 20 millions de plus qu'en 2019.

En cause, le "cocktail explosif des trois C", à savoir "les conflits, le Covid-19 et le changement climatique", qui pourrait, "sans action immédiate", d'ici la fin de l'année, faire mourir de faim 11 personnes par minute, une cadence "supérieure au taux de mortalité actuel dû à la pandémie, qui est de sept personnes par minute", selon l'ONG.

Les conflits restent toutefois "la principale cause de la faim depuis la pandémie, poussant plus d'un demi-million de personnes dans des conditions proches de la famine, soit six fois plus" qu'en 2019, indique Oxfam.

Parmi les foyers de faim extrême identifiés, Afghanistan, Yémen, région sahélienne d'Afrique de l'Ouest, Soudan du Sud et Venezuela, notamment, ont vu leur situation s'aggraver encore en 2020.

"On assiste aujourd'hui à une superposition des crises : conflits incessants, conséquences économiques du Covid-19 et une crise climatique qui s'affole, tous ces événements ont poussé plus de 520 000 personnes dans une situation catastrophique de famine", déclare Hélène Botreau, chargée de plaidoyer sécurité alimentaire et agriculture à Oxfam France, citée dans un communiqué.

Parmi les 155 millions de personnes en situation de crise alimentaire, deux personnes sur trois vivent dans un pays en guerre ou en conflit.

A cela s'est ajouté "l'impact massif" des chocs économiques, "exacerbés par la pandémie de coronavirus, et l'aggravation de la crise climatique, plongeant des dizaines de millions de personnes supplémentaires dans la faim".

"Le chômage de masse et la production alimentaire gravement perturbée ont entraîné une hausse de 40% des prix alimentaires mondiaux, la plus forte hausse depuis plus de dix ans", rappelle Oxfam.

L'ONG demande notamment aux gouvernements de "financer intégralement l'appel humanitaire des Nations unies et soutenir un fonds mondial dédié à la protection sociale", ainsi que de "garantir un accès humanitaire dans les zones de conflit et ne plus utiliser la faim comme arme de guerre".

L'Agence des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation doit également publier lundi un rapport sur l'état de la sécurité alimentaire dans le monde.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.