Le jour du drame Abdellah Aït Bihi, 39 ans, croyait pouvoir "dormir paisiblement quand le toit nous est tombé dessus"
"Mes larmes ne sèchent pas, j’aimerais que ça s’arrête mais la douleur est plus forte que tout", glisse-t-il sous le regard peiné de sa femme mutique mais également en pleurs
Le séisme a fait 2 901 morts et 5 530 blessés, selon un dernier bilan officiel mardi après-midi
Volontaires et secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d'accélérer les recherches pour retrouver d'éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leurs maisons
«L'Espagne envoie de manière immédiate au Maroc cinq nouvelles équipes (...) de recherches canines» composées de «31 spécialistes, 15 chiens de recherche et sauvetage et 11 véhicules»
Les secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, ont redoublé d'efforts lundi pour retrouver d'éventuels survivants et fournir l'assistance à des centaines de sans-abris, près de 72 heurs après le séisme
«C'est une mauvaise querelle, une querelle tout à fait déplacée», a déclaré Catherine Colonna, sur la chaîne BFM qui l'interrogeait sur les raisons pour lesquelles le Maroc n'avait pas demandé d'aide de Paris
«Le Maroc n'a refusé aucune aide, aucune proposition. Ce n'est pas comme ça qu'il faut présenter les choses», a-t-elle déclaré, martelant que «le Maroc est souverain»
Tout autour de lui, le village de Tikht, qui abritait autrefois au moins 100 familles, est un enchevêtrement de bois, de débris de maçonnerie, d'assiettes cassées, de chaussures et de tapis aux motifs complexes
"La vie est finie ici", a asséné Mohssin Aksoum, 33 ans, dont une partie de la famille vit dans ce petit village. "Le village est mort"