Pfizer préconise une 3e dose face à un variant Delta qui attise la pandémie

Pfizer préconise une 3e dose face à un variant Delta qui attise la pandémie
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Publié le Vendredi 09 juillet 2021

Pfizer préconise une 3e dose face à un variant Delta qui attise la pandémie

  • Ce variant apparu dans un premier temps en Inde est le plus contagieux répertorié depuis l'apparition de la pandémie début 2020
  • L'alliance Pfizer/BioNTech a annoncé prévoir de demander «dans les semaines qui viennent» l'autorisation pour une troisième dose de son vaccin contre le Covid-19

WASHINGTON : Pfizer/BioNtech préconise une troisième dose de son vaccin pour en augmenter l'efficacité au moment où le très contagieux variant Delta provoque des flambées épidémiques en Asie et en Afrique et fait remonter le nombre de cas en Europe et aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, la flamme olympique est arrivée vendredi à Tokyo pour une cérémonie sans public et à deux semaines du coup d'envoi des Jeux olympiques (23 juillet-8 août). Les organisateurs et autorités japonaises ont annoncé jeudi que la majorité des épreuves se dérouleraient à huis clos. Le public devrait nénamoins être autorisé sur certains sites hors de Tokyo.

Le gouvernement nippon venait d'annoncer la remise en place d'un état d'urgence sanitaire à Tokyo à compter de lundi jusqu'au 22 août, un dispositif qui englobera ainsi toute la période des JO, alors que la ville recense actuellement environ 900 cas de Covid-19 par jour dont à présent 30% de Delta.

Ce variant apparu dans un premier temps en Inde est le plus contagieux répertorié depuis l'apparition de la pandémie début 2020.

Sa montée en puissance et la levée des restrictions sanitaires dans de nombreuses parties du monde ont conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à avertir que le "monde était à un point dangereux dans cette pandémie" dont le bilan a dépassé quatre millions de morts. 

Le Covid-19 a fait au moins 4 004 966 morts dans le monde depuis son apparition fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi à 10H00 GMT. 

Six mois après la 2e dose

L'alliance Pfizer/BioNTech a annoncé prévoir de demander "dans les semaines qui viennent" l'autorisation pour une troisième dose de son vaccin contre le Covid-19, aux Etats-Unis et en Europe notamment.

"Des données préliminaires de l'étude montrent qu'une dose de rappel administrée 6 mois après la seconde dose a un profil de tolérance cohérent, tout en suscitant de hauts niveaux d'anticorps neutralisants" contre le virus, y compris contre le variant Beta, apparu en Afrique du Sud. 

Ces niveaux sont "5 à 10 fois supérieurs" à ceux observés après les deux doses initiales. 

Les deux sociétés ont également souligné que leur vaccin avait montré de bons résultats en laboratoire contre le variant Delta, et qu'une troisième dose serait donc capable de renforcer l'immunité contre celui-ci également. Des tests sont en cours pour "confirmer cette hypothèse", ont-elles déclaré. 

L'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé au monde avec près de 270 millions d'habitants, est, elle, confrontée à sa pire vague épidémique depuis le début de la crise, avec des centaines de décès et plus de 30 000 nouveaux cas chaque jour.

Le système de santé est débordé par un afflux de patients, et les Indonésiens s'arrachent l'ivermectine, un traitement antiparasitaire plébiscité comme un remède miracle contre le Covid-19, en dépit des recommandations officielles contre ce produit.

"Nous n'en avons plus car de nombreux clients sont venus en acheter", témoigne Yoyon, responsable d'une association professionnelle de pharmaciens de la capitale.

Le pays a élargi mercredi ses restrictions, alors que des mesures drastiques étaient déjà en place depuis samedi sur les îles de Java et Bali. 

Les nouvelles restrictions, en vigueur jusqu'au 20 juillet, s'appliqueront à des dizaines de villes, de Sumatra (ouest) jusqu'à la Papouasie occidentale (est).

