Espagne : un foyer géant de Covid s'étend après des voyages d'étudiants aux Baléares

Des étudiants en quarantaine sur un balcon dans un hôtel aux Baléares (Photo, AFP)
Des étudiants en quarantaine sur un balcon dans un hôtel aux Baléares (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 30 juin 2021

Espagne : un foyer géant de Covid s'étend après des voyages d'étudiants aux Baléares

Des étudiants en quarantaine sur un balcon dans un hôtel aux Baléares (Photo, AFP)
  • Rien que dans la région de Madrid, 778 personnes ont été testées positives et 2 886 cas-contacts placés à l'isolement, ont déclaré mercredi les autorités régionales
  • A Palma de Majorque, 232 jeunes «ayant eu un lien direct ou indirect avec le foyer» étaient confinés et enfermés dans leurs chambres de l'hôtel Palma Bellver

PALMA: Des jeunes reclus dans leurs chambres d'hôtel, des parents en colère réclamant leur libération, des milliers de personnes contaminées ou en quarantaine : un foyer géant de Covid-19 lié à des voyages d'étudiants aux Baléares ne cesse d'enfler en Espagne, comme la polémique qui en découle.  

Tout a commencé la semaine dernière quand des centaines de jeunes ont été testés positifs - au variant Alpha, apparu au Royaume-Uni, selon les autorités - dans toute l'Espagne à leur retour d'une semaine de fête sur l'île de Majorque, dans l'archipel très touristique des Baléares, pour célébrer la fin de leurs examens.   

Depuis, cette affaire, qui fait les gros titres dans ce pays, n'en finit pas d'inquiéter tandis que le nombre des cas liés à ce foyer augmente de jour en jour et que la situation ne semble toujours pas sous contrôle.  

Selon les chiffres fournis lundi par le ministère de la Santé, au moins 1 167 personnes ont été infectées et 4 796 ont été mises à l'isolement. Un jeune de la région de Valence (est) se trouve en soins intensifs depuis lundi, selon les médias.  

« Bouillon de culture »   

C'était « le bouillon de culture idéal pour favoriser une transmission avec des origines multiples et de grands évènements sans contrôle », a analysé lundi Fernando Simon, l'épidémiologiste en chef du gouvernement.  

Au moins onze régions du pays ont détecté des cas liés à ce foyer.  

Rien que dans la région de Madrid, 778 personnes ont été testées positives et 2 886 cas-contacts placés à l'isolement, ont déclaré mercredi les autorités régionales.  

Mercredi, les passagers d'un avion effectuant un vol entre Majorque et Saint-Jacques de Compostelle (nord-ouest) ont été placés en quarantaine après que 49 d'entre eux, dont des étudiants ayant participé à ce voyage, ont été testés positifs, a annoncé le gouvernement régional de Galice.  

« On veut sortir »   

A Palma de Majorque, 232 jeunes « ayant eu un lien direct ou indirect avec le foyer » étaient confinés et enfermés dans leurs chambres de l'hôtel Palma Bellver, a fait savoir mercredi le gouvernement régional.  

Testés, plus de 25% des confinés dans cet établissement, surnommé « Hôtel Covid », sont positifs au coronavirus.   

Les images de ces jeunes claquemurés dans cet établissement du bord de mer, criant « on est négatifs, on veut sortir » ou affichant ce même message sur leurs serviettes tendues aux balcons, sont partout dans les médias.  

Et tandis que les cas prolifèrent, les critiques n'en finissent pas de pleuvoir, visant à la fois cette jeunesse, pas encore vaccinée, accusée d'insouciance, et les autorités.  

Musique à fond, objets jetés sur la voie publique ou alcool livré dans les chambres grâce à des seaux accrochés à des draps puis hissés sur les balcons : la police locale a confirmé à l'AFP être intervenue plusieurs fois dans cet hôtel après des plaintes des voisins.  

Plusieurs parents des jeunes qui y sont enfermés se sont adressés à la justice pour faire annuler le confinement imposé à leurs enfants. Mercredi, un juge a ordonné de le lever pour les étudiants testés négatifs.  

Ce foyer géant de Covid est apparu dans le contexte d'une nette amélioration de la situation sanitaire ces dernières semaines en Espagne grâce à l'avancée de la campagne de vaccination.   

Selon les derniers chiffres du gouvernement, plus d'un tiers (36%) des quelque 47 millions d'Espagnols sont totalement vaccinés contre le coronavirus, tandis que la moitié (52,7%) a reçu au moins une dose d'un vaccin. 


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.