Entrée en vigueur du pass sanitaire européen, espoir pour le tourisme

L'été 2021 devrait être nettement plus radieux pour le secteur en Espagne, la deuxième destination touristique mondiale, qui espère accueillir 45 millions de touristes en 2021, selon l'objectif fixé par les autorités. (Photo, AFP)
L'été 2021 devrait être nettement plus radieux pour le secteur en Espagne, la deuxième destination touristique mondiale, qui espère accueillir 45 millions de touristes en 2021, selon l'objectif fixé par les autorités. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Entrée en vigueur du pass sanitaire européen, espoir pour le tourisme

  • Vacciné, guéri ou testé négatif à la Covid-19, il faudra à partir de jeudi montrer patte blanche pour franchir les frontières européennes, en utilisant le nouveau «pass sanitaire»
  • En Asie où le variant Delta progresse, la Thaïlande s'apprête à rouvrir jeudi l'île paradisiaque de Phuket aux touristes internationaux

BRUXELLES: L'UE espère relancer un tourisme figé par la pandémie de coronavirus avec un pass sanitaire à compter de jeudi pour les voyageurs, malgré des campagnes de vaccination inégales et la menace du variant Delta. 

Vacciné, guéri ou testé négatif à la Covid-19, il faudra à partir de jeudi montrer patte blanche pour franchir les frontières européennes, en utilisant le nouveau "pass sanitaire" désormais indispensable pour voyager dans 33 pays du Vieux continent, même si les règles varient selon les destinations et les pays d'origine.

Ce précieux sésame devrait donner une bouffée d'oxygène à l'industrie du tourisme, mise à genoux par la pandémie: selon l'ONU, l'effondrement du tourisme international pourrait entraîner une perte de plus de 4 000 milliards de dollars pour le PIB mondial sur les années 2020 et 2021, soit une fois et demi le PIB français.

Les taux de vaccination étant inégaux, avec moins de 1% de la population vaccinée dans certains pays et plus de 60% ailleurs, le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié mercredi relève que les pertes touristiques sont plus importantes dans les pays en développement.

Eté touristique et coronavirus: état des lieux des mesures en Europe

Un an après le désastreux été 2020, où chaque Européen était incité à visiter son propre pays, la saison 2021 s'annonce un peu plus simple sur le front touristique. 

Tests PCR, pass sanitaire, mesures barrières, masques:  les pays s'organisent pour accueillir au mieux les touristes. Etat des lieux. 

ESPAGNE

L'été 2021 devrait être nettement plus radieux pour le secteur en Espagne, la deuxième destination touristique mondiale, qui espère accueillir 45 millions de touristes en 2021, selon l'objectif fixé par les autorités.

Qui peut entrer ?

Les voyageurs d'un certain nombre de pays sont totalement exemptés de restrictions et peuvent entrer en Espagne sans même avoir besoin de présenter de test négatif ou de certificat de vaccination.

Il s'agit de l'Albanie, l'Australie, la Corée du Sud, les Etats-Unis, Israël, le Japon, le Liban, la Nouvelle-Zélande, la Macédoine du Nord, le Rwanda, la Serbie, Singapour, la Thaïlande, Taïwan, la Chine ainsi que Hong Kong et Macao.

Depuis le 7 juin, l'Espagne a par ailleurs ouvert ses frontières aux touristes du monde entier entièrement vaccinés.

Les Européens non vaccinés peuvent venir s'ils présentent un test (antigénique ou PCR) négatif de moins de 48 heures.

Ces obligations valent également pour les arrivées par voie terrestre (par exemple depuis la frontière avec la France) pour tous les voyageurs de plus de 12 ans.

Depuis lundi, l'Espagne a rétabli l'obligation de présenter un test PCR négatif pour les Britanniques, premier contingent de touristes dans le pays en temps normal, qui en étaient exemptés depuis fin mai.

Mais l'Espagne est toujours considérée à risque par le Royaume-Uni, qui impose une quarantaine au retour à ses ressortissants, de quoi les dissuader de venir profiter du soleil espagnol. 

