Charles de Gaulle et Queen Elizabeth main dans la main en Méditerranée

Le porte-avions Charles de Gaulle de la Marine nationale
Le porte-avions Charles de Gaulle de la Marine nationale
Le HMS Queen Elizabeth de la Royal Navy
Le HMS Queen Elizabeth de la Royal Navy
Un F-35 britannique, avion très récent construit par Lockheed Martin, qui décolle à la verticale ou grâce à un tremplin.(Photo, AFP)
Un F-35 britannique, avion très récent construit par Lockheed Martin, qui décolle à la verticale ou grâce à un tremplin.(Photo, AFP)
Sur le pont d'envol du Charles de Gaulle, un alignement de "Rafale marine". Au fond, la silhouette du tout nouveau porte-avions Queen Elizabeth de la Royal Navy. (Photo, AFP)
Sur le pont d'envol du Charles de Gaulle, un alignement de "Rafale marine". Au fond, la silhouette du tout nouveau porte-avions Queen Elizabeth de la Royal Navy. (Photo, AFP)
Le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre Vandier (au centre), s'entretient avec le « First Sea Lord Admiral » Tony Radakin (à droite) et le chef des opérations navales américain, l'amiral Michael Gilday, à la fin de leur conférence de presse conjointe à l'Arsenal de Toulon, le 3 juin 2021. (Photo, AFP)
Le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre Vandier (au centre), s'entretient avec le « First Sea Lord Admiral » Tony Radakin (à droite) et le chef des opérations navales américain, l'amiral Michael Gilday, à la fin de leur conférence de presse conjointe à l'Arsenal de Toulon, le 3 juin 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 04 juin 2021

Charles de Gaulle et Queen Elizabeth main dans la main en Méditerranée

  • Les porte-avions français et britannique conduisent une manœuvre conjointe inédite baptisée « Gallic Strike » au large de Toulon
  • Les exercices associant leurs avions de combat respectifs, le Rafale et le F-35, mobilisent 14 bâtiments de guerre et 56 aéronefs de combat

A BORD DU PORTE-AVIONS FRANÇAIS : Depuis le pont d'envol, les marins du porte-avions français regardent naviguer à leurs côtés l'imposant Queen Elizabeth: le porte-aéronefs britannique, qui a récemment entamé son premier déploiement opérationnel, coopère pour la première fois avec le Charles de Gaulle, au fil d'exercices associant leurs avions de combat respectifs.

Cette manœuvre conjointe inédite baptisée « Gallic Strike », qui mobilise depuis mardi 14 bâtiments de guerre et 56 aéronefs de combat au large des côtes toulonnaises, a notamment pour objectif de s'entraîner à conduire des frappes depuis la mer, et d'opérer conjointement les avions de combat tricolores Rafale Marine, catapultés, et les F-35 britanniques qui décollent à la verticale ou grâce à un tremplin.

Cet exercice sera le dernier du porte-avions français et son escorte avant leur retour vendredi d'une mission de quatre mois, qui les ont menés successivement en Méditerranée orientale, en mer Rouge et dans le Golfe arabo-persique.

Le Queen Elizabeth, lui, a quitté l'Angleterre fin mai pour une mission de plus de six mois qui le mènera en Asie, avec un passage programmé en mer de Chine méridionale.

Cette rencontre entre les deux porte-avions, quelques jours avant le prochain sommet de l'OTAN le 14 juin à Bruxelles, « est l'occasion d'envoyer le signal que nous travaillons ensemble, et de vérifier que nous sommes capables de joindre rapidement nos forces, aujourd'hui en France mais aussi demain dans la région Indo-Pacifique », a souligné jeudi le chef d'état-major de la Marine française, l'amiral Pierre Vandier, qui recevait à Toulon ses homologues britannique et américain, les amiraux Tony Radakin et Michael Gilday.

« Ce sont des porte-avions complémentaires en termes de capacités à opérer ensemble et gérer des menaces de haut du spectre. C'est un partenariat qui va se construire au cours des 20 prochaines années pour affronter ensemble les défis de demain », commente le commandant du Charles de Gaulle, le capitaine de vaisseau Guillaume Pinget.

Les exercices menés ensemble par les F-35 britanniques de l'Américain Lockheed Martin et les Rafale Marine du Français Dassault « nous ont permis de tirer de grands enseignements », abonde le capitaine de vaisseau français Erwan, commandant adjoint de la flottille 11F.

« C'est la première fois qu'on travaille avec des F-35 à ce niveau tactique », commente-t-il. « Le gros avantage du F-35, c'est sa furtivité, il est assez difficile à détecter », commente-t-il. En revanche, « le Rafale peut aller plus loin, être moins dépendant des ravitaillements en vol » et « a une capacité d'emport d'armement plus importante ».

« On quitte la Méditerranée orientale, le Queen Elizabeth s'y dirige, c'est une forme de continuité entre les porte-avions c'est un beau symbole qui se passe aujourd'hui », fait valoir le commandant du Charles de Gaulle.

Le porte-avions français est attendu ce vendredi à Toulon mais repartira au bout de quelques heures, sans son escorte, pour « une période de qualification des pilotes de l'aéronavale », souligne-t-il.


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.