L'épidémie de Covid s'emballe à Moscou

Des médecins escortent un homme dans un hôpital où des patients infectés par le nouveau coronavirus COVID-19 sont soignés dans la colonie de Kommunarka à l'extérieur de Moscou le 17 juin 2021.La Russie signale 14,057 nouveaux cas quotidiens de Covid-19 dont 6,195 à Moscou. (Alexandre Nemenov/AFP)
Des médecins escortent un homme dans un hôpital où des patients infectés par le nouveau coronavirus COVID-19 sont soignés dans la colonie de Kommunarka à l'extérieur de Moscou le 17 juin 2021.La Russie signale 14,057 nouveaux cas quotidiens de Covid-19 dont 6,195 à Moscou. (Alexandre Nemenov/AFP)
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Publié le Vendredi 18 juin 2021

L'épidémie de Covid s'emballe à Moscou

Des médecins escortent un homme dans un hôpital où des patients infectés par le nouveau coronavirus COVID-19 sont soignés dans la colonie de Kommunarka à l'extérieur de Moscou le 17 juin 2021.La Russie signale 14,057 nouveaux cas quotidiens de Covid-19 dont 6,195 à Moscou. (Alexandre Nemenov/AFP)
  • Moscou a enregistré 9.056 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, un record depuis le début de l'épidémie et le triple du niveau enregistré il y a moins de deux semaines
  • La Russie accueille au total sept matches de l'Euro de foot, tous à Saint-Pétersbourg (nord-est), deuxième ville du pays, où l'épidémie est également repartie

MOSCOU : La capitale russe, confrontée à une flambée record du Covid-19, a annoncé vendredi restreindre les évènements publics, fermant notamment sa fan-zone de l'Euro de foot, des mesures malgré tout limitées, les autorités s'efforçant de préserver l'économie.

Moscou a enregistré 9.056 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, un record depuis le début de l'épidémie et le triple du niveau enregistré il y a moins de deux semaines. Avec 17.262 contaminations quotidiennes au niveau national, la Russie est au plus haut depuis le 1er février, selon les statistiques gouvernementales publiées vendredi.

Le pays a enregistré en outre 453 décès supplémentaires, un pic depuis le 18 mars, et Moscou déplore 78 nouveaux morts.

En cause, une campagne de vaccination qui patine, les Russes se méfiant massivement des vaccins développés dans le pays, l'absence de restrictions depuis des mois, l'émergence d'un ou plusieurs variants plus virulents et le non-respect des règles de distanciation et du port du masque.

Face à cette réalité, les autorités moscovites ont commencé à réintroduire des restrictions.

"Je ne voulais pas le faire"

"Nous arrêtons pour un temps les évènements de divertissements de masse, et nous devons aussi fermer un temps les lieux de danse et la fan-zone" au complexe olympique de Loujniki, a annoncé le maire Sergueï Sobianine sur son site.

La Russie accueille au total sept matches de l'Euro de foot, tous à Saint-Pétersbourg (nord-est), deuxième ville du pays, où l'épidémie est également repartie.

"Je ne voulais pas le faire mais il le faut. A partir d'aujourd'hui, les évènements de divertissement sont limités à un maximum de 1.000 personnes", a encore dit M. Sobianine.

Le maire de Moscou a également prolongé jusqu'au 29 juin la fermeture, décrétée le week-end dernier, des lieux de restauration dans les centres commerciaux, des zoos ainsi que de toutes les installations des parcs publics, tels que les aires de jeux et les équipements sportifs.

Restaurants et bars devront fermer de 23H00 à 06H00 du matin, comme c'était déjà le cas depuis une semaine.

Le maire a cependant décidé de mettre fin à la période chômée décrétée du 15 au 20 juin pour freiner l'épidémie.

Jeudi, il a prévenu que des mesures bien plus dures pourraient intervenir sous peu : "Nous sommes très proches de devoir prendre des décisions très strictes."

Minimiser le danger

Déjà, M. Sobianine a décrété mercredi la vaccination obligatoire de tous les employés du secteur des services. Quelque 60% d'entre eux, soit deux millions de personnes environ, doivent l'être d'ici au 15 août.

A Saint-Pétersbourg, les mesures restrictives restent limitées et le port du masque assez aléatoire, alors que la ville accueille des dizaines de milliers de fans de foot pour l'Euro.

"Il me semble que les autorités minimisent le danger ces derniers jours. Ils ne donnent pas beaucoup d'information exprès pour ne pas gâcher l'Euro. J'ai peur que la situation s'aggrave après", a confié à l'AFP une habitante, Elena Iakovleva, âgée de 50 ans.

Depuis près d'un an, l'appareil d'Etat et les médias publics mettent en avant la bonne gestion de la crise sanitaire par les autorités et les prouesses du Spoutnik V, vaccin développé par la Russie et disponible depuis plus de six mois.

Mais les Russes ne sont pas allés se faire vacciner malgré les appels répétés du pouvoir, le président Vladimir Poutine le premier, sur fond de défiance d'une population échaudée par des décennies de propagande soviétique puis russe et les coupes budgétaires dans le domaine de la santé.

Depuis décembre, seuls 19,4 millions de Russes sur 146 millions d'habitants ont reçu au moins une dose, selon le recensement du site Gogov, qui agrège les données des régions et médias faute de statistiques nationales officielles.

A Moscou, 1,8 million de personnes ont reçu au moins une injection, sur les 12 ou 13 millions d'habitants que la ville compte officiellement.

La Russie est devenue jeudi, avec 128.445 morts recensés par le gouvernement, le pays européen le plus endeuillé. L'agence russe des statistiques, Rosstat, qui a une définition plus large des décès liés au Covid, a elle comptabilisé 270.000 morts au moins depuis le début de la pandémie.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.