Contre l'obsolescence programmée, un électroménager réparable à vie

Alors que quelque deux millions de bouilloires sont vendues en France chaque année, la société toulousaine espère en vendre 20 000. (AFP)
Alors que quelque deux millions de bouilloires sont vendues en France chaque année, la société toulousaine espère en vendre 20 000. (AFP)
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Publié le Mercredi 07 juillet 2021

Contre l'obsolescence programmée, un électroménager réparable à vie

  • Le projet est né il y a plusieurs années d'une expérience assez banale avec un lave-linge, raconte Jacques Ravinet, cofondateur de Kippit (allusion à l'anglais "keep it", "gardez-le/la")
  • Leur bouilloire, dont la plupart des pièces sont fabriquées en France, peut aussi servir, grâce à des accessoires, à faire des pâtes ou des lentilles, à cuire à la vapeur, à préparer du thé ou à chauffer au bain-marie

TOULOUSE : Une petite entreprise toulousaine lance cet été une bouilloire réparable "à l'infini" avant de fabriquer d'autres électroménagers durables et lutter ainsi contre l'obsolescence programmée.

Le projet est né il y a plusieurs années d'une expérience assez banale avec un lave-linge, raconte Jacques Ravinet, cofondateur de Kippit (allusion à l'anglais "keep it", "gardez-le/la"), debout, bouilloire à la main, au milieu du petit magasin de la société, dans un quartier populaire de Toulouse.

"Kareen, avec qui on a fondé Kippit, était déjà à l'époque mon associée dans un institut de sondages qui marchait bien. Un jour, un réparateur lui a expliqué qu'il coûtait plus cher de changer la carte mémoire de sa machine à laver que d'en racheter une toute neuve. Ça a été un choc. On a réalisé que c'était complètement dingue".

Ils décident alors de se lancer dans la fabrication d'électroménagers durables peu consommateurs d'énergie, le moins polluants possible et sans technologie superflue, afin de rendre leur utilisation plus facile.

Fibre sociale

Ils se proposent aussi d'accorder des conditions de travail et des salaires corrects aux personnes qui les produisent, y compris quand ils font appel à des sous-traitants.

Au départ, ils tentent de concevoir un lave-linge. Face à la complexité de la tâche pour des débutants, ils préfèrent commencer par un appareil plus simple à démonter et à réparer, y compris par les usagers eux-mêmes.

Leur bouilloire, dont la plupart des pièces sont fabriquées en France, peut aussi servir, grâce à des accessoires, à faire des pâtes ou des lentilles, à cuire à la vapeur, à préparer du thé ou à chauffer au bain-marie.

Elle coûte actuellement autour de 245 euros avec tous ses accessoires et quelque 200 euros avec un seul accessoire.

Construite essentiellement en inox produit à Grenoble, sa part de plastique, fabriquée en Occitanie, a été réduite au minimum rendu nécessaire par les normes en matière d'isolation des composants électriques, tout en évitant qu'il soit en contact avec l'eau qui chauffe.

Démontable

Seulement quelques éléments électriques ou électroniques du système de chauffe sont faits en Chine ou au Maroc car, selon Kippit, il est pour l'instant impossible de les faire fabriquer en France.

Alors que quelque deux millions de bouilloires sont vendues en France chaque année, la société toulousaine espère en vendre 20 000.

Par la suite, Kippit compte lancer un grille-pain, également multifonctions, puis un lave-linge.

Derrière le magasin, dans un petit atelier, deux machines à laver expérimentales à moitié démontées témoignent du travail en ce sens.

"Il est beaucoup plus difficile de rendre totalement démontable un lave-linge. Il y a beaucoup plus de pièces et c'est beaucoup plus complexe qu'une bouilloire", explique, tournevis à la main, Nicolas Salva, l'ingénieur responsable de l'industrialisation chez Kippit.

A le voir à l'oeuvre, on a l'impression que démonter la bouilloire est assez simple. En quelques instants, à l'aide de ce tournevis standard, il a accès à de nombreuses pièces qui semblent faciles à changer rapidement.

Reste à savoir si un consommateur peu adepte du bricolage saurait faire de même: "En tout cas, il aura tout à sa disposition pour essayer. Tous nos plans seront libres d'accès".

Autrement, il pourra demander de l'aide et, bien entendu, obtenir les pièces de rechange chez Kippit.

Tout comme Jacques Ravinet, Nicolas Salva souligne l'importance pour lui de faire un travail "qui a du sens" et apprécie le fait de se sentir utile à la société en le faisant.

Ils se sont aussi sentis soutenus par le succès de leur campagne de financement participatif de 2020. Après un peu plus d'un mois, Kippit a récolté 245 000 euros alors que son objectif affiché n'était que de 10 000 euros.

Par la suite, vers la fin de l'année dernière, Kippit a ouvert son capital à deux fonds "à impact", Seed I et France Active, ainsi qu'à une centaine de "Kipp'actionnaires" individuels.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.