Biden accuse Trump d' « attiser les braises » des violences aux Etats-Unis

Une benne à ordures se consume à Portland, résultat d’une manifestation parsemée de violences (Photo, Nathan HOWARD/GETTY/AFP).
Une benne à ordures se consume à Portland, résultat d’une manifestation parsemée de violences (Photo, Nathan HOWARD/GETTY/AFP).
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Publié le Mardi 01 septembre 2020

Biden accuse Trump d' « attiser les braises » des violences aux Etats-Unis

  • Le situation est explosive actuellement dans un pays profondément divisé politiquement, où le droit de porter des armes est inscrit dans la Constitution
  • Joe Biden a également qualifié Donald Trump de « présence toxique » à la Maison Blanche et d'avoir « empoisonné les valeurs » de l'Amérique

WASHINGTON: Le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine Joe Biden a dénoncé lundi les débordements violents en marge des manifestations contre le racisme tout en accusant son rival Donald Trump d'attiser « les braises » de l'agitation, lors d'un déplacement dans le bastion ouvrier de Pittsburgh qui marque la reprise de sa campagne de terrain. 
A neuf semaines de l'élection présidentielle du 3 novembre, c'est à qui parviendra à rejeter la responsabilité de l'embrasement sur l'autre.
Aux Etats-Unis, les images spectaculaires du mouvement historique de colère contre le racisme, qui dégénère parfois en émeutes, tournent en boucle. Tout comme celles d'un adolescent armé, partisan du président, accusé d'avoir tué deux personnes la semaine dernière dans le Wisconsin, ou celles d'un convoi de militants pro-Trump défilant samedi dans le bastion progressiste de Portland, où l'un d'eux a été tué par balle. 
Un cocktail explosif dans un pays profondément divisé politiquement, où le droit de porter des armes est inscrit dans la Constitution. 
Donald Trump « pense peut-être que déblatérer les mots loi et ordre le rend fort, mais son échec à appeler ses propres partisans à arrêter d'agir comme une milice armée dans ce pays montre à quel point il est faible », a déclaré Joe Biden à Pittsburgh, dans l'Etat-clé de la Pennsylvanie.
Le président républicain « attise les braises », a poursuivi l'ancien vice-président de Barack Obama, l'accusant d'être une « présence toxique » à la Maison Blanche et d'avoir « empoisonné les valeurs » de l'Amérique.
« Il ne peut pas arrêter la violence car pendant des années il l'a fomentée », a-t-il asséné.
« De l'anarchie »
Après le brusque arrêt en mars de sa campagne de terrain à cause du coronavirus, Joe Biden passe, avec ce premier voyage en avion, à la vitesse supérieure, en reprenant les visites dans les Etats pivots qui font et défont les élections américaines.
Il a toutefois choisi de s'aventurer sur le terrain de prédilection de Donald Trump, qui se pose en président de « la loi et l'ordre » et accuse depuis des semaines son adversaire, ainsi que les élus locaux démocrates, de laxisme.
Joe Biden a donc pris soin de condamner, une nouvelle fois, les débordements.
« Piller, ce n'est pas manifester. Mettre le feu, ce n'est pas manifester », a-t-il dit. « C'est de l'anarchie, un point c'est tout. »
Il a réaffirmé que le président républicain n'était « pas parvenu à protéger l'Amérique », qui fait face à la pandémie de Covid-19 avec plus de 180.000 morts, à la crise économique qui en découle, et à cette profonde vague antiraciste.
« Alors maintenant, il tente d'effrayer l'Amérique », a dit Joe Biden, qui devance Donald Trump dans les sondages.
« Ils craquent » 
Vétéran de la politique âgé de 77 ans, le candidat modéré a également répondu au président qui le décrit comme une « marionnette » aux mains de l'extrême gauche. 
« Vous connaissez mon histoire, l'histoire de ma famille. Alors demandez-vous : est-ce que j'ai l'air d'un socialiste radical avec un penchant pour les pilleurs ? Sérieusement ! », s'est-il indigné.
Ce qui n'a pas empêché Donald Trump, 74 ans, de réagir en accusant son adversaire démocrate d'avoir « le même programme » que « les émeutiers violents » et « d'utiliser les arguments de la mafia : la meute vous laissera tranquille si vous lui donnez ce qu'elle veut ».
Le milliardaire républicain devrait marteler ce discours mardi à Kenosha, où un Afro-Américain, Jacob Blake, a été grièvement blessé le 23 août par des tirs d'un policier, déclenchant la nouvelle vague de protestation. Deux manifestants antiracistes ont été tués par un militant pro-Trump lors d'affrontements dans cette ville du Wisconsin.
Le président sortant entend y rendre hommage aux forces de l'ordre.
« Nous devons redonner à nos policiers leur dignité, du respect », a-t-il plaidé. « Parfois il y a de mauvais policiers », « mais d'autres fois ils prennent seulement de mauvaises décisions », « ils craquent ».
Donald Trump a également confirmé qu'il ne rencontrerait pas la famille de Jacob Blake, expliquant qu'il avait refusé d'avoir à faire à leurs avocats. « J'ai parlé avec le pasteur de la famille », « un homme magnifique », s'est-il borné à dire.
Et à ceux qui redoutent que sa visite mette de l'huile sur le feu, il a répondu : « Cela peut aussi apporter de l'enthousiasme », « de l'amour et du respect pour notre pays ».


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.