BOGOTA: Neuf personnes, dont quatre policiers, ont été tuées en Colombie lors de trois attaques armées distinctes, ont annoncé dimanche les autorités.
Trois policiers qui n'étaient pas en service ont été assassinés lors d'une attaque menée « sans discernement » dans la ville de Pailitias (nord-est) qui a blessé une femme enceinte, selon un communiqué de la police.
Les assaillants n'ont pas été identifiés mais la police suspecte l'ELN, la dernière guérilla active en Colombie, connue pour opérer dans la région.
Dans le sud du pays, cinq hommes ont été retrouvés morts à San Vicente del Caguan, a déclaré le maire Julian Perdomo, déplorant que « fréquemment, des paysans sont retrouvés assassinés ».
Ces attaques sont imputées par les autorités aux dissidents des Forces armées révolutionnaires (FARC) qui ont rejeté un accord de paix de 2016 ayant conduit au désarmement de la guérilla.
Un quatrième policier est mort dans « une incursion d'un groupe armé » dans un quartier aisé de la ville de Cali (sud-ouest), selon le maire Jorge Ivan Ospina.
Selon les services de renseignement militaires des dissidents des FARC et des guérilleros de l'ELN sont actifs autour de Cali, la troisième ville du pays, ainsi que des groupes paramilitaires.
La Colombie est actuellement confrontée à la pire vague de violence qu'elle ait connue depuis le désarmement des FARC.
Le gouvernement du président Ivan Duque accuse les différents groupes armés qui se disputent le contrôle du trafic de drogue et de l'extraction minière illégale.
Près de six décennies de conflit ont fait dans ce pays plus de neuf millions de victimes (morts, disparus et déplacés).
L'observatoire indépendant Indepaz évalue à 45 le nombre des massacres - assassinat simultané d'au moins trois personnes selon la définition de l'ONU - commis en Colombie depuis le début de l'année.
Vendredi, l'hélicoptère à bord duquel voyageait le président colombien Ivan Duque a été la cible de tirs près de la frontière vénézuélienne.
Il s'agit du premier attentat contre un chef d'Etat colombien depuis celui commis par les FARC en février 2003 contre Alvaro Uribe, le mentor politique d'Ivan Duque.