En pleine flambée du variant Delta, la vaccination jusque dans les stades à Londres

Des membres du personnel travaillent à l'intérieur d'un centre de vaccination temporaire contre le Covid-19 installé à l'Emirates Stadium, domicile du club de football Arsenal, dans le nord de Londres le 25 juin 2021. (Photo, AFP)
Des membres du personnel travaillent à l'intérieur d'un centre de vaccination temporaire contre le Covid-19 installé à l'Emirates Stadium, domicile du club de football Arsenal, dans le nord de Londres le 25 juin 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 25 juin 2021

En pleine flambée du variant Delta, la vaccination jusque dans les stades à Londres

  • Pour attirer le plus de monde possible parmi les jeunes adultes, il n'y a pas de rendez-vous requis, ni de questions sur le statut migratoire des candidats au vaccin
  • L'objectif des autorités locales de l'arrondissement d'Islington et du service public de santé (NHS) est d'administrer environ 10 000 premières doses en quatre jours

LONDRES: Une longue queue serpente devant le stade d'Arsenal à Londres. La foule n'est pas venue voir la célèbre équipe de football en action: les lieux ont mué en centre de vaccination éphémère, dans la course engagée par le Royaume-Uni contre le variant Delta.

"Je voulais l'avoir depuis longtemps, c'est excitant! C'est important pour les jeunes, on bouge beaucoup", confie à l'AFP Océane Danezan, une étudiante française de 20 ans. 

Pour attirer le plus de monde possible parmi les jeunes adultes, il n'y a pas de rendez-vous requis, ni de questions sur le statut migratoire des candidats au vaccin. Avec, cerise sur le gâteau, un petit tour gratuit du stade où sont diffusés aussi les matchs de l'Euro-2020 de football. 

L'objectif des autorités locales de l'arrondissement d'Islington et du service public de santé (NHS) est d'administrer environ 10 000 premières doses en quatre jours. C'est celui de l'alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech qui est proposé. 

Après avoir vu le nombre de contaminations, d'hospitalisations et de décès fortement reculer au prix de longs mois de confinement cet hiver et d'une campagne de vaccination menée tambour battant, le pays est confronté à une nouvelle résurgence du virus, attribuée au variant Delta, d'abord détecté en Inde et beaucoup plus contagieux. Ce dernier y est devenu dominant dans le pays, l'un des plus endeuillés en Europe par la pandémie (128.000 morts). 

Plus de 15.000 cas positifs ont été enregistrés en 24 heures vendredi. Mais les vaccins étant considérés comme très efficaces pour prévenir les formes de la maladie, le gouvernement veut avoir offert une dose à tous les adultes et immunisé totalement deux tiers d'entre eux d'ici au 19 juillet pour pouvoir lever les dernières restrictions encore en place. 

Pour Josephine Marino, 53 ans, c'est un "devoir moral" de se faire vacciner, mais elle reconnaît avoir attendu jusqu'alors de pouvoir recevoir le vaccin Pfizer plutôt que celui d'AstraZeneca, largement distribué dans sa classe d'âge au Royaume-Uni. Elle travaille avec des personnes vulnérables et compte rendre visite à sa famille en Italie.

"C'est bien de faire (des centres de vaccination) éphémères pour toucher un public très varié", ajoute-t-elle, estimant que les gens ont parfois "peur".   

« J'étais parano »

Le stade d'Arsenal n'est pas la première installation sportive au Royaume-Uni à participer à l'effort collectif de la vaccination, qui a déjà permis d'administrer une première dose à 83% des adultes et deux doses à plus de 60%. 

Le stade de Twickenham (rugby) et celui du club de football de Tottenham Hotspur - rival local d'Arsenal - ont ainsi également été convertis, aux côtés d'autres centres de vaccination de masse comme des musées, cathédrales et mosquées. 

Face à la nouvelle flambée des cas, qui touche surtout les plus jeunes non immunisés, il s'agit aussi de toucher un public qui n'avait jusqu'ici pas encore eu accès aux vaccins ou qui se montre hésitant, notamment au sein de minorités ethniques. 

"Je travaille avec des gens dans le commerce et il y a beaucoup de scepticisme, mais j'essaie d'être rationnelle. Il y a énormément de bénéfices et un minimum de risques", constate l'étudiante Sofia Mohamed, 26 ans. 

Un autre étudiant, Conor Reynolds, 26 ans, a surmonté l'opposition de sa famille et de ses amis, ainsi que ses propres craintes. "J'étais parano, c'était difficile", admet-il. "Mais c'est une situation différente, alors je me suis décidé: je veux juste pouvoir revoir ma sœur". 

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.