En France, les touristes attendus européens et peu nombreux

Dans cette photo d'archive prise le 06 juillet 2020, des visiteurs portant des masques faciaux circulent au musée du Louvre à Paris, le jour de la réouverture du musée. Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé le 16 juin 2021 que les masques ne seront plus obligatoires hors de France à partir du 17 juin 2021.(François Guillot / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 06 juillet 2020, des visiteurs portant des masques faciaux circulent au musée du Louvre à Paris, le jour de la réouverture du musée. Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé le 16 juin 2021 que les masques ne seront plus obligatoires hors de France à partir du 17 juin 2021.(François Guillot / AFP)
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Publié le Vendredi 18 juin 2021

En France, les touristes attendus européens et peu nombreux

Dans cette photo d'archive prise le 06 juillet 2020, des visiteurs portant des masques faciaux circulent au musée du Louvre à Paris, le jour de la réouverture du musée. Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé le 16 juin 2021 que les masques ne seront plus obligatoires hors de France à partir du 17 juin 2021.(François Guillot / AFP)
  • Les touristes étrangers qui viendront passer leurs vacances en France cet été seront essentiellement européens et peu nombreux
  • Se pose par ailleurs pour des pays comme la Chine, la Russie ou le Qatar par exemple, le problème de la reconnaissance du vaccin

PARIS : Pass sanitaire, pays classés vert, rouge ou orange, situation vaccinale, quarantaine à l'aller ou au retour... les touristes étrangers qui viendront passer leurs vacances en France cet été seront essentiellement européens et peu nombreux.

Depuis deux semaines, le secrétaire d'État chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, fait le tour des capitales européennes pour vanter la destination France cet été.

Il a également rencontré des voyagistes des États-Unis, passés avec le Canada jeudi "au vert" signifiant que Américains et Canadiens vaccinés peuvent désormais venir en France.

L'objectif est de capter la clientèle pour que la France garde sa place de première destination touristique mondiale qui lui a rapporté, en 2019, 57 milliards d'euros (7,5% du PIB).

Le "retour à la normale" sera cependant perturbé par les différentes politiques vaccinales, les classements des pays par couleurs, les craintes sanitaires du Covid-19 et la concurrence de l'Espagne, l'Italie et la Grèce.

La clientèle étrangère sera "essentiellement européenne", annonce Didier Arino, dirigeant de la société de conseil Protourisme qui note "une très forte poussée des clientèles du sud de l’Europe, des Espagnols et des Italiens, au niveau des réservations".

"Il y a un gros retard auprès des clientèles allemandes et bien évidemment britanniques", souligne-t-il à l'AFP. "Certains pays comme l’Allemagne nous avaient classés en zone difficile, orange, ce qui a une influence sur leur comportement".

Le Royaume-Uni, qui reste classé "orange" par la France, avait envoyé 13 millions de touristes dans l'Hexagone en 2019 sur les 72 millions de Britanniques partis à l'étranger, selon l'ambassadeur de France à Londres qui s'exprimait début juin dans une visioconférence avec ses homologues et M. Lemoyne et à laquelle a assisté l'AFP.

Emily in Paris et Lupin

"On rattrape le retard sur la clientèle néerlandaise", note M. Arino. Aux Pays-Bas, "les vacances en France font partie des droits fondamentaux", avait souligné avec humour l'ambassadeur de France aux Pays-Bas début juin.

La France est la première destination touristique de ce pays dont 50% de la population part en vacances à l'étranger, selon lui.

Les Néerlandais représentaient avant la crise 10% de la clientèle des campings français (les Allemands 7%, les Anglais 5%, les Belges 4% pour 69% de Français), selon Sébastien Manceau, associé expert du tourisme au sein du cabinet Roland Berger. Des pourcentages prévus à la baisse cette année.

"D'habitude, Allemands et Néerlandais représentent 30% de nos clients, là ce sera 10%", confirme à l'AFP Quentin Schaepelynck, directeur général de Homair Vacances, spécialisé dans les séjours en mobil-home.

Au-delà de l'Europe, les Etats-Unis qui viennent de passer au "vert" restent friands de la France, poussés "par les séries" comme Emily in Paris ou Lupin, selon l'ambassadeur de France à Washington. 

Quant aux Asiatiques, "on ne les reverra pas avant longtemps", selon M. Arino, "parce qu’ils ne sont que très peu vaccinés et parce qu’ils ont réussi à maîtriser la pandémie en fermant les frontières: ils n’ont aucun intérêt à les ouvrir pour que leurs ressortissants reviennent dans nos contrées".

