De nombreux pays ne tiennent déjà pas leurs engagements, alors que selon le tout récent rapport des experts climat de l'ONU (Giec) les émissions doivent plafonner d'ici trois ans pour que le monde reste « vivable»
L'accord de Paris, texte international de référence, fixe l'objectif de contenir le réchauffement de la planète « nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels» et si possible à +1,5°C
Toute l'électricité devra provenir de technologies bas carbone d'ici 2050 pour se conformer à l'accord de Paris. Une aspiration «mise au défi» par la demande grandissante en électricité
La demande en énergie a été réduite quasiment dans tous les domaines, sauf pour les bâtiments résidentiels. Les émissions issues du secteur de l'aviation ont chuté de 45%
«C'est un dossier déshonorant, un catalogue des promesses creuses qui nous mettent résolument sur la voie d'un monde invivable», a déclaré Antonio Guterres
«On peut sentir la frustration grandissante des scientifiques face à une montagne de preuves qui n'entraîne pas l'action radicale nécessaire pour atteindre les objectifs climat», estime Teresa Anderson, de Action Aid International
Après plus d'un siècle et demi de développement économique consacrant les énergies fossiles, le monde a gagné environ +1,1°C en moyenne par rapport à l'ère pré-industrielle
Le nouveau rapport des experts climat de l'ONU (Giec) sur les solutions pour réduire les émissions, qui sera publié le 4 avril, «va peindre un tableau peu réjouissant de notre addiction aux énergies fossiles»
Malgré les mises en garde, les émissions augmentent presque chaque année, ralenties seulement par des crises économiques majeures, comme celle provoquée par la pandémie de Covid-19
En 2019, la concentration de CO2 dans l'atmosphère n'avait jamais été aussi élevée depuis plus de 2 millions d'années
Après plus d'un siècle et demi de développement économique consacrant les énergies fossiles, le monde a gagné environ +1,1°C par rapport à l'ère pré-industrielle
Dans le premier volet de leur rapport publié en août dernier, les experts climat de l'ONU (Giec) estimaient que le mercure atteindrait autour de 2030 -soit dix ans plus tôt qu'escompté- le seuil de +1,5°C
Les milliers d'études scientifiques sur lesquelles se base le consensus des centaines d'auteurs du Giec ne laissent en effet pas de place au doute
Les conséquences sur la sécurité alimentaire, la santé, les villes, les déplacements de population, ou encore sur la biodiversité et les écosystèmes, ainsi que les mesures prises pour s'adapter à ces changements seront au cœur du nouveau rapport