«Nous on veut juste jouer au football, nous ne sommes pas des militantes pro-hijab, juste des passionnées de football, le reste nous dépasse un peu», assure la co-présidente des «Hijabeuses»
C'est une question épineuse, sur fond de laïcité, une thématique éminemment sensible à trois mois de l'élection présidentielle
Le président sortant Mohammed Moussaoui souhaite que cette instance, principal interlocuteur des pouvoirs publics depuis 2003, soit dissoute lors d'une assemblée générale (AGE) le 19 février
Initialement, un accord signé en 2020 prévoyait que le recteur de la Mosquée de Paris (GMP), Chems-eddine Hafiz prenne la suite, à partir de jeudi, pour deux ans
«Le détournement» de la foi et des pratiques religieuses musulmanes «par des extrémistes (...) appelle de notre part et de la part de nos concitoyens une vigilance et une lutte ferme et continue afin de nous protéger mutuellement»
«Faut-il pour autant accepter que les débats électoraux soient centrés sur notre religion, comme si celle-ci était la source de toutes nos difficultés et de tous nos maux ?»
Cette mosquée du centre-ville de Cannes, célèbre pour son festival international de cinéma, est la troisième à subir ce sort en quelques mois dans un pays qui traque les discours islamistes depuis les attentats de 2015
Sur les «plus de 2 500 lieux de culte musulmans», 70 sont «radicalisés», a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur la chaîne de télévision CNews
Dans une tribune publié sur le site du quotidien L'Opinion, Mohammed Moussaoui souligne que «tous les cultes de notre pays ont dû s'adapter à un moment de leur histoire»
En décembre, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait déclaré que le CFCM, interlocuteur des pouvoirs publics depuis 2003, était «mort»