Seules les Baléares ont été incluses dans la liste verte du Royaume-Uni, ce qui signifie que les Britanniques seront exemptés de quarantaine à leur retour de l'archipel.

https://www.mscbs.gob.es/profesionales/saludPublica/ccayes/alertasActual/nCov/spth.htm

Mesures à respecter sur place

Depuis le 26 juin, le port du masque n'est plus obligatoire à l'air libre dans le pays.

Il n'y a plus de couvre-feu ni d'interdiction de se déplacer d'une région à l'autre.

Les restaurants sont ouverts en intérieur et en extérieur mais avec un nombre limite de convives et de capacité d'accueil des établissements, des restrictions qui varient selon les régions, compétentes en matière de santé et de gestion de la crise sanitaire.

Dans certaines régions d'Espagne, notamment dans la capitale Madrid et à Barcelone, la deuxième plus grande ville du pays, les boîtes de nuit ont rouvert depuis le 21 juin, même si elles restent soumises à des restrictions d'affluence et d'horaires, encore une fois fixés par les régions.

ITALIE

La péninsule devrait accueillir cet été 6,7 millions de touristes étrangers en plus (+24,1%), mais 65,8 millions de moins qu'en 2019 lorsque la barre des 100 millions avait été franchie.  

Qui peut entrer ?

Les voyageurs en provenance de l'UE ne sont plus obligés de respecter une quarantaine à condition de présenter le fameux pass sanitaire européen prouvant une vaccination complète, une guérison ou la négativité d'un test anti-Covid de moins de 48h.

Ces conditions s'appliquent aussi aux voyageurs des Etats-Unis, du Canada, du Japon, d'Israël, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, de la Corée du sud, du Rwanda, de Singapour et de Thaïlande. 

Les touristes du Royaume-Uni devront quant à eux effectuer une quarantaine de cinq jours après présentation d'un test négatif. Un deuxième test après cette quarantaine sera requis. 

Enfin, l'Italie est interdite aux touristes en provenance du Brésil, de l'Inde, du Bangladesh et du Sri-Lanka.

https://infocovid.viaggiaresicuri.it/index_en.html

Mesures à respecter sur place

Le port du masque n'est plus obligatoire à l'extérieur, seulement dans les endroits publics clos. 

Le pays tout entier est considéré comme une "zone blanche", c'est à dire avec un faible risque d'infection et il n'y a plus de couvre feu nocturne ni de restrictions dans les restaurants et les bars. Seules les tables doivent être espacées d'un mètre.

PORTUGAL

L'Algarve, très prisée des Britanniques, figure parmi les régions les plus recherchées. Le principal afflux de touristes est attendu à partir de juillet.

Qui peut entrer ?

Les passagers qui se rendent au Portugal en avion, à l’exception des enfants de moins de 12 ans, doivent présenter un certificat de vaccination complète ou un test PCR (moins de 72 heures) ou antigénique (moins de 48 heures) avant l'embarquement.

Les passagers en provenance d'Afrique du Sud, Brésil, Inde et Népal ne peuvent se rendre au Portugal que pour des motifs essentiels, et doivent observer une quarantaine de 14 jours.

Les Britanniques qui n'ont pas été complètement vaccinés doivent également observer une quarantaine.

A l'exception des pays membres de l'UE, des pays associés à l'espace Schengen et de certains pays comme les Etats-Unis ou l'Australie, les passagers de pays tiers ne peuvent se rendre au Portugal que pour des raisons essentielles.

https://portaldascomunidades.mne.gov.pt/pt/noticias/faq-s-viagens-para-portugal-conselhos-aos-emigrantes

Mesures à respecter sur place

Les  touristes devront respecter les règles de distanciation et le port du masque obligatoire notamment. 

Le gouvernement a aussi défini un ensemble de règles pour les plages et les piscines publiques. Il faudra par exemple respecter une distance d'au moins trois mètres entre les parasols. Un système d'information sur l'occupation des plages a également été lancé avec trois couleurs selon le niveau d'occupation.

GRECE

D'après le ministre du tourisme Haris Theocharis, environ 150.000 touristes sont arrivés en Grèce depuis le début de la saison le 14 mai. L'objectif est d'atteindre en 2021 environ 40-50% des recettes de 2019 (soit 18,2 milliards d'euros). En 2020, les recettes n'ont été que de 4,28 milliards d'euros.

