«Nous devons être très créatifs pour aller de l'avant», déclare la princesse Lamia, directrice d'Alwaleed Philanthropies

La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Photo, Ziyad Alarfaj/ AN)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Photo, Ziyad Alarfaj/ AN)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Photo, Ziyad Alarfaj/ AN)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Photo, Ziyad Alarfaj/ AN)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), parle à Frank Kane (Capture d'écran)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), parle à Frank Kane (Capture d'écran)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Capture d'écran)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Capture d'écran)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

«Nous devons être très créatifs pour aller de l'avant», déclare la princesse Lamia, directrice d'Alwaleed Philanthropies

La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Photo, Ziyad Alarfaj/ AN)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Photo, Ziyad Alarfaj/ AN)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), parle à Frank Kane (Capture d'écran)
La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Capture d'écran)
  • La responsable d'une organisation caritative saoudienne dit qu'il est temps d'appliquer les leçons de la crise humanitaire du Covid-19
  • Dans «Frankly Speaking», la princesse Lamia a également discuté des progrès des femmes en Arabie saoudite, entre autres sujets.

DUBAΪ : Alwaleed Philanthropies (AWP) surfe sur la vague de la pandémie du Covid-19 et s'apprête à accélérer sa stratégie de “philanthropie créative“ alors que la reprise mondiale se confirme, selon la responsable de l'organisation caritative saoudienne dont le siège est à Riyad. 

La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation créée par le prince Alwaleed ben Talal il y a 40 ans, déclare à Arab News que la pandémie a été une période exigeante pour l'organisation car elle faisait face à des demandes extraordinaires par rapport à ses ressources, mais que le moment était venu d'appliquer les enseignements tirés de la crise humanitaire et économique. 

« Les Nations Unies ont trouvé un nom tout à fait unique pour faire le bien dans le monde, qui est "économie créative". Donc, vous devez être très créatif pour aller de l'avant après la pandémie - comment atteindre les bénéficiaires, comment apporter un soutien, et comment responsabiliser et faire le bien en général », dit-elle. 

Elle a tenu ces propos au cours d'une interview avec “Frankly Speaking“, la série d'entretiens vidéo avec des décideurs et des penseurs de premier plan au Moyen-Orient et dans le monde. 

La princesse Lamia, considérée comme un modèle pour l'autonomisation des femmes en Arabie saoudite dans le cadre des réformes de la stratégie Vision 2030, a également évoqué les progrès réalisés par les femmes dans le Royaume, la place de l'art et de la culture sur la scène mondiale de la philanthropie et la nécessité de transcender l'approche du “choc des civilisations“ dans les relations entre le monde islamique et ses voisins internationaux. 

Après l'épidémie du virus l'année dernière l'AWP a débloqué 30 millions de dollars (25,13 millions d’euros) pour fournir des denrées et services médicaux essentiels aux pays les plus pauvres du monde aux prises avec la pandémie. 

Cela en plus de l'engagement régulier d'AWP envers les programmes de vaccination dans le monde et son plan national et international d'assistance médicale et humanitaire. 

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La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Photo, Ziyad Alarfaj/ AN)

« En fait, nous avons travaillé dans certains pays d'Afrique, nous avons travaillé en Irak, en Syrie, en Tunisie et au Yémen. Nous avons fourni un soutien économique — ainsi, par exemple en Afrique, nous avons collaboré avec l'Organisation mondiale islamique pour l'éducation, la science et la culture (ICESCO) pour construire de petites usines afin de produire des masques (et améliorer) l'assainissement. C'était en faveur de l'autonomisation des femmes et des jeunes », explique la princesse Lamia. 

« Je pense que la pandémie montre l'importance d'avoir une maison et d'avoir un toit sur la tête. Tout ce dont vous avez besoin pour être à l'abri du Covid, c'est seulement une pièce et un toit au-dessus de votre tête, et c'est pourquoi nous avons travaillé avec Habitat (une organisation urbaine des Nations Unies) dans des abris au Yémen, en Irak et en Syrie. 

En plus de la collaboration d'AWP avec l'Organisation mondiale de la santé, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis et Gavi, la Vaccine Alliance. 

« Je dirais que c'était une initiative assez créative, et nous avons en fait atteint plus de 100 millions de personnes dans le monde », précise la princesse Lamia. 

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La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Photo, Ziyad Alarfaj/ AN)

AWP travaille dans quatre domaines principaux - le développement communautaire, l'autonomisation des femmes et des jeunes, les secours vitaux en cas de catastrophe et le rapprochement des cultures - qui, combinés, ont bénéficié à près d'un milliard de personnes dans le monde. 

Un grand apprentissage de la pandémie a été le passage à un soutien philanthropique en ligne et numérique, avec des projets au Myanmar et à domicile en Arabie saoudite mis en ligne au fur et à mesure des confinements. 

« Croyez-le ou non, d'un point de vue financier ou budgétaire, c'est beaucoup plus facile et c'est peut-être pourquoi cette année, nous avons atteint plus de gens », souligne la princesse Lamia. 

Certains observateurs craignent que l'accent mis sur la recherche et l'administration d'un vaccin contre le nouveau coronavirus ne détourne l'attention d'autres programmes mondiaux de vaccination contre les maladies infectieuses telles que la polio, où l'AWP joue un rôle important dans les programmes de vaccination dans les pays en développement. 

