Entre Bezos et Branson, la course à l'espace des milliardaires s'emballe

Les engins développés par Virgin Galactic et Blue Origin sont très différents, même si le résultat pour les passagers sera finalement sensiblement le même: quelques minutes en apesanteur.  Dans le cas de Virgin Galactic un avion porteur décollera d'une piste puis larguera en altitude le vaisseau accroché sous lui, qui allumera ses moteurs jusqu'à atteindre les 80 km d'altitude, puis redescendra en planant. Cette altitude est celle fixée aux Etats-Unis pour la frontière de l'espace. (Photo, AFP)
Les engins développés par Virgin Galactic et Blue Origin sont très différents, même si le résultat pour les passagers sera finalement sensiblement le même: quelques minutes en apesanteur. Dans le cas de Virgin Galactic un avion porteur décollera d'une piste puis larguera en altitude le vaisseau accroché sous lui, qui allumera ses moteurs jusqu'à atteindre les 80 km d'altitude, puis redescendra en planant. Cette altitude est celle fixée aux Etats-Unis pour la frontière de l'espace. (Photo, AFP)
Les engins développés par Virgin Galactic et Blue Origin sont très différents, même si le résultat pour les passagers sera finalement sensiblement le même: quelques minutes en apesanteur.  Dans le cas de Virgin Galactic un avion porteur décollera d'une piste puis larguera en altitude le vaisseau accroché sous lui, qui allumera ses moteurs jusqu'à atteindre les 80 km d'altitude, puis redescendra en planant. Cette altitude est celle fixée aux Etats-Unis pour la frontière de l'espace. (Photo, AFP)
Les engins développés par Virgin Galactic et Blue Origin sont très différents, même si le résultat pour les passagers sera finalement sensiblement le même: quelques minutes en apesanteur. Dans le cas de Virgin Galactic un avion porteur décollera d'une piste puis larguera en altitude le vaisseau accroché sous lui, qui allumera ses moteurs jusqu'à atteindre les 80 km d'altitude, puis redescendra en planant. Cette altitude est celle fixée aux Etats-Unis pour la frontière de l'espace. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 02 juillet 2021

Entre Bezos et Branson, la course à l'espace des milliardaires s'emballe

  • Le Britannique prévoit de s'envoler dès le 11 juillet à bord d'un vaisseau de Virgin Galactic, espérant coiffer au poteau son rival dont le voyage est prévu... le 20 juillet
  • La compétition fait rage entre les deux hommes, qui ont tous deux créé des entreprises de tourisme spatial, positionnées sur le secteur des vols suborbitaux courts

WASHINGTON : La course à l'espace, catégorie milliardaires, s'est emballée jeudi: le Britannique Richard Branson a annoncé qu'il prévoyait de s'envoler dès le 11 juillet à bord d'un vaisseau de Virgin Galactic, espérant coiffer au poteau son rival Jeff Bezos, dont le voyage en apesanteur est lui prévu... le 20 juillet.

La compétition fait rage entre les deux hommes, qui ont tous deux créé des entreprises de tourisme spatial, positionnées sur le secteur des vols suborbitaux courts.

Début juin, Jeff Bezos avait annoncé qu'il ferait partie de l'équipage du premier vol habité de la fusée New Shepard, développée par sa société Blue Origin.

Il pensait ainsi voler la primeur à Richard Branson, qui avait de longue date dit vouloir participer à un test de Virgin Galactic, avant le début des opérations commerciales régulières annoncées pour 2022.

Mais le Britannique a à son tour coupé l'herbe sous le pied de son concurrent jeudi, en déclarant qu'il serait parmi les quatre personnes à bord du vaisseau VSS Unity, qui doit donc décoller dans un peu plus d'une semaine au Nouveau Mexique.

Le calendrier est toutefois suspendu aux conditions météo ainsi qu'à des "vérifications techniques", a précisé Virgin Galactic dans un communiqué.

