DUBAI: La compagnie aérienne Emirates a annoncé jeudi prévoir de desservir à nouveau « toutes ses destinations » d'ici l'été 2021, après avoir réduit sa voilure en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.
La plus grande compagnie du Moyen-Orient, basée à Dubaï et qui exploite une flotte de 270 gros-porteurs, a interrompu ses activités fin mars en raison du Covid-19. Elle a repris deux semaines plus tard une activité réduite, assurant notamment des vols de rapatriement, avant d'augmenter progressivement ses liaisons après l'assouplissement des restrictions de voyage par Dubaï pour relancer son secteur touristique.
« Je pense que nous pouvons facilement dire qu'à l'été 2021, nous desservirons 100% de nos destinations », a affirmé Adel Al-Redha, directeur des opérations d'Emirates, à la chaine CNBC.
« Evidemment, la fréquence des vols dépendra de la demande et des restrictions qui devront se relâcher dans certains aéroports et certains pays », a-t-il ajouté, précisant que la compagnie envisageait de desservir ainsi 143 destinations l'été prochain.
« Si je compare notre performance actuelle avec celle d'il y a un mois, nous avons presque doublé le nombre de passagers », a indiqué M. Redha.
A propos des vols à destination d'Israël, après l'annonce le 13 août de la normalisation des relations entre ce pays et les Emirats arabes unis, M. Redha a souligné que cela nécessitait des accords et que sa compagnie était intéressée par cette nouvelle destination.
Par ailleurs, le responsable d'Emirates a indiqué que la compagnie, qui compte 115 A380 dans sa flotte, avait l'intention de continuer à exploiter cet avion géant « jusqu'en 2035 et au-delà peut-être ».
Il n'a toutefois pas exclu la possibilité d'en retirer quelques exemplaires alors que d'autres grandes compagnies ont décidé de cesser d'exploiter l'A-380.
Le PDG de la compagnie, Tim Clark, avait estimé début juin qu'il faudrait jusqu'à quatre ans pour que les opérations d'Emirates reviennent à un « certain degré de normalité » et que les suppressions d'emplois pourraient atteindre 15% des effectifs de la compagnie, soit 9.000 postes.
Jusqu'ici, Emirates n'a pas communiqué de chiffres sur les suppressions d'emplois déjà annoncées depuis le début de la pandémie. Avant la crise, la compagnie employait quelque 60.000 personnes, parmi lesquelles 4.300 pilotes et près de 22.000 membres d'équipage de cabine, selon son rapport annuel.