USA: les cas augmentent à nouveau

Ailleurs en Asie, le Vietnam a décrété un confinement à Ho Chi Minh-Ville. À partir de vendredi, les neuf millions d'habitants seront tenus de rester chez eux pendant deux semaines, après que 8 000 cas aient été enregistrés dans la ville.

La Corée du Sud, autrefois considérée comme un modèle face au coronavirus, a signalé jeudi près de 1 300 nouvelles infections, un record depuis le début de la pandémie.

Le gouvernement australien a annoncé qu'il allait envoyer 300 000 doses de vaccin à Sydney, la plus grande ville du pays, qui en est à sa troisième semaine de confinement.

Aux Etats-Unis, où la campagne de vaccination a pourtant été un succès, les cas de Covid-19 augmentent à nouveau, selon les données des autorités sanitaires. 

Le Canada a commencé à assouplir les restrictions de voyage pour ses citoyens, mais les voyageurs étrangers non-vaccinés ne seront pas autorisés à rentrer dans le pays avant "un bon moment" selon les termes du Premier ministre Justin Trudeau.

La situation sanitaire est "catastrophique" en Tunisie, qui enregistre ces dernières semaines un nombre record des contaminations au Covid-19, a annoncé jeudi la porte-parole du ministère de la Santé, évoquant l'"effondrement" du système sanitaire. La Libye a de ce fait décidé jeudi de fermer ses frontières avec la Tunisie.

Jeunesse

Au Brésil, deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie après les Etats-Unis, le variant Delta "circule déjà" dans l'Etat de Sao Paulo, le plus peuplé du pays, ont annoncé les autorités sanitaires locales.

Le gouvernement chilien a lui annoncé jeudi un assouplissement des restrictions, sans toutefois rouvrir les frontières, alors que 73% de ses 19 millions d'habitants sont vaccinés. Un couvre-feu reste toutefois en vigueur.

En Europe, la france rouvre vendredi ses discothèques après envion 16 mois de fermeture, mais le strict protocole sanitaire imposé par le gouvernement a finalement dissuadé la plupart de reprendre leur activité. le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes a par ailleurs conseillé aux Français jeudi "d'éviter l'Espagne et le Portugal" cet été. 

La situation sanitaire s'est brutalement détériorée ces derniers jours en Espagne, avec une explosion du nombre de contaminations au Covid-19 chez les jeunes, et la Catalogne (nord-est) a décidé mardi de réimposer des restrictions.

Au Portugal, la part du variant Delta dans les nouveaux cas de coronavirus détectés dans le pays a augmenté à presque 90%, selon un rapport.

En Russie, pays qui a enregistré la semaine passée plusieurs records de décès quotidiens à Moscou et à Saint-Pétersbourg, la situation s'aggrave tandis que la vaccination de la population est très poussive.


L’humoriste Stephen Colbert défend les manifestants propalestiniens sur les campus après les critiques de Trump

Lors du Late Show, M. Colbert a exprimé sa solidarité avec les manifestants exhortant leurs institutions à couper les liens avec les entreprises qui tirent profit du conflit à Gaza. (Photo AFP)
Lors du Late Show, M. Colbert a exprimé sa solidarité avec les manifestants exhortant leurs institutions à couper les liens avec les entreprises qui tirent profit du conflit à Gaza. (Photo AFP)
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  • L’humoriste estime que les manifestations devraient être autorisées à se poursuivre tant qu’elles sont pacifiques
  • Donald Trump prétend que le rassemblement nationaliste blanc de 2017 à Charlottesville n’est «rien» par rapport aux manifestations propalestiniennes dans les universités

LONDRES: L’humoriste américain Stephen Colbert a défendu les manifestants propalestiniens sur les campus, s’opposant ainsi aux récentes critiques de l’ex-président Donald Trump.

La semaine dernière, ce dernier avait comparé les regroupements d’étudiants au rassemblement nationaliste blanc de 2017 à Charlottesville, en Virginie, affirmant que ce dernier n’était «rien» en comparaison.

Lors du Late Show, M. Colbert a exprimé sa solidarité avec les manifestants exhortant leurs institutions à couper les liens avec les entreprises qui tirent profit du conflit à Gaza.

