Affaire Regeni: Rome attend du Caire une collaboration "complète"

Des militants de l'organisation des droits de l'homme Amnesty International (AI) participent à une manifestation sur la Piazza Castello à Turin le 25 janvier 2020, pour marquer le quatrième anniversaire de la disparition de l'étudiant italien Giulio Regeni. Regeni, un Italien de 28 ans, étudiant en doctorat à l'université de Cambridge, a disparu le 25 janvier 2016 dans le centre du Caire, alors que la police était sur place en prévision des manifestations de ce jour-là. (Marco BERTORELLO / AFP)
Des militants de l'organisation des droits de l'homme Amnesty International (AI) participent à une manifestation sur la Piazza Castello à Turin le 25 janvier 2020, pour marquer le quatrième anniversaire de la disparition de l'étudiant italien Giulio Regeni. Regeni, un Italien de 28 ans, étudiant en doctorat à l'université de Cambridge, a disparu le 25 janvier 2016 dans le centre du Caire, alors que la police était sur place en prévision des manifestations de ce jour-là. (Marco BERTORELLO / AFP)
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Publié le Lundi 25 janvier 2021

Affaire Regeni: Rome attend du Caire une collaboration "complète"

  • En janvier 2016, Giulio Regeni, alors âgé de 28 ans, avait été enlevé par des inconnus et son corps retrouvé torturé et atrocement mutilé quelques jours plus tard dans la banlieue du Caire
  • Néanmoins, en juin, l’Egypte a acheté deux frégates italiennes pour 1,2 milliard d'euros, signe d'une nouvelle vitalité des relations entre les deux capitales

ROME: L'Italie, qui veut juger quatre policiers égyptiens mis en cause dans le meurtre de l'étudiant italien Giulio Regeni en 2016, attend du Caire une collaboration "complète", a déclaré lundi le président italien Sergio Mattarella.

Le parquet de Rome a réclamé formellement mercredi l'ouverture d'un procès à l'encontre de quatre policiers égyptiens de la Sûreté nationale mis en cause dans le meurtre de l'étudiant italien Giulio Regeni en 2016 au Caire.

"Nous attendons une réponse complète et adéquate de la part des autorités égyptiennes, sollicitées dans ce but et sans répit par notre diplomatie", écrit le chef de l'Etat dans un communiqué publié lundi à l'occasion des cinq ans de l'enlèvement de Giulio Regeni.

"A l'occasion de ce douloureux anniversaire, je renouvelle l'espoir d'un engagement commun et convergent pour arriver à la vérité et traduire en justice les auteurs d'un crime qui, à juste raison, a attiré l'attention et la solidarité de l'Union européenne", a-t-il poursuivi.

Les soupçons contre les quatre hommes - le général Tariq Sabir, les colonels Asser Kamel Mohamed Ibrahim et Hossam Helmi, et le major Magdi Ibrahim Abdelal Sharif- vont de l'enlèvement à la conspiration pour commettre un meurtre et infliger des lésions corporelles graves, selon le parquet de Rome.

En janvier 2016, Giulio Regeni, alors âgé de 28 ans, avait été enlevé par des inconnus et son corps retrouvé torturé et atrocement mutilé quelques jours plus tard dans la banlieue du Caire. Il enquêtait sur les syndicats égyptiens, sujet très sensible dans le pays.

Les enquêteurs italiens ont accusé les agents des services secrets égyptiens de l'avoir "torturé pendant des jours en lui infligeant brûlures, coups de pied, coups de poing, et en usant d'armes blanche et de bâtons", avant de le tuer. Une thèse vivement rejetée par Le Caire.

En cas de feu vert au procès réclamé par le parquet, celui-ci se déroulera par contumace, en l'absence des quatre suspects égyptiens, leur extradition semblant fort improbable.

Le 31 décembre, le gouvernement italien avait jugé "inacceptable" la décision du parquet égyptien de dédouaner les policiers de la Sûreté nationale mis en cause dans le meurtre.

Piétinant sans cesse, l'affaire a longtemps empoisonné les relations entre Le Caire et Rome, l'Italie accusant régulièrement les autorités égyptiennes de ne pas coopérer, voire d'orienter les enquêteurs italiens vers de fausses pistes.

Néanmoins, en juin, l’Egypte a acheté deux frégates italiennes pour 1,2 milliard d'euros, signe d'une nouvelle vitalité des relations entre les deux capitales.


Liban: deux morts dans de nouvelles frappes israéliennes sur le sud

Le Liban a fait état de deux morts dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du pays mercredi, alors que l'armée israélienne a déclaré avoir tué un agent du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu entre les deux parties. (X/@MajaletAzhar_)
Le Liban a fait état de deux morts dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du pays mercredi, alors que l'armée israélienne a déclaré avoir tué un agent du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu entre les deux parties. (X/@MajaletAzhar_)
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  • Deux personnes ont été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban mercredi
  • Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël continue de mener régulièrement des attaques au Liban

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban mercredi, a indiqué le ministère libanais de la Santé, l'armée israélienne disant avoir visé deux combattants du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël continue de mener régulièrement des attaques au Liban, affirmant viser le Hezbollah pro-iranien.

"La frappe menée par l'ennemi israélien à l'aide d'un drone sur une voiture (...) a fait un mort" dans la région de Wadi al-Hujair, a indiqué le ministère de la Santé, "un terroriste de la force al-Radwan du Hezbollah", selon l'armée israélienne.