Se pose aussi pour des pays comme la Chine, la Russie ou le Qatar par exemple, le problème de la reconnaissance du vaccin.

Si la France ne s'attend pas à retrouver ses touristes internationaux immédiatement, elle espère combler ce manque par le tourisme national.

"Cette année, 38 millions de Français partiront en vacances ou en court séjour, et 35 millions partiront en vacances en hébergement marchand ou en court séjour marchand, en juillet-août", selon Didier Arino.

"Cela représente déjà, par rapport à 2020, une année record, 2 millions de personnes en plus. On va être dans le record du record", assure-t-il.


Nucléaire iranien : Paris dit être «en contact étroit» avec Washington

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  • "Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique
  • Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir

PARIS: La France est "en contact étroit" avec les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire iranien et soutient les efforts diplomatiques américains, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, après une conversation entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

"Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique visant à parvenir à un accord solide et durable", a dit Christophe Lemoine.

Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir.

Aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan d'une ligne très dure, le président américain Donald Trump avait créé la surprise en annonçant lundi que les Etats-Unis étaient engagés dans des discussions "directes" avec l'Iran, alors que ces deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Mercredi, il avait ensuite souligné qu'une action militaire n'était pas exclue. "S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force", avait-il lancé. "Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file".

Cette menace survient à quelques jours de discussions qui doivent avoir lieu samedi dans le sultanat d'Oman et auxquelles participeront l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Interrogé sur le niveau de coordination entre les Américains et les Européens qui ont, quant à eux, des discussions en format E3 (Allemagne, France, Royaume Uni) avec l'Iran, le porte-parole du Quai d'Orsay est resté évasif.

"Nous sommes en lien étroit avec nos partenaires américains. Nous continuerons à discuter avec eux", a-t-il affirmé, se refusant à dire si les Européens avaient été informés en amont des négociations menées par Washington.

Christophe Lemoine a par ailleurs répété que l'objectif était que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire, réaffirmant que "la seule voie est diplomatique".

"Toute initiative visant à amener l'Iran à l'abandon de son programme nucléaire est bienvenue", a-t-il dit, même si la fenêtre est "étroite" pour y parvenir.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.


France: le blocage de Sciences Po Strasbourg levé par la police

Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.  Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP. Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
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  • C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université
  • Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage"

STRASBOURG: Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt.

C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université.

Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage".

La décision de maintenir le partenariat entre Sciences Po Strasbourg et la Lauder School of Government de l'Université Reichman en Israël - que les étudiants accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza - "est prise" et "il me semble, a été la plus démocratique possible", avait-elle observé.

Mardi soir, le conseil d'administration de l'établissement d'enseignement supérieur a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions. Il a ainsi décidé de ne pas suivre les conclusions d'un "comité d'examen du partenariat" composé de 10 membres (cinq étudiants et cinq enseignants) mis en place en mars pour tenter de dégager une solution consensuelle et ainsi mettre fin aux blocages qui s'étaient tenus depuis janvier.

Ce comité a préconisé de mettre un terme aux échanges entre l'IEP Strasbourg et la Lauder School of Government, et de rechercher un "partenariat alternatif" avec une autre université israélienne.


Wauquiez et Saint-Pierre-et-Miquelon: «pas de polémique» sur une proposition «déroutante», dit Retailleau

 Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
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  • Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence
  • "Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues"

PARIS: Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon.

"Je ne veux pas en rajouter. Je me suis engagé, quand j'ai déclaré ma candidature, à ne pas polémiquer avec un compétiteur de ma famille politique", a souligné le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse, place Beauvau, sur le bilan de ses six mois en poste.

"Donc je ne polémique pas, pas plus maintenant que demain sur cette cette question, cette proposition qui est à première vue déroutante", a-t-il ajouté. "Mais chacun a le droit en démocratie de s'exprimer et de proposer", a-t-il conclu.

Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence des Républicains.

"Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues", a-t-il écrit sur le réseau social, proposant au ministre de l'Intérieur de "travailler ensemble" pour trouver des solutions.

Interrogé lors de sa conférence de presse sur l'hypothèse d'un départ de Beauvau s'il était désigné en mai président des LR, Bruno Retailleau l'a écartée: "Non, j'assume d'être candidat et ministre. Je pourrai assumer demain d'être président d'un parti et d'être ministre de l'Intérieur", a-t-il répondu. "Ce n'est pas ça qui constitue pour moi une butée. Ce qui constituerait une butée, c'est l'impossibilité d'agir ou d'autres éléments, mais nous n'en sommes pas là", a-t-il ajouté.