La Russie va fournir à l'Iran un satellite sophistiqué (Washington Post)

Photo prise le 9 juin 2021 montrant une fusée porteuse Longue Marche-2F, transportant le vaisseau spatial Shenzhou-12 pour la première mission habitée de la Chine prévue pour le 17 juin vers sa nouvelle station spatiale, au centre de lancement de satellites Jiuquan dans la province du Gansu, au nord-ouest du pays. (STR / China News Service (CNS) / AFP)
Photo prise le 9 juin 2021 montrant une fusée porteuse Longue Marche-2F, transportant le vaisseau spatial Shenzhou-12 pour la première mission habitée de la Chine prévue pour le 17 juin vers sa nouvelle station spatiale, au centre de lancement de satellites Jiuquan dans la province du Gansu, au nord-ouest du pays. (STR / China News Service (CNS) / AFP)
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Publié le Vendredi 11 juin 2021

La Russie va fournir à l'Iran un satellite sophistiqué (Washington Post)

Photo prise le 9 juin 2021 montrant une fusée porteuse Longue Marche-2F, transportant le vaisseau spatial Shenzhou-12 pour la première mission habitée de la Chine prévue pour le 17 juin vers sa nouvelle station spatiale, au centre de lancement de satellites Jiuquan dans la province du Gansu, au nord-ouest du pays. (STR / China News Service (CNS) / AFP)
  • Ce satellite Kanopus-V doté d'une caméra à haute résolution permettra à la République islamique de surveiller les installations de ses adversaires dans tout le Proche-Orient
  • Ces informations interviennent à quelques jours du sommet prévu le 16 juin à Genève entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden

WASHINGTON : La Russie va fournir un satellite sophistiqué à l'Iran, ce qui améliorera singulièrement les capacités d'espionnage de ce pays, a rapporté jeudi le quotidien américain The Washington Post.

Ce satellite Kanopus-V doté d'une caméra à haute résolution permettra à la République islamique de surveiller les installations de ses adversaires dans tout le Proche-Orient, explique le quotidien en citant des responsables actuellement ou anciennement en poste aux Etats-Unis et au Proche-Orient.

Ces informations interviennent à quelques jours du sommet prévu le 16 juin à Genève entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden qui effectue sa première tournée à l'étranger depuis sa prise de fonctions en janvier.

Elles pourraient venir s'ajouter à la longue liste de griefs de Washington envers Moscou qui comprend entre autres des accusations d'interférences électorales ou de piratages informatiques. 

Le lancement du satellite pourrait être réalisé dans les prochains mois et est le fruit de multiples voyages en Russie effectués par des dirigeants des Gardiens de la Révolution iraniens, ajoute le Washington Post.

Le satellite serait lancé depuis la Russie et contient du matériel fabriqué en Russie, selon les sources du journal. Même s'il n'a pas les capacités des satellites américains, l'Iran pourrait s'en servir à des fins d'espionnage sur des localisations spécifiques.

Cela fait naître des craintes à propos d'un partage d'informations avec le Yémen, l'Irak ou le Liban, outre celles sur le développement de drones et missiles balistiques par l'Iran, selon l'un des responsables interrogés par le journal.

Des formateurs russes ont entraîné des équipes au sol à l'utilisation du satellite depuis un site proche de la ville de Karaj dans le Nord de l'Iran, selon le Washington Post.

L'acquisition de ce satellite donnerait à Téhéran une plus grande capacité de surveillance sur le Golfe, les bases israéliennes et la présence militaire américaine en Irak.

Les informations du Washington Post interviennent également à un moment délicat où des discussions sont en cours entre les grandes puissances pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, dénoncé unilatéralement par Washington en 2018 sous la présidence de Donald Trump qui a rétabli des sanctions. En riposte, Téhéran a fait sauter depuis mai 2019 la plupart des limites consenties sur son programme nucléaire.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.