Une deuxième frappe israélienne sur la localité de Hanine a "coûté la vie à un civil et en a blessé un autre", selon le ministère de la Santé libanais. D'après l'agence nationale d’information officielle Ani, la frappe visait une "moto".

L'armée israélienne a indiqué avoir visé "un terroriste du Hezbollah" dans ce secteur, sans préciser s'il avait été tué ou non.

Mardi, une attaque de drone israélien sur une voiture dans le secteur de Aïtaroun a fait deux morts, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, l'un des trois blessés, un adolescent âgé de 17 ans, étant décédé.

L'armée israélienne avait affirmé mardi avoir éliminé "un commandant appartenant à la division des opérations spéciales du Hezbollah" dans cette région du sud du Liban.

Le même jour, l'ONU a indiqué que 71 civils, y compris plusieurs femmes et enfants, avaient été tués par l'armée israélienne au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre à une guerre meurtrière entre Israël et le Hezbollah.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que seuls les Casques bleus de l'ONU et l'armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit pour sa part se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.

L'armée israélienne devait se retirer entièrement du sud du Liban mais elle s'est maintenue dans cinq points stratégiques.

Déclenchée en octobre 2023, la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza a poussé le Hezbollah à ouvrir un front depuis le sud du Liban en soutien au mouvement palestinien.

En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte: les bombardements israéliens ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères participe à la réunion du CCG et des pays d'Asie centrale au Koweït

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
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  • La réunion a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre les pays du Golfe et les pays d'Asie centrale
  • Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a participé mercredi à la troisième réunion de dialogue stratégique entre le Conseil de coopération du Golfe et les pays d'Asie centrale.

Cette réunion, organisée par le Koweït, a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre le CCG et les pays d'Asie centrale dans divers domaines et d'intensifier la coordination multilatérale sur les questions d'intérêt commun, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet entre le CCG et les pays d'Asie centrale, qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan, en mai. L'Arabie saoudite a accueilli le premier sommet CCG-Asie centrale à Djeddah en 2023.

Le prince Sultan ben Saad ben Khalid, ambassadeur saoudien au Koweït, a également assisté à la réunion.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les discussions franco-saoudiennes portent sur l'innovation dans le domaine de la santé

L'événement a permis d'explorer les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans le domaine de la santé numérique et des technologies médicales avancées.(SPA)
L'événement a permis d'explorer les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans le domaine de la santé numérique et des technologies médicales avancées.(SPA)
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  • Une délégation ministérielle explore les outils numériques et les partenariats pour transformer le secteur des soins de santé.
  • Au cours de sa visite officielle en France, le ministre saoudien a également tenu des réunions bilatérales de haut niveau à Paris, a rapporté l'agence de presse SPA. 

RIYAD : le ministre saoudien de la Santé, Fahad AlJalajel, a participé à une réunion franco-saoudienne sur les soins de santé, organisée par le Conseil d'affaires franco-saoudien à Paris.

L'événement a permis de renforcer la coopération économique dans des secteurs clés, comme la santé, la biotechnologie et les investissements étrangers et privés, conformément aux objectifs de la Vision 2030, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a également exploré les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans les domaines de la santé numérique et des technologies médicales avancées, dans le but de stimuler les opportunités d'investissements conjoints et de soutenir les ambitions des deux pays d'améliorer leurs secteurs de la santé. 

Dans son discours, le ministre a souligné l'intensité des liens stratégiques unissant le Royaume et la France, notant que ce partenariat solide témoigne d'un engagement commun à faire progresser la santé mondiale et à relever les défis dans ce domaine.

M. AlJalajel a également mis l'accent sur la coopération en matière d'innovation, en particulier dans le domaine des biotechnologies, ainsi que sur la localisation de l'industrie des soins de santé, afin d'améliorer la résilience et la durabilité.

Les deux parties ont conclu l'événement en soulignant l'importance de renforcer les liens économiques et d'élargir la coopération afin de servir les intérêts mutuels et de partager une vision commune de l'avenir.

Au cours de sa visite officielle en France, le ministre saoudien a également tenu des réunions bilatérales de haut niveau à Paris, a rapporté l'agence de presse SPA. 

Il a rencontré Anne-Claire Legendre, conseillère du président français, au palais de l'Élysée, où ils ont discuté du renforcement du partenariat franco-saoudien dans le domaine de la santé, notamment en ce qui concerne le développement des systèmes, l'innovation médicale et l'échange de connaissances.

Il a également rencontré Clara Chappaz, la secrétaire d'État chargée du numérique, afin d'explorer la coopération dans les technologies d'intelligence artificielle et leurs applications dans le domaine de la santé, en mettant l'accent sur l'amélioration de la qualité et de l'efficacité des services.

M. AlJalajel a également rencontré des étudiants saoudiens boursiers à Paris, dont il a loué les résultats académiques et le rôle dans la représentation du Royaume dans les forums scientifiques internationaux.

Il a souligné leur importance pour façonner l'avenir du secteur de la santé grâce à la connaissance et à l'innovation. 

La visite du ministre saoudien comprendra également la signature de plusieurs protocoles d'accord dans les domaines de la santé numérique, de l'industrie pharmaceutique et des services ambulatoires, ainsi que des réunions avec de hauts responsables français pour discuter de futurs partenariats dans le domaine de la santé.

M. AlJalajel est accompagné d'une délégation du ministère de la santé, de l'autorité saoudienne des aliments et des médicaments, de l'autorité saoudienne du Croissant-Rouge, de l'autorité de la santé publique, de l'hôpital virtuel de Seha, du comité ministériel pour la santé dans toutes les politiques et de Health Holding Co. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com