L’animateur a déclaré que les manifestations pacifiques «devraient être autorisées», reprochant à M. Trump de «banaliser l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire américaine».

«Même si vous n’êtes pas d’accord avec le sujet de leurs manifestations, tant que ces dernières sont pacifiques, les étudiants devraient être autorisés à manifester. C’est le droit que leur confère le premier amendement.» 

L’ancienne star de l’émission The Colbert Report a critiqué la réaction des responsables universitaires et des forces de l’ordre aux récents événements survenus à l’université Columbia, dénonçant le recours à des policiers lourdement armés et les menaces de faire appel à la garde nationale comme une «tactique classique de désescalade».

M. Trump a, quant à lui, salué la manière dont les forces de l’ordre ont géré la situation, félicitant la police de la ville de New York.

Les propos de M. Colbert ont coïncidé avec le déploiement de la police antiémeute au Hamilton Hall de l’université Columbia, ce qui a entraîné l’arrestation de nombreux étudiants propalestiniens qui occupaient le bâtiment.

Les descentes de police ont été condamnées par des groupes de pression tels que Jewish Voice for Peace et la rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese. Le maire de New York a indiqué que 282 étudiants avaient été arrêtés.

Des affrontements entre des groupes propalestiniens, des contre-manifestants et les forces de l’ordre ont ensuite éclaté dans d’autres campus des États-Unis.

Par ailleurs, l’université Brown, dans le Rhode Island, a conclu un accord avec les manifestants mardi. Il semble que ce soit la première fois qu’une université américaine accepte de voter sur le désinvestissement en réponse aux manifestations.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir usé d'un agent chimique en Ukraine

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  • Washington a annoncé mercredi une nouvelle vague de sanctions visant des entreprises ou des personnes russes ou étrangères
  • Une centaine d'entreprises russes, parmi les plus de 200 également visées, opèrent spécifiquement dans les secteurs de la défense, du transport ou des technologies

WASHINGTON: Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir eu recours à un agent chimique, la chloropicrine, contre les forces ukrainiennes, en violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), selon un communiqué mercredi du département d'Etat.

En outre, la Russie se sert d'agents anti-émeutes comme "méthode de guerre en Ukraine, également en violation de la convention", ajoute la diplomatie américaine dans ce texte.

"L'utilisation de ces produits chimiques n'est pas un incident isolé et est probablement motivée par le désir des forces russes de déloger les forces ukrainiennes de positions fortifiées et de réaliser des avancées tactiques sur le champ de bataille", écrit le département d'Etat.

Washington a annoncé en parallèle mercredi une nouvelle vague de sanctions visant des entreprises ou des personnes russes ou étrangères, accusées de participer à l'effort de guerre russe dans l'invasion de l'Ukraine.

Outre des entreprises russes de la défense, ainsi que des entités chinoises, ces sanctions concernent également plusieurs unités de recherche et entreprises impliquées dans les programmes d'armes chimiques et biologiques russes.

"Le mépris permanent de la Russie pour ses obligations au titre de la CIAC s'inscrit dans la même logique que les opérations d'empoisonnement d'Alexeï Navalny et de Sergueï et Ioulia Skripal avec des agents neurotoxiques de type Novichok", poursuit le département d'Etat.

Alexeï Navalny, ancien opposant au président russe Vladimir Poutine, décédé le 16 février, avait été victime d'un grave empoisonnement qu'il avait attribué au Kremlin,

L'ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia Skripal avaient été empoisonnés en Angleterre en 2018.

La Russie a déclaré ne plus posséder d'arsenal chimique militaire, mais le pays fait face à des pressions pour plus de transparence sur l'utilisation d'armes toxiques dont il est accusé.

Selon les Instituts nationaux de la santé (NIH), la chloropicrine est un produit chimique qui a été utilisé comme agent de guerre et comme pesticide et qui, en cas d'inhalation, présente un risque pour la santé.

