Trump gracie 73 personnes, dont Steve Bannon

Selon le New York Times, M. Trump a pris la décision de gracier son ancien conseiller à la dernière minute après s'être entretenu au téléphone avec lui.   La grâce présidentielle annulerait les charges portées contre Steve Bannon s'il était condamné, selon le journal. (AFP).
Selon le New York Times, M. Trump a pris la décision de gracier son ancien conseiller à la dernière minute après s'être entretenu au téléphone avec lui. La grâce présidentielle annulerait les charges portées contre Steve Bannon s'il était condamné, selon le journal. (AFP).
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Publié le Mercredi 20 janvier 2021

Trump gracie 73 personnes, dont Steve Bannon

  • Le président américain sortant Donald Trump a gracié 73 personnes, dont son ancien conseiller Steve Bannon, a annoncé mercredi la Maison Blanche
  • "M. Bannon a été un leader important du mouvement conservateur et il est connu pour son expertise politique", ajoute le communiqué de la Maison Blanche

WASHINGTON: Le président américain sortant Donald Trump a gracié 73 personnes, dont son ancien conseiller Steve Bannon, a annoncé mercredi la Maison Blanche, peu avant la fin de ses fonctions.


"Le président Donald J. Trump gracie 73 personnes et a commué les peines de 70 autres", est-il indiqué dans un communiqué. Ni M. Trump, ni ses enfants ne figurent sur la liste des personnes bénéficiant d'une grâce.


M. Bannon, 66 ans, avait été l'un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016 avant d'être poussé vers la sortie par le milliardaire républicain en 2017.


Il a obtenu la clémence du président alors qu'il était accusé d'avoir détourné des fonds prétendument destinés à la construction d'un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. M. Bannon avait plaidé non coupable.


"M. Bannon a été un leader important du mouvement conservateur et il est connu pour son expertise politique", ajoute le communiqué de la Maison Blanche.


Cette grâce avait été annoncée auparavant par plusieurs médias américains.


Selon le New York Times, M. Trump a pris la décision de gracier son ancien conseiller à la dernière minute après s'être entretenu au téléphone avec lui.


La grâce présidentielle annulerait les charges portées contre Steve Bannon s'il était condamné, selon le journal.

 

EN BREF Rappeurs et ancien maire de Detroit


Sur la liste des personnes graciées figure aussi son ex-collecteur de fonds Elliott Broidy, qui a plaidé coupable en octobre de lobbying illégal à l'étranger, et le rappeur américain Lil Wayne.

Désigné sous son nom de Dwayne Michael Carter Jr, le rappeur a plaidé coupable le mois dernier de possession d'une arme à feu, délit pour lequel il risquait jusqu'à dix ans de prison.


Un autre rappeur, Kodak Black, incarcéré pour fausse déclaration, est également gracié, de même que l'ancien maire de Detroit, Kwame Kilpatrick, condamné en 2013 à 28 ans de prison pour corruption et extorsion de fonds.

M. