La Colombie réduit les plantations de coca, mais reste le premier producteur de cocaïne

Les narcotrafiquants ont décidemment une imagination et une ingéniosité fertile: Les autorités panaméennes sont parvenues à intercepter un sous marin de poche rempli de 5 tonnes de cocaine destinée aux marchés européens. (Photo, AFP)
Les narcotrafiquants ont décidemment une imagination et une ingéniosité fertile: Les autorités panaméennes sont parvenues à intercepter un sous marin de poche rempli de 5 tonnes de cocaine destinée aux marchés européens. (Photo, AFP)
Ailleurs, ce sont des maillots de l'équipe nationale colombienne de football "imbibés" de cocaine.
Ailleurs, ce sont des maillots de l'équipe nationale colombienne de football "imbibés" de cocaine.
Parfois, les autorités, comme ici en République dominicaine, font des saisies spectaculaires de plusieurs tonnes de marchandises. Les Etats-Unis restent le marché n°1 au niveau mondial. (Photo, AFP)
Parfois, les autorités, comme ici en République dominicaine, font des saisies spectaculaires de plusieurs tonnes de marchandises. Les Etats-Unis restent le marché n°1 au niveau mondial. (Photo, AFP)
Des soldats colombiens procédant à la destruction des cultures de coca dans la jungle du Putumayo. (Photo, AFP)
Des soldats colombiens procédant à la destruction des cultures de coca dans la jungle du Putumayo. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 juin 2021

La Colombie réduit les plantations de coca, mais reste le premier producteur de cocaïne

  • La surface cultivée de cultures illicites a diminué de 7% par rapport à 2019, mais la production de cocaïne continue à augmenter, avertit l’ONU
  • La quantité « de feuilles récoltées sur un hectare, la quantité d'alcaloïde dans les feuilles et les capacités pour l'extraire sont en augmentation »

 BOGOTA : La Colombie a réussi à diminuer de 7% la superficie des plantations de coca en 2020, mais reste le premier producteur mondial de cocaïne, a annoncé l'ONU mercredi.

Le pays comptait l'an dernier 143000 hectares de cultures illicites, ce qui représente une diminution de 7% par rapport aux 154000 de 2019, mais « la production de cocaïne continue à augmenter », a averti Pierre Lapaque, représentant de l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (Onudc).

Le gouvernement conservateur du président Ivan Duque, au pouvoir depuis 2018, a progressé dans la destruction des plantations de coca, matière première de la cocaïne, qui avaient atteint un record de 171000 hectares en 2017.

Son prédécesseur Juan Manuel Santos avait alors déclaré que les paysans agrandissaient les plantations en espérant bénéficier des aides prévues pour la substitution des cultures illicites, dans le cadre de l'accord de paix de 2016 avec la guérilla des Farc, et améliorer leurs revenus du fait de la chute du peso colombien face au dollar.

« Nous avons toujours dit aux Colombiens que notre mission était d'affronter cette croissance exponentielle des cultures illicites (...) et de suivre la voie de la réduction » face à « cette menace », a déclaré M. Duque durant la présentation du rapport de l'ONU à Bogota.

M. Lapaque a pour sa part souligné que « la production de cocaïne ne dépend pas seulement de la superficie plantée de coca ».

La quantité « de feuilles récoltées sur un hectare, la quantité d'alcaloïde dans les feuilles et les capacités pour l'extraire sont en augmentation en dépit des efforts importants de la force publique », a-t-il expliqué.

Les cinq départements colombiens comptant le plus de plantations illicites étaient en 2020 le Norte de Santander (nord-est), le Nariño, le Putumayo, le Cauca (sud-ouest) et l'Antioquia (nord-ouest), qui concentrent « jusqu'à  84% de toute la coca du pays », selon l'ONU.

Et près de la moitié (48%) sont dans des zones protégées comme des parcs nationaux et des réserves indigènes.

Depuis son arrivée au pouvoir en août 2018, le président Duque a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants une priorité et a lancé un plan anti-drogue qui vise à réduire les plantations de coca de moitié d'ici 2023.

La Colombie, minée par plus d'un demi-siècle d'un conflit armé alimenté par les recettes du narco-trafic, reste le principal producteur de feuilles de coca et de cocaïne du monde, devant le Pérou et la Bolivie. Les Etats-Unis en sont le premier consommateur.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.