Le réacteur nucléaire nouvelle génération de Bill Gates sera construit dans le Wyoming

Sur cette photo du 10 juin 2010, le président de Microsoft, Bill Gates, assiste à une conférence de presse à Washington avec d'autres dirigeants américains au sujet des recommandations de leur groupe pour révolutionner l'innovation énergétique. (Archives REUTERS)
Sur cette photo du 10 juin 2010, le président de Microsoft, Bill Gates, assiste à une conférence de presse à Washington avec d'autres dirigeants américains au sujet des recommandations de leur groupe pour révolutionner l'innovation énergétique. (Archives REUTERS)
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

Le réacteur nucléaire nouvelle génération de Bill Gates sera construit dans le Wyoming

  • Le premier projet de réacteur Natrium au monde comprend un réacteur rapide refroidi au sodium de 345 mégawatts avec stockage d'énergie à base de sel fondu
  • Les petits réacteurs avancés, qui fonctionnent avec des combustibles différents des réacteurs traditionnels, sont considérés par certains comme une technologie sans carbone primordiale

WASHINGTON: PacifiCorp et TerraPower LLC, la société de réacteurs nucléaires de pointe du milliardaire Bill Gates, ont choisi le Wyoming afin d’initier le premier projet de réacteur Natrium sur le site d'une centrale à charbon en voie de fermeture, a déclaré mercredi le gouverneur de l'État.

TerraPower, fondée par Gates il y a près de quinze ans, et la compagnie d'électricité PacifiCorp, détenue par Berkshire Hathaway de Warren Buffet, ont indiqué que le site exact de la centrale de démonstration du réacteur Natrium devrait être révélé d'ici à la fin de l'année.

Les petits réacteurs avancés, qui fonctionnent avec des combustibles différents des réacteurs traditionnels, sont considérés par certains comme une technologie sans carbone primordiale. Cette dernière peut compléter les sources d'énergie intermittentes comme l'éolien et le solaire, alors que les États s'efforcent de réduire les émissions à l’origine du changement climatique.

«C'est la voie la plus rapide et la plus évidente pour ne plus émettre de carbone», déclare le gouverneur du Wyoming, Mark Gordon. «L'énergie nucléaire fait clairement partie de ma stratégie globale pour l'énergie» dans le Wyoming, le premier État producteur de charbon du pays.

Le projet comprend un réacteur rapide refroidi au sodium de 345 mégawatts (MW) avec un stockage d'énergie à base de sels fondus qui pourrait porter la puissance de sortie du système à 500 MW lors des pics de demande. TerraPower a déclaré l'année dernière que le coût des centrales se situerait à quelque 1 milliard de dollars (1 dollar = 0,82 euro).

À la fin de l'année dernière, le département américain de l'Énergie a accordé à TerraPower un financement initial de 80 millions de dollars afin de faire la démonstration de la technologie Natrium, et le département a engagé des fonds supplémentaires pour les années à venir, sous réserve de crédits du Congrès.

Chris Levesque, président et directeur général de TerraPower, indique que la construction de l'usine de démonstration prendrait près de sept ans.

«Nous avons besoin de ce type d'énergie propre sur le réseau dans les années 2030», déclare-t-il aux journalistes.

Les experts en énergie nucléaire avertissent que les réacteurs avancés pourraient présenter des risques plus élevés que les réacteurs conventionnels. Le carburant destiné aux nombreux réacteurs avancés devra être enrichi à un taux beaucoup plus élevé que le carburant conventionnel, ce qui signifie que la chaîne d'approvisionnement en carburant pourrait constituer une cible de premier ordre pour les militants cherchant à créer une arme nucléaire brute, selon un rapport récent.

Chris Levesque souligne cependant que ces centrales diminueront les risques de prolifération car elles réduiront l'ensemble des déchets nucléaires.

Outre l’approvisionnement en électricité sans carbone, le sénateur du Wyoming, John Barrasso, précise que la construction du projet de démonstration pourrait relancer l'industrie minière d'uranium de l'État, autrefois active.

M. Barrasso, le républicain le plus haut placé de la Commission sénatoriale de l'énergie, a coparrainé une législation bipartite promulguée en 2019 qui ordonnait à la Commission de réglementation nucléaire de créer une voie pour l’octroi de licences à destination des réacteurs nucléaires avancés tels que celui développé par TerraPower.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.