PARIS: Après des mois de restrictions liées au Covid, la Fête de la musique et son cortège de mini-concerts est attendue lundi avec impatience par les amateurs, qui pourront régaler leurs oreilles jusque tard dans la nuit, mais toutes les contraintes n'ont pas été levées.
"On a tout préparé. On avait réservé les baffles et les tables de mixage depuis un mois, au cas où. On a acheté une tonnelle ce matin, si jamais il pleut ce soir", explique Damien, patron du Sold Out Burger à Paris.
Huit DJs se succèdent de midi jusqu'au soir sur la terrasse du restaurant situé non loin du canal Saint-Martin. "On donnera la consigne de rester assis, de faire attention", assure-t-il. "Mais si les gens veulent rester debout, qu'est-ce qu'on peut faire?".
Car si le couvre-feu est bel et bien levé depuis dimanche, le port du masque reste recommandé à l'extérieur lors des concerts et les attroupements de plus de dix personnes sur la voie publique demeurent interdits.
La vigilance reste ainsi de mise, de même que les protocoles sanitaires pour les lieux de fête et de musique: ils ne seront levés que le 30 juin, date à laquelle les concerts avec du public debout seront à nouveau autorisés.
Les mini-concerts dans les bars et les restaurants sont eux autorisés pour cette 40e édition de la Fête de la musique, a indiqué la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
«Pas d'illusion»
"Le groupe sera à l’intérieur, tourné vers l’extérieur, et le public en terrasses", ajoute le patron de cet établissement de l'est parisien. Consigne sera donnée aux spectateurs de ne pas s'attrouper à plus de dix personnes, "mais je ne me fais pas d’illusion, les gens ne la respecteront pas forcément".
Toutes les contraintes n'ont donc pas été levées, et des collectivités, comme la ville de Strasbourg, ont préféré annuler les festivités prévues, regrettant les annonces tardives du gouvernement --qui datent de la semaine dernière.
Parmi les événements prévus à Paris, figure un show de Jean-Michel Jarre, pionnier de l'électro, accompagné de Marc Cerrone, au Palais de l'Elysée.
Deux antennes de Radio France, FIP et France Inter, organisent chacune un concert dans la capitale: huit artistes, dont Pete Doherty, le groupe L'Impératrice ou les Belges de Balthazar, aux arènes de Lutèce lors de la soirée de FIP; Feu! Chatterton, Clara Luciani et les Anglais de London Grammar, à L'Olympia, un concert retransmis sur France Inter.
Pour tout évènement de plus de 1 000 personnes, le pass sanitaire est obligatoire. La jauge maximale autorisée en salle ou en plein air reste toujours à 65% dans la limite de 5 000 spectateurs, toujours en configuration assise.
Le stade de Roland-Garros a été transformé en gigantesque scène de concert consacrée aux années 1980 où une quarantaine d'artistes de Vianney à Patrick Bruel en passant par Kendji Girac et Benjamin Biolay, se produiront devant 4 000 spectateurs, assis et masqués.
L'émission, présentée par le duo Garou-Laury Thilleman, sera diffusée dès 21 heures sur France Télévisions.
L'an dernier, crise sanitaire oblige, les règles pour la fête de la musique étaient encore plus strictes. Des regroupements n'avaient pu être évités, comme sur les quais du canal Saint-Martin à Paris, avec des DJs enchaînant des morceaux house devant une foule compacte de danseurs.