Pulvar empêtrée dans une polémique qui divise la gauche

Audrey Pulvar est empêtrée dans une polémique après avoir jugé qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte. JOEL SAGET / AFP
Audrey Pulvar est empêtrée dans une polémique après avoir jugé qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte. JOEL SAGET / AFP
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Publié le Lundi 29 mars 2021

Pulvar empêtrée dans une polémique qui divise la gauche

  • "Audrey Pulvar n'est pas raciste"
  • La candidate PS pour les régionales en Ile-de-France est empêtrée dans une polémique après avoir jugé qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte

PARIS : "Audrey Pulvar n'est pas raciste": plusieurs personnalités de la gauche et de l'écologie ont pris lundi la défense, mais avec des nuances notables, de la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, empêtrée dans une polémique après avoir jugé qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte.

Son "expression est très maladroite" mais "considérer qu'Audrey Pulvar puisse être raciste, c'est totalement aberrant", a souligné le député européen EELV Yannick Jadot sur France Inter qui, sans s'opposer aux "groupes de parole", insiste sur la nécessité de "sortir de la non-mixité" dès qu'on passe à la "délibération".

"Ce n'est pas possible que dans ce pays, on ne puisse plus débattre en respectant le concurrent ou le contradicteur", a-t-il aussi déploré à propos des vifs échanges à gauche sur l'Unef et les réunions non-mixtes.

"Je défends l'Unef et j'appelle à nouveau toute la gauche et les écologistes à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", a averti le maire EELV de Grenoble Eric Piolle sur BFMTV, en utilisant une image colorée: "Ne vous battez pas avec un cochon, vous finirez tous les deux dans la boue et lui il aime ça!"

"N’inversons pas les choses: Mme Pulvar n’est pas raciste", a abondé le député LFI Alexis Corbière sur Cnews. "Le fond du problème ce ne sont pas les propos d’Audrey Pulvar, c’est le racisme, la discrimination dans ce pays, le sexisme aussi".

"Je pense que les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat", a critiqué pour sa part le patron du PCF Fabien Roussel sur France 2 qui plaide pour "l'universalisme des luttes".

Dans la majorité, la député LREM Aurore Bergé a été "interloquée" par les propos de la candidate PS. Mais "on ne va pas accuser Audrey Pulvar de racisme, ou alors on devient tous fous dans ce pays", a-t-elle mis en garde sur Public Sénat en appelant à "retrouver notre calme sur ces sujets".

L'ancien Premier ministre Manuel Valls a pris moins de pincettes. "C’est un naufrage politique et intellectuel. C’est un renoncement à se battre précisément pour ces valeurs universelles", a-t-il déploré sur Europe 1, car selon lui, "ces réunions racialisées légitiment le concept de race".

L'eurodéputé RN Thierry Mariani a dénoncé sur Radio Classique des propos "inadmissibles", qui "montrent une dérive d'une partie de la classe politique vers une sorte de clientélisme politique, de racolage de certaines communautés".

"Si le Parti socialiste garde Mme Pulvar comme tête de liste aux régionales, ça veut dire très clairement que le Parti socialiste désormais emboîte les chaussons de M. Mélenchon", a-t-il accusé.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.