Une nouvelle espèce d'homme préhistorique découverte en Chine

Le crâne est a priori celui d'un homme d'une cinquantaine d'années, appartenant à une population de chasseurs-cueilleurs. (Photo, AFP)
Le crâne est a priori celui d'un homme d'une cinquantaine d'années, appartenant à une population de chasseurs-cueilleurs. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 26 juin 2021

Une nouvelle espèce d'homme préhistorique découverte en Chine

  • Le genre Homo regroupe de nombreuses espèces éteintes, dont l'homme de Néandertal, ainsi que la nôtre, Homo sapiens
  • La nouvelle espèce a été baptisée Homo longi, ce qui signifie littéralement «homme dragon», un dérivé du nom de la province où il a été retrouvé.

WASHINGTON : L'homme de Néandertal ne serait finalement pas le plus proche cousin de l'homme moderne. Des scientifiques ayant analysé un fossile de crâne retrouvé en Chine affirment que celui-ci appartient à une nouvelle espèce d'homme préhistorique, moins éloignée de nous que les Néandertaliens.

Le crâne d'Harbin est particulièrement bien conservé: il constitue le fossile le mieux préservé de cette période (Pléistocène moyen), selon les chercheurs qui ont publié leurs travaux vendredi dans la revue The Innovation. Il date d'il y a environ 146 000 ans.

"Selon nos analyses, le groupe d'Harbin est lié de façon plus proche à Homo sapiens que les Néandertaliens ne le sont", a déclaré Chris Stringer, paléoanthropologue au musée d'histoire naturelle de Londres et l'un des co-auteurs de l'étude. "C'est-à-dire qu'Harbin partageait un ancêtre commun plus récent avec nous que les Néandertaliens."

Le genre Homo regroupe de nombreuses espèces éteintes, dont l'homme de Néandertal, ainsi que la nôtre, Homo sapiens -- la seule peuplant aujourd'hui la Terre.

La nouvelle espèce a été baptisée Homo longi, ce qui signifie littéralement "homme dragon", un dérivé du nom de la province où il a été retrouvé.

Le crâne aurait été découvert en 1933 par un homme travaillant pour les Japonais, qui occupaient à l'époque cette région, à l'occasion de la construction d'un pont près de la ville de Harbin, dans le nord-est de la Chine.

Réalisant la valeur de sa trouvaille et ne voulant pas qu'elle tombe entre les mains des Japonais, l'homme a décidé de "cacher le crâne dans un puits pendant très longtemps", a expliqué Xijun Ni, l'un des auteurs principaux de l'étude.

Apprenant des décennies plus tard son secret, les descendants de cet homme ont finalement fait don du crâne à la Hebei GEO University en 2018.

Grand et robuste

Le crâne est a priori celui d'un homme d'une cinquantaine d'années, appartenant à une population de chasseurs-cueilleurs.

Ses arcades sourcilières sont très grandes, tout comme son nez, ses orbites presque carrées et sa mâchoire supérieure. Mais il présente des pommettes délicates et plates.

"La combinaison d'une voûte crânienne archaïque mais volumineuse, et d'un visage large mais similaire à Homo sapiens, est frappante", décrit l'étude. Cet ossement "diffère de toutes les autres espèces Homo".

Ces humains préhistoriques étaient vraisemblablement grands et robustes.

"D'après les températures hivernales à Harbin aujourd'hui, on peut penser qu'ils faisaient face à un froid plus intense encore que les Néandertaliens", dit Chris Stringer. "Cela a probablement requis des adaptations à la fois physiques et culturelles, mais nous ne pouvons pas en dire plus pour l'instant car nous n'avons pas de matériel archéologique associé" à ce reste d'Homo longi.

Les chercheurs ont étudié la morphologie du crâne en isolant quelque 600 traits caractéristiques, qu'ils ont ensuite comparés à l'aide d'un puissant ordinateur à ceux d'autres ossements, afin de construire une sorte d'immense arbre généalogique.

Selon eux, d'autres spécimens retrouvés en Asie (Dali, Jinniushan, Hualongdong, Xiahe) appartiennent également à cette nouvelle espèce.

«Troisième lignée»

Il y a plus de 100 000 ans, plusieurs espèces humaines cohabitaient sur Terre à travers l'Europe, l'Afrique et l'Asie, dont Homo sapiens et les hommes de Néandertal.

Cette découverte "établit une troisième lignée humaine dans l'est de l'Asie" aux côtés de ces deux dernières "et montre l'importance de cette région pour l'évolution humaine", a insisté Chris Stringer.

Une des questions restant à élucider est de savoir si cette lignée est liée aux Dénisoviens, une autre espèce ayant évolué à cette période, découverte récemment grâce à des analyses ADN.

"Je pense qu'il est bien possible que ce crâne (d'Harbin) soit un crâne dénisovien (...) mais il va encore falloir beaucoup de travail pour le prouver", a déclaré le paléoanthropologue.

Les "hommes dragons" ont par ailleurs peut-être pu rencontrer Homo sapiens, estime-t-il.

"Si le groupe d'Harbin forme un seul et unique groupe avec les Dénisoviens, alors nous savons qu'ils se sont effectivement reproduit avec les hommes de Néandertal et notre propre espèce", a souligné le chercheur.


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.