Mort de Maradona: un des infirmiers interrogé dans le cadre de l'enquête

L’Argentin Diego Maradona était une légende du football, admiré pour sa technicité et pour sa personnalité sulfureuse (Photo, AFP).
L’Argentin Diego Maradona était une légende du football, admiré pour sa technicité et pour sa personnalité sulfureuse (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 14 juin 2021

Mort de Maradona: un des infirmiers interrogé dans le cadre de l'enquête

  • Ces auditions entrent dans le cadre d'une enquête pour «homicide involontaire avec circonstances aggravantes» ouverte par le parquet
  • Ce dernier considère en effet que le décès, le 25 novembre 2020, du champion du monde 1986 est le résultat d'une faute professionnelle et d'une négligence de l'équipe médicale

SAN ISIDRO: Un infirmier était entendu lundi par le parquet argentin qui enquête sur la mort de l'idole du football Diego Maradona, dans le cadre d'interrogatoires de première comparution de sept soignants soupçonnés de l'avoir « abandonné » à une lente agonie.

Ces auditions entrent dans le cadre d'une enquête pour « homicide involontaire avec circonstances aggravantes » ouverte par le parquet de San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires. 

Ce dernier considère en effet que le décès, le 25 novembre 2020, du champion du monde 1986 est le résultat d'une faute professionnelle et d'une négligence de l'équipe médicale.

Cet infirmier, Ricardo Almiron, 37 ans, est arrivé au bureau du procureur de San Isidro à la mi-journée, en compagnie de son avocat, mais sans faire pour l'heure de déclaration. 

Les procureurs le soupçonnent d'avoir menti lorsqu'il a affirmé que l'ancien champion dormait et respirait normalement quelques heures avant sa mort, alors que l'autopsie a révélé qu'il était à l'agonie. 

Outre l'infirmier, six autres personnes doivent être interrogées prochainement : une infirmière, le coordinateur des infirmiers, la coordinatrice médicale de l'hospitalisation à domicile, un psychologue et la psychiatre à laquelle il est reproché de ne pas avoir assuré « l'administration correcte des médicaments et des psychotropes » qui avaient été prescrits.

Le dernier à être entendu le 28 juin sera le neurochirurgien de 39 ans Leopoldo Luque, le médecin personnel de Maradona.

Tous risquent un renvoi devant un tribunal en fonction des conclusions de l'enquête. 

Deux filles de l'ex-capitaine de l'équipe d'Argentine, Gianinna, 32 ans, et Jana, 25 ans, avaient peu après le décès publiquement pointé la responsabilité du praticien dans la détérioration de l'état de santé de leur père, déclenchant la procédure judiciaire.

Les sept soignants sont entendus libres, mais ont interdiction de quitter le territoire.

Après l'interrogatoire, le procureur transmettra l'affaire à un juge d'instruction, assortie de sa recommandation de poursuivre ou de classer l'enquête.

En cas de renvoi devant un tribunal, une décision qui pourrait prendre des mois, voire des années, ils encourent des peines de 8 à 25 ans de prison.

« Cela ira probablement au procès, rien n'indique le contraire », a déclaré une source judiciaire proche du dossier.

Expertise accablante

Diego Maradona, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie et au cœur, est mort d'une crise cardiaque seul dans sa résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, quelques semaines seulement après avoir subi une opération du cerveau pour un caillot de sang. Il avait 60 ans.

Début mai, un rapport d'experts avait conclu que l'ancien joueur avait été « abandonné à son sort » par son équipe soignante, dont le traitement « inadéquat, déficient et imprudent » l'a conduit à une lente agonie.

« Les signes de danger de mort qu'il présentait ont été ignorés », estimaient encore les vingt experts, dont les médecins légistes qui ont pratiqué l'autopsie et des spécialistes de diverses disciplines médicales.

Selon le document, « l'équipe médicale a pleinement et complètement envisagé la possibilité de l'issue fatale du patient, mais est restée absolument indifférente à cette question et n'a pas changé son comportement et son approche médicale ».

« Compte tenu du tableau clinique, clinico-psychiatrique et du mauvais état général, il aurait dû poursuivre sa rééducation et son traitement interdisciplinaire dans une institution appropriée », insiste le document.

Le décès de Maradona, considéré comme un génie du football, a créé une onde de choc planétaire et bouleversé l'Argentine. Des dizaines de milliers de personnes ont participé à la veillée funèbre de sa dépouille autour du palais présidentiel, où elle avait été transportée.

Le légendaire numéro 10 avait étincelé en club, tout comme en équipe nationale, sous le maillot de l'Albiceleste. Son but de la main contre l'Angleterre en quart de finale du Mondial-1986, qu'il avait rebaptisé la « main de Dieu », fait partie de l'histoire du sport, tout comme son second but, tout en dribbles.

Retraité des terrains à 37 ans, « el Diez » (le dix, son numéro de maillot), sombra ensuite dans la drogue et dans l'alcool, multipliant les incidents cardiaques, cures de désintoxication, phases d'obésité, au péril de sa santé.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.