La princesse Lamia déclare qu'il n'y a eu qu'un effet limité. « Je suis d'accord qu'à AWP, nous avons transféré une partie de nos fonds au Covid-19 en raison de l'urgence de la pandémie, mais je ne pense pas que cela aura un effet à long terme », ajoute-t-elle. « Je crois que nous sommes bien placés maintenant, après avoir trouvé le vaccin contre le Covid et avancé dans la recherche. » 

Elle déclare que le prince Alwaleed ajuste sa contribution au budget total "s'il le juge nécessaire". AWP travaille aux côtés d'autres grandes philanthropies mondiales telles que la Fondation Gates ainsi que des agences des Nations Unies, mais n'est pas en concurrence avec elles, insiste-t-elle. 

« Je ne dirais pas rivaliser. Je dirais que nous apprenons les uns des autres, c’est la méthodologie de cette fondation, ou l'esprit de base de cette fondation. Il repose sur le partenariat, et c'est ce en quoi le prince Alwaleed croit – le partenariat », dit-elle. 

Les connexions internationales d'AWP ont des avantages directs pour son travail en Arabie saoudite. « Peut-être que ce qui nous différencie d'un point de vue national plus que toute autre fondation en Arabie saoudite, c'est que nous avons l'expérience et l'expertise internationales, et c'est ce que nous essayons de faire dans nos projets en Arabie saoudite - transférer les connaissances de nos expériences à l’extérieur, » ajoute-t-elle. 

Un exemple est l'initiative Turquoise Mountain, soutenue par le prince de Galles du Royaume-Uni, qui cherche à encourager et à promouvoir l'artisanat traditionnel dans diverses parties du monde, y compris l'Arabie saoudite, où quelque 1 000 artisans, principalement des femmes, sont employés dans des ateliers d'artisanat qui fabriquent des produits hauts de gamme., plus récemment sous la marque Mizwada. 

« Nous améliorons leurs connaissances. Nous transformons l'artisanat très modeste ou très humble en une marque de luxe », indique la princesse Lamia. 

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La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), parle à Frank Kane (Capture d'écran)

L'autonomisation des femmes a été l'un des principaux thèmes d'AWP dans le Royaume, et elle pense que de grands progrès ont été réalisés pour les femmes ces dernières années, avec la liberté de conduire, l'assouplissement des lois sur la tutelle et de plus grandes opportunités d’emploi. 

« Je ne pense pas qu'il y a trois ou quatre ans, j’aurais été assise là à m’entretenir avec vous », dit-elle, ajoutant que les médias occidentaux n'ont pas crédité le Royaume des grandes avancées. 

« La montée en puissance d'un certain nombre de femmes dans le Royaume - comme la princesse Reema bent Bandar, ambassadrice saoudienne à Washington, et Sarah Al-Suhaimy, présidente de la Bourse saoudienne (Tadawul) - est une preuve supplémentaire de l'autonomisation des femmes », dit  la princesse Lamia. 

L'AWP est dirigée par une équipe de 10 femmes nommées par le prince Alwaleed et propose des programmes visant à développer les compétences nécessaires aux femmes pour accéder à l'emploi dans les secteurs privé et public. 

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La princesse Lamia bent Majed Al-Saud, secrétaire générale de l'organisation Alwaleed Philanthropies (AWP), à Riyad (Capture d'écran)

« Il a été très clairement annoncé par le gouvernement que nous voulons soutenir les femmes et les autonomiser. Je pense que certaines entités ou entreprises sont passées à un niveau supérieur en se débarrassant littéralement des hommes, mais je pense que nous devrions responsabiliser les humains », souligne-t-elle. 

Une grande partie du travail d'AWP vise à promouvoir une meilleure compréhension du monde islamique et d'autres systèmes de croyance, ce qui est qualifié de manière controversée de “choc des civilisations“. 

Soulignant les affrontements mondiaux après les attentats terroristes du 11 septembre aux États-Unis en 2001, la princesse Lamia déclare : « Je pense que ce différend n'est pas facile à résoudre. Elle explique comment le prince Alwaleed – un investisseur bien connu de Wall Street – était à New York au moment de la tragédie, et a décidé de faire quelque chose pour aider à apaiser les tensions à long terme. 

« C'est pourquoi nous avons collaboré avec six des universités les plus importantes, à travers le monde. Nous avons en fait créé des centres de recherche et de promotion de la tolérance et de la compréhension », indique-t-elle. 

Il existe maintenant des centres Alwaleed dans six des universités les plus prestigieuses des États-Unis, d'Europe et du Moyen-Orient, dans le cadre de ce qu'elle a appelé une initiative de “soft power“ pour aplanir les difficultés entre les personnes de confessions différentes à travers le monde. 

L'autre angle est la promotion par l'AWP de l'art et de la culture, pont entre les religions, d’où les partenariats avec le Louvre à Paris et le musée de Pergame à Berlin pour présenter des œuvres d'art islamique, mais qui portent un message universel. 

« C'est ainsi que vous mettez en relief les cultures islamiques - axées sur l'art et la beauté », conclut la princesse Lamia. 

Twitter : @frankkanedubai 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.

 


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
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  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.