La Première ministre française sera accompagnée d'une délégation conséquente de 16 ministres et de plusieurs chefs d'entreprise pour ce déplacement lors duquel elle devrait rencontrer le président algérien Abdelmadjid Tebboune, selon Matignon
Sa visite portera essentiellement sur la jeunesse et la coopération économique, alors que des dossiers plus sensibles sur l'immigration ou la question mémorielle font toujours l'objet de discussions
Le ministre algérien de la Justice Abderrachid Tabi «a remis la lettre d'invitation adressée à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour assister aux travaux du sommet arabe, prévu les 1er et 2 novembre 2022 en Algérie»
La partie marocaine n'a toutefois pas divulgué qui représenterait le royaume chérifien à ce sommet de la Ligue arabe à Alger
Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune avaient gravé dans le marbre le 27 août, dans une déclaration commune, la relance des liens bilatéraux
Le président algérien avait évoqué, lors de cette visite, la relance de plusieurs comités intergouvernementaux
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un «territoire non autonome» par l'Onu, oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, soutenu par Alger
Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté
L'Algérie demande depuis longtemps un travail de mémoire sur les pages sombres des 132 années de colonisation française, et pas seulement sur les sept dernières années de la guerre d'indépendance
La question des disparus algériens et européens durant la guerre reste aussi un sujet d'interrogations des familles des deux côtés de la Méditerranée
L'Algérie qui entretient des relations privilégiées avec l'Italie est devenue ces derniers mois son premier fournisseur en gaz, après avoir été longtemps devancée par la Russie d'où provenaient 45% des importations gazières de la péninsule
Plusieurs pays se sont tournés vers l'Algérie pour réduire leur dépendance à la Russie depuis qu'elle a envahi l'Ukraine fin février
Dans un communiqué commun, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell et le vice-président de la Commission en charge du Commerce Valdis Dombrovskis ont jugé cette décision «extrêmement préoccupante»
L'UE «est prête à s'opposer à tout type de mesures coercitives appliquées à l'encontre d'un Etat membre»