Le G7 va donner un milliard de doses de vaccin aux pays pauvres

Près de 90% des pays africains manqueront l'objectif mondial de vacciner un dixième de leur population d'ici septembre, s'ils ne reçoivent pas d'urgence au moins 225 millions de vaccins, a averti jeudi l'OMS. (Photo, AFP)
Près de 90% des pays africains manqueront l'objectif mondial de vacciner un dixième de leur population d'ici septembre, s'ils ne reçoivent pas d'urgence au moins 225 millions de vaccins, a averti jeudi l'OMS. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 11 juin 2021

Le G7 va donner un milliard de doses de vaccin aux pays pauvres

  • Cette annonce est intervenue jeudi soir, après que l'OMS a appelé les pays européens à ne pas baisser la garde
  • Les Etats-Unis se sont engagés à fournir la moitié de ces vaccins, soit 500 millions de doses de Pfizer/BioNTech

FALMOUTH : Les pays riches du G7, qui se réunissent à partir de vendredi en Angleterre, vont s'engager à distribuer aux pays pauvres un milliard de doses de vaccins anti-Covid dans l'espoir d'éradiquer la pandémie.

Cette annonce est intervenue jeudi soir, après que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé les pays européens à ne pas baisser la garde, soulignant que le niveau de vaccination étant encore trop bas pour éviter une nouvelle vague. 

Réunis jusqu'à dimanche dans le sud-ouest de l'Angleterre, les dirigeants de grandes puissance doivent "annoncer qu'ils fourniront au moins un milliard de doses de vaccins contre le coronavirus en partageant des doses et en les finançant", a indiqué jeudi soir le gouvernement britannique, qui assure la présidence du G7. 

Ils doivent également "présenter un plan pour étendre la production de vaccins afin d'atteindre cet objectif", a-t-il poursuivi.

Dans ce cadre, Londres a précisé donner 100 millions de doses excédentaires provenant de différents laboratoires grâce à l'avancée de son programme de vaccination, qui a permis d'administrer près de 70 millions d'injections au Royaume-Uni. 

 

"Devoir humanitaire"

 

Les Etats-Unis se sont engagés à fournir la moitié de ces vaccins, soit 500 millions de doses de Pfizer/BioNTech.

"Notre devoir humanitaire est de sauver autant de vies que possible", a martelé le président américain Joe Biden, qui effectue sa première tournée à l'étranger. "C'est aussi dans l’intérêt des Américains".

"Une fois de plus, les Etats-Unis ont répondu à l'appel", s'est félicité le Pdg de Pzifer, Albert Bourla, en expliquant que tous les habitants de la planète avait le droit de se faire vacciner quelles que soient leur situation financière ou leurs origines. 

L'achat de 500 millions de doses de vaccins de Pfizer/BioNTech afin d'en faire don à d'autres pays est "la plus grosse commande et donation de vaccins réalisée par un seul pays et un engagement du peuple américain à aider à protéger les populations du monde entier contre le Covid-19", a souligné l'exécutif américain.

Ces vaccins seront distribués "à 92 pays" défavorisés à travers le dispositif Covax, mis en place pour assurer une distribution équitable des vaccins.

Ils commenceront à être envoyés en août, avec 200 millions de doses livrées d'ici la fin de l'année. Les 300 autres millions seront livrées d'ici juin 2022.

Avec près de 64% des adultes américains ayant désormais reçu au moins une dose, la Maison Blanche tente de se poser en leader dans la lutte planétaire contre la pandémie, qui a fait plus de 3,76 millions de morts, dont près de 600 000 aux Etats-Unis.

Or, si une partie de la population des pays riches reprend une vie normale grâce à la vaccination, ces progrès sont encore fragiles et doivent être étendus aux pays moins favorisés.

Covax ne parvient pas à fonctionner à plein régime. Au 4 juin, le dispositif avait livré plus de 80 millions de doses dans 129 pays et territoires, bien moins que prévu.

Près de 90% des pays africains manqueront l'objectif mondial de vacciner un dixième de leur population d'ici septembre, s'ils ne reçoivent pas d'urgence au moins 225 millions de vaccins, a averti jeudi l'OMS.

L'Organisation appelle les pays riches, une fois leur population vaccinée, à partager leurs stocks de vaccins avec les pays moins favorisés, afin de sauver des vies, mais aussi de permettre d'éradiquer l'épidémie au niveau mondial.

Don de doses ou levée des brevets protégeant les vaccins peuvent permettre de faciliter la vaccination à travers la planète: le Parlement européen, en désaccord avec la Commission européenne, s'est prononcé jeudi pour une levée temporaire des brevets afin de développer la production. 

Dans les 53 territoires que compte la région Europe selon les critères de l'OMS, 30% de la population de la région a reçu une première dose de vaccin et 17% est entièrement vaccinée.

Pourtant, alors que les pays européens allègent leurs restrictions, l'OMS les a appelés à ne pas baisser la garde. "La couverture vaccinale est loin d'être suffisante pour protéger la région d'une résurgence", a prévenu jeudi le directeur Europe de l'OMS, Hans Kluge.

"Le chemin à parcourir pour atteindre une couverture d'au moins 80% de la population adulte est encore considérable", a-t-il souligné. "Nous sommes loin d'être hors de danger".

 

Fin du port du masque

 

Aux ravages de la maladie s'ajoutent les conséquences catastrophiques pour l'économie des pays les plus pauvres. Ainsi, selon un rapport de l'ONU publié jeudi, neuf millions d'enfants risquent d'être contraints à travailler à cause de la pandémie, s'ajoutant aux 160 millions qui sont déjà obligés de le faire.

Dans les pays riches, les habitants retrouvent un semblant de vie normale.

Arrêt quasi total du port obligatoire du masque dès le 14 juin, bars et restaurants ouverts jusqu'à minuit le 11 juin, davantage de public pour l'Euro de football: le Danemark a annoncé jeudi les dernières étapes de son plan de levée des restrictions.

Mais dans d'autres régions du monde, la pandémie continue de faire rage, notamment en Iran, qui a franchi le seuil de 3 millions de cas. 

Au Chili, les autorités ont décrété une nouvelle quarantaine dans la capitale Santiago, où le nombre de cas augmente bien que 57% de la population soit déjà vaccinée.   


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.