Qui peut entrer ?

Les citoyens de l'espace européen, Schengen et assimilés, ainsi que les résidents permanents d'une vingtaine de pays dont le Canada, les Etats-Unis, Israël, la Chine, la Thaïlande, la Russie, l'Arabie Saoudite... sont soumis à certaines réglementations:

- remplir un formulaire de localisation en ligne au moins la veille de leur arrivée en Grèce

- présenter à l'embarquement soit un certificat de vaccination complète achevée au moins 14 jours avant le voyage, soit le résultat d’un test PCR ou d'un test négatif au coronavirus de moins de 72h ou un test antigénique négatif de maximum 48H avant l'arrivée en Grèce, soit un certificat de rétablissement.

- Les visiteurs peuvent être soumis de manière aléatoire à des tests antigéniques à leur arrivée dans les aéroports grecs.

-Les voyageurs venant de Russie à partir du 30 Juin même s'ils sont vaccinés doivent avoir fait des tests PCR ou antigéniques pour entrer en Grèce.

https://travel.gov.gr/#/

Mesures à respecter sur place

Le port du masque n'est obligatoire qu'en intérieur. Il n'y a plus de couvre-feu depuis le 28 juin. Pour se rendre dans les îles, les voyageurs doivent présenter un test PCR ou antigénique négatif, un auto-test, ou un certificat de vaccination. 

Les cinémas rouvrent le 1er juillet alors que les autres salles fermées comme les les discothèques, les restaurants et les cafés en intérieur vont rouvrir le 15 juillet avec plusieurs restrictions.

Dans les salles de concert ou les discothèques fermées il faudra notamment avoir fait un test antigénique avant de s'y rendre.  

Au restaurant, le nombre de personnes autour d’une table est limité à 10.

FRANCE

En France, première destination touristique mondiale avant la pandémie, les recettes (57 milliards d'euros en 2019) ont été divisées par deux l'été dernier. 

Qui peut entrer ?

Pour les pays classés "verts" (Espace européen, Etats-Unis, Australie, Corée du Sud, Israël, Japon, Liban, Nouvelle-Zélande, Singapour...), aucun motif impérieux n'est exigé et un test PCR ou antigénique de moins de 72h est demandé aux seules personnes non vaccinées.

Pour les pays classés "oranges", comme la Grande-Bretagne, un test PCR ou antigénique est exigé si le voyageur est vacciné, sinon il lui faut un motif impérieux, un test négatif et il sera en auto-isolement de 7 jours.

Pour les pays classés "rouges", dont l'Afrique du Sud, le Brésil ou la Turquie, un motif impérieux est nécessaire pour venir en France et si le voyageur n'est pas vacciné il est soumis à une quarantaine obligatoire de 10 jours contrôlée par les forces de sécurité. 

www.diplomatie.gouv.fr

Mesures à respecter sur place

Le masque est obligatoire seulement dans les lieux clos et il n'y a plus de couvre feu.

Les bars et restaurants ont rouvert et peuvent depuis mercredi utiliser leur capacité maximale, en salle comme en terrasse, à l'exception de certaines régions particulièrement touchées par le variant Delta. 

ROYAUME UNI

Qui peut entrer ?

Le Royaume-Uni est de facto quasi fermé aux touristes étrangers étant donné les strictes restrictions imposées aux frontières pour les arrivées, avec pour la plupart des pays (notamment européens comme la France ou l'Italie) une quarantaine et de coûteux tests à réaliser voire pour certains (dont Amérique du Sud, Tunisie, Inde, Turquie…) une quarantaine à l'hôtel aux frais du voyageur, coûtant 1.750 livres (2.000 euros) par personne.

Les voyageurs venant de pays classés "verts" sont exemptés de quarantaine. Seize pays ou territoires ont rejoint cette liste mercredi, dont les Baléares, Malte, et Madère.

https://www.gov.uk/guidance/red-amber-and-green-list-rules-for-entering-england

Mesures à respecter sur place

Une grande partie ont été levées, les dernières (limites sur les rassemblements, service debout dans les pubs, discothèques) doivent l'être le 19 juillet, après avoir été repoussées de plusieurs semaines en raison de la poussée récente du variant indien.