"Je crois vraiment que l'espace nous appartient à tous", a déclaré Richard Branson. "Virgin Galactic se tient à l'avant-garde d'une nouvelle industrie spatiale commerciale, qui doit ouvrir l'espace à l'humanité."

La bataille entre les deux concurrents s'accompagne d'une guerre de communication.

Jeudi, Jeff Bezos a aussi frappé fort en présentant sa passagère "d'honneur" pour le vol du 20 juillet.

Une femme de 82 ans, Wally Funk, a été invitée à voler aux côtés du fondateur d'Amazon. Elle deviendra alors la personne la plus âgée à voyager dans l'espace, un record détenu jusqu'ici par l'astronaute américain John Glenn, à 77 ans.

A bord se trouveront également le frère de Jeff Bezos, Mark, et le mystérieux vainqueur d'une mise aux enchères, dont le nom n'a pas encore été révélé mais qui a payé 28 millions de dollars pour y participer.

"Enfin!" s'est exclamée Wally Funk lorsqu'on lui a annoncé la nouvelle, selon une vidéo publiée sur le compte Instagram du patron américain, où on la voit le prendre dans ses bras dans une explosion de joie. "Je savourerai chaque seconde. J'ai tellement hâte", a-t-elle ajouté.

Pilote aguerrie, elle cumule 19600 heures de vol. Et elle a été la première inspectrice femme de l'agence américaine de l'aviation, la FAA.

Surtout, dans les années 60, elle a fait partie d'un programme privé surnommé "Mercury 13", un groupe de 13 femmes (dont elle était la plus jeune) ayant passé les mêmes tests que les astronautes masculins sélectionnés dans le cadre du programme Mercury de la Nasa, pour envoyer les premiers Américains dans l'espace.

"Ils m'ont dit que j'avais fait le travail mieux et plus vite que n'importe lequel des hommes", a expliqué Wally Funk dans la vidéo publiée en ligne. "Alors j'ai contacté la Nasa, quatre fois. J'ai dit que je voulais devenir astronaute. Mais personne ne voulait me prendre. Je ne pensais pas que j'irais là-haut un jour."

"Personne n'a attendu aussi longtemps" qu'elle, a écrit Jeff Bezos dans sa publication. "Il est temps. Bienvenue dans l'équipage, Wally."

Ironie de l'histoire: Wally Funk a également acheté, il y a des années, un billet pour voler dans l'espace avec Virgin Galactic.

Les engins développés par Virgin Galactic et Blue Origin sont très différents, même si le résultat pour les passagers sera finalement sensiblement le même: quelques minutes en apesanteur.

Dans le cas de Virgin Galactic un avion porteur décollera d'une piste puis larguera en altitude le vaisseau accroché sous lui, qui allumera ses moteurs jusqu'à atteindre les 80 km d'altitude, puis redescendra en planant. Cette altitude est celle fixée aux Etats-Unis pour la frontière de l'espace.

Chez Blue Origin, il s'agit d'une fusée plus "classique", qui décollera à la verticale. La capsule se séparera à environ 75 km de hauteur, continuant sa trajectoire jusqu'à dépasser les 100 km d'altitude -- la ligne de Karman, qui marque le début de l'espace selon la convention internationale.

Les prestigieux passagers pourront alors se détacher de leurs sièges et observer la courbure de la Terre.

Puis la capsule entamera une chute libre pour revenir vers la Terre, et sera freinée par trois grands parachutes et des rétrofusées avant d'atterrir dans un désert de l'ouest du Texas. Le voyage durera au total 11 minutes.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Short Url
  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Short Url
  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.


Lutte contre l'immigration clandestine : plus de 40 pays réunis à Londres

Des sauveteurs britanniques aident une vingtaine de migrants sur un bateau semi-rigide essayant de traverser la Manche depuis la France (Photo, AFP).
Des sauveteurs britanniques aident une vingtaine de migrants sur un bateau semi-rigide essayant de traverser la Manche depuis la France (Photo, AFP).
Short Url
  • Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueille ce lundi à Londres les représentants d'une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l'immigration illégale.
  • Les trois premiers mois de l'année ont toutefois été marqués par un nouveau record d'arrivées, avec un total de 5 840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.

LONDRES : Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueille ce lundi à Londres les représentants d'une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l'immigration illégale, un dossier prioritaire pour Londres.

Le dirigeant travailliste, qui a pris ses fonctions en juillet dernier, a promis, comme ses prédécesseurs conservateurs, d'endiguer le phénomène des « small boats » (petits bateaux) en luttant contre les réseaux de passeurs.

Les trois premiers mois de l'année ont toutefois été marqués par un nouveau record d'arrivées, avec un total de 5 840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.

Keir Starmer donnera le coup d'envoi de ce « premier grand sommet international organisé au Royaume-Uni pour faire face à l'urgence de l'immigration clandestine », qui se tiendra sous la houlette de la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper.

Le ministre français Bruno Retailleau et son homologue allemande Nancy Faeser sont attendus, de même que des représentants du reste de l'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Amérique du Nord, y compris des États-Unis.

Les discussions porteront sur la collaboration entre les États pour démanteler les réseaux de passeurs de migrants, notamment vers le Royaume-Uni et les pays de l'Union européenne.

« Je ne crois tout simplement pas qu'il soit impossible de s'attaquer à la criminalité organisée liée à l'immigration », a déclaré le dirigeant travailliste dans un communiqué diffusé dimanche par le ministère de l'Intérieur.

- « Consensus mondial » -

« Nous devons combiner nos ressources, partager nos renseignements et nos tactiques, et nous attaquer au problème en amont », doit-il ajouter.

Ce sommet s'inscrit dans le prolongement des discussions que Mme Cooper avait eues en décembre avec ses homologues belge, allemand, français et néerlandais.

Les cinq pays avaient alors signé un plan d'action commun destiné à renforcer la coopération pour lutter contre ces réseaux de passeurs de migrants.

Le sommet de cette semaine réunira des représentants de pays de départ de migrants, comme le Vietnam ou l'Irak, ainsi que de pays de transit, comme ceux des Balkans.

Il réunira également le directeur de la Border Force, l'agence responsable des opérations de contrôle de la frontière au Royaume-Uni, ainsi que des représentants d'Interpol, d'Europol et d'Afripol.

Selon le ministère britannique de l'Intérieur, les ministres discuteront de l'équipement, de l'infrastructure et des faux papiers que les bandes criminelles utilisent pour faire entrer des personnes illégalement.

Ils examineront également le fonctionnement des filières et chercheront à « établir un consensus mondial sur la lutte » contre le recrutement de migrants en ligne.

Les Britanniques souhaitent également voir avec la Chine comment elle peut cesser d'exporter des moteurs et d'autres pièces détachées de petits bateaux utilisés pour les traversées de la Manche.

Keir Starmer est sous pression, face à la montée du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, qui a obtenu environ quatre millions de voix lors des élections générales de juillet, un résultat sans précédent pour un parti d'extrême droite.

Le Premier ministre a comparé les passeurs d'immigrés clandestins à des « terroristes ». En réponse, son gouvernement a introduit un projet de loi conférant aux forces de l'ordre des pouvoirs comparables à ceux dont elles disposent en matière de lutte antiterroriste, afin de combattre ces réseaux.

En février, le gouvernement a durci les règles d'acquisition de la nationalité pour la rendre pratiquement impossible à une personne arrivée illégalement au Royaume-Uni.

Il a aussi annoncé des règles plus strictes en matière de droit du travail.

« Fermer les yeux sur le travail illégal fait le jeu des passeurs qui tentent de vendre des places sur des bateaux peu solides et surchargés en promettant un travail et une vie au Royaume-Uni », a déclaré dimanche Mme Cooper, citée dans un communiqué de son ministère.

Au total, plus de 157 770 migrants sont arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche à bord de petites embarcations depuis que le gouvernement a commencé à collecter des données en 2018.