«Contournement» des sanctions 

"Les sanctions prises aujourd'hui visent à perturber encore plus et affaiblir l'effort de guerre russe en s'attaquant à son industrie militaire de base et aux réseaux de contournement (des sanctions existantes, ndlr) qui l'aident à se fournir", a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, citée dans un communiqué.

Parmi les entreprises étrangères visées, seize sont chinoises ou hongkongaises, pour la plupart accusées d'aider la Russie à se fournir en composants qui sont normalement interdits, mais aussi, pour deux d'entre elles, d'avoir procuré les matériaux nécessaires à la production de munitions.

Les sanctions concernent des entreprises issues de cinq autres pays: les Emirats arabes unis, la Turquie et l'Azerbaïdjan, ainsi que deux membres de l'Union européenne, la Belgique et la Slovaquie.

Une centaine d'entreprises russes, parmi les plus de 200 également visées, opèrent spécifiquement dans les secteurs de la défense, du transport ou des technologies.

Enfin, les sanctions concernent aussi les infrastructures de gaz et pétrole russes, alors que Moscou cherche à développer celles qui lui permettraient d'exporter plus facilement ses hydrocarbures, en particulier vers la Chine. Ces exportations se font actuellement par pétroliers ou méthaniers, faute d'oléoducs et gazoducs suffisants vers l'est.

Ces sanctions prévoient notamment le gel des avoirs des entreprises ou personnes visées et présentes aux Etats-Unis, ainsi que l'interdiction pour des entités ou citoyens américains de faire affaire avec les cibles des sanctions.

Les membres du G7 ainsi que l'UE et plusieurs pays proches, tels que l'Australie ou la Corée du Sud, ont multiplié les sanctions à l'encontre de la Russie depuis le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Les dernières sanctions ont en particulier ciblé le secteur minier, notamment l'aluminium, le cuivre et le nickel, dont l'importation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni sont désormais interdits.


Ukraine: une attaque russe de missiles à Odessa fait une dizaine de blessés

Un policier ukrainien se tient à côté du corps d'une victime sur le site d'une frappe, dans le village de Zolotchiv, dans la région de Kharkiv, le 1er mai 2024, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Un policier ukrainien se tient à côté du corps d'une victime sur le site d'une frappe, dans le village de Zolotchiv, dans la région de Kharkiv, le 1er mai 2024, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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  • Odessa, un port sur la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, est régulièrement visé par des attaques meurtrières de missiles et de drones
  • Tôt mercredi, les autorités locales avaient annoncé la mort d'au moins trois personnes, victimes d'une attaque russe de missiles sur la ville

KIEV: Une attaque russe de missiles a fait une dizaine de blessés à Odessa, une ville portuaire ukrainienne déjà ciblée en début de semaine par des attaques meurtrières, ont rapporté les autorités locales dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Une nouvelle attaque russe de missiles balistiques" a touché Odessa, a rapporté le maire de cette ville du sud-ouest de l'Ukraine, Guennadiï Troukhanov, sur le réseau social Telegram.

"Des infrastructures civiles ont été détruites" et "13 personnes ont été blessées" dans l'attaque, a-t-il précisé, ajoutant que les pompiers combattaient "un incendie" d'ampleur, sans fournir davantage de détails.

Oleg Kiper, le gouverneur de la région d'Odessa, a de son côté affirmé qu'une "attaque russe de missile sur Odessa" avait blessé 14 personnes. "Des infrastructures civiles ont été endommagées, dont des entrepôts postaux", a-t-il ajouté.

Odessa, un port sur la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, est régulièrement visé par des attaques meurtrières de missiles et de drones.

Tôt mercredi, les autorités locales avaient annoncé la mort d'au moins trois personnes, victimes d'une attaque russe de missiles sur la ville. Et lundi, une attaque similaire conduite par Moscou y avait tué cinq personnes, d'après des responsables locaux.

La Russie frappe sans relâche les villes ukrainiennes depuis des mois et avance sur le front est de l'Ukraine avant l'arrivée d'armes américaines cruciales pour Kiev.