Des Américains à Paris

A Paris, les premiers touristes américains ont réinvesti les lieux prisés par les voyageurs étrangers: Montmartre, le Sacré-Cœur, la Tour Eiffel...

"C'est incroyable! On voulait revenir depuis l'année dernière mais comme les frontières étaient fermées (...) On est très, très heureux d'être ici, c'est comme prendre un bol de culture et ça nous avait vraiment manqué", a confié Padmini Pyapali, une ingénieure au nombre de ces "revenants".

Les dernières restrictions ont sauté mercredi en France avec la fin des jauges dans les cinémas, restaurants ou magasins. Pour tous les évènements rassemblant plus de 1 000 personnes y compris les salons, congrès et foires désormais sans jauge, le pass sanitaire sera exigé.

Mais les inquiétudes montent quant à une possible quatrième vague de Covid-19 après l'été, si la vaccination continue de plafonner, alors que le variant Delta représente déjà "20% des nouveaux diagnostics", selon le ministre français de la Santé, Olivier Véran. La moitié de la population a reçu une première dose (33,7 millions).

L'Autriche, dont près de la moitié des quelque neuf millions d'habitants ont déjà reçu au moins une injection et un quart sont totalement vaccinés, rouvre jeudi ses discothèques et met fin aux restrictions de jauge pour les événements culturels et sportifs.

Désillusion pour le vaccin de l'allemand CureVac

Identifié d'abord en Inde, le variant Delta, beaucoup plus contagieux, est désormais présent dans au moins 85 pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Et surtout en Russie, qui a enregistré mercredi un record de décès quotidiens dus au coronavirus pour la deuxième journée consécutive, avec 669 morts ces dernières 24 heures.

Dans ce contexte, le président Vladimir Poutine a appelé ses concitoyens hésitant à se faire vacciner contre le coronavirus à écouter "les experts" et non les rumeurs, lors de sa grand-messe annuelle télévisée. Il s'est toutefois dit opposé à toute obligation vaccinale à l'échelle nationale.

La campagne vaccinale, lancée en décembre à grand renfort de propagande autour du Spoutnik V, l'injection phare de Moscou, n'a pour l'instant convaincu que 23 des 146 millions de Russes, sur fond de méfiance généralisée.

La Russie est le pays européen le plus endeuillé par le Covid-19 avec 134.545 morts selon les chiffres du gouvernement et 270.000 morts selon l'agence des statistiques Rosstat, qui en a une définition plus large.

Malgré cette flambée des cas, le quart de finale de l'Euro de foot (Suisse-Espagne), se tiendra bien vendredi à Saint-Pétersbourg, selon les organisateurs. Et ce, alors que quelque 300 supporters finlandais rentrés après avoir assisté à l'Euro dans cette ville ont été testés positifs.

Le vaccin développé par le laboratoire allemand CureVac n'est efficace qu'à 48% pour prévenir le Covid-19, un taux bien plus faible que les autres vaccins à ARN messager, qui rend incertain l'avenir de ce produit déjà commandé en masse par l'Union européenne. 

Bangladesh confiné

En Australie, confrontée au variant Delta, Alice Springs, située dans l'immense et désertique arrière-pays, est devenue mercredi la cinquième ville du pays à être confinée alors que la population ne cache pas sa colère face à la lenteur de la campagne de vaccination.

Et en Asie où le variant Delta progresse, la Thaïlande s'apprête à rouvrir jeudi l'île paradisiaque de Phuket aux touristes internationaux, alors que le royaume a enregistré mercredi son pire bilan quotidien depuis le début de la pandémie de Covid-19 avec 53 morts. 

A l'inverse le Bangladesh, pays de 168 millions d'habitants lui aussi en proie à la progression du variant Delta, introduit un confinement strict avec armée et police ayant ordre d'arrêter quiconque  sortant sans raison impérieuse.

A Hong Kong, entre en vigueur jeudi l'interdiction de tous les vols en provenance du Royaume-Uni. Les Japonais souhaitant se rendre à l'étranger pourront disposer à partir de jeudi d'un passeport vaccinal.

La pandémie a fait au moins 3 940 888 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.