Toronto se mobilise pour sauver un chêne plus vieux que le Canada

« C’est un arbre extraordinaire qui fait partie du patrimoine de Toronto et du Canada » (Olivier MONNIER/AFP)
« C’est un arbre extraordinaire qui fait partie du patrimoine de Toronto et du Canada » (Olivier MONNIER/AFP)
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Publié le Mardi 25 août 2020

Toronto se mobilise pour sauver un chêne plus vieux que le Canada

  • La municipalité veut racheter la maison, la raser et créer un espace public autour de l'arbre, mais la pandémie de coronavirus est venue compliquer ses plans
  • « C’est un arbre extraordinaire qui fait partie du patrimoine de Toronto et du Canada »

TORONTO: A l'ombre de ses gratte-ciels toujours plus nombreux, Toronto se mobilise pour préserver un bout de son histoire: un majestueux chêne haut de 24 mètres et vieux de plusieurs siècles, adossé à un pavillon privé. 

La municipalité veut racheter la maison, la raser et créer un espace public autour de l'arbre, mais la pandémie de coronavirus est venue compliquer ses plans. 

L’imposant chêne rouge d’Amérique, qui pourrait avoir 300 ans, domine le quartier de North York, dans le nord de la métropole. Il est l’un des plus vieux arbres de la plus grande ville du pays, dont l'agglomération compte quelque six millions d'habitants.

Vestige d’une forêt séculaire, l’arbre est aujourd’hui situé en plein lotissement, posé dans le jardin d’une propriété privée. Son tronc, immense, fait 5 mètres de circonférence et frôle la façade arrière d’une maison construite dans les années 1960. L’été, ses longues et lourdes branches la recouvrent presque entièrement. 

Une cohabitation qui a longtemps fonctionné. Mais ces dernières années, un nouveau propriétaire s’est dit inquiet des coûts liés à l’entretien de l’arbre, et il craint que ses racines soient devenues une menace pour la structure de la maison. 

Certains voisins redoutent, eux, de voir un jour le spécimen dépérir ou être emporté par une tempête. Pour le protéger et pour qu’il soit accessible à tous, le conseil municipal a voté en 2018 pour racheter la propriété, raser la maison et transformer le terrain en un petit parc public.

"La Rolls-Royce des arbres"

De longues négociations ont abouti l’an passé à un accord entre la ville et l’actuel propriétaire pour un rachat de la propriété.

Une issue qui réjouit Edith George, une habitante du quartier qui se bat avec passion depuis 14 ans pour préserver ce chêne dont la beauté, dit-elle, est à "couper le souffle".

"C’est la Rolls-Royce des arbres", assure la retraitée sexagénaire. 

On estime que l’arbre est âgé entre 250 et 300 ans – voire plus – et qu’il peut encore vivre, dans de bonnes conditions, au moins deux autres siècles.

"Un arbre comme ça coûte cher à entretenir. Si c’est un lieu public, la ville pourra mieux s’en occuper que moi", reconnaît Ali Simaga, le propriétaire depuis 2015. "Je ne veux pas non plus être égoïste et le garder pour moi seul."

Mais l’affaire n’est pas encore conclue. Car la municipalité a posé une condition à l’achat du terrain: que la moitié du montant soit assurée par la population via des dons privés.

En décembre 2019, elle a lancé une levée de fonds et s’est donné jusqu'à fin 2020 pour récolter 430 000 dollars canadiens (environ 270 000 euros). 

Après un début prometteur, marqué par une promesse de 100 000 dollars par un couple de philanthropes locaux, la levée de fonds a été ralentie par la pandémie de Covid-19. 

Mi-juillet, environ 125.000 dollars, soit près de 30% de la somme espérée, avaient été récoltés. Si le total ne peut être mobilisé d’ici le 12 décembre et sans extension de la collecte de fonds, l’argent reçu sera utilisé pour appuyer des programmes de plantation d’arbres dans la ville, laissant l’avenir de ce chêne historique au conditionnel.

Celui-ci se trouve près du Portage de Toronto, une ancienne grande route commerciale jadis utilisée par les Amérindiens puis par les colons Européens, explique Madeleine McDowell, une historienne locale. 

Le sentier reliait les lacs Ontario et Simcoe, connectant la région aux Grands Lacs. Les plus grands arbres étaient utilisés comme des "repères" par les voyageurs. 

Le chêne de North York est un "vestige" de cette forêt, dit-elle. Et il était sans doute déjà grand lorsque la ville de York, l’ancêtre de Toronto, fut établie par les Britanniques près du lac Ontario en 1793.

"C’est un arbre extraordinaire qui fait partie du patrimoine de Toronto et du Canada", précise Manjit Jheeta, directrice du Bureau des partenariats de la ville de Toronto. "Et il raconte l’histoire de notre pays", ajoute-t-elle.

L’an passé, la ville de Toronto a inauguré une plaque en son honneur, une première pour un arbre de la métropole. Sa valeur écologique n’est pas non plus moindre: le chêne retient à lui seul plus de 11 tonnes de carbone.

"Quand des choses horribles se produisent, je ne vais pas dans une église, je viens ici. Cet arbre est ma cathédrale", lance Edith George. "C’est un survivant. Il nous donne de l’espoir pour notre planète qui est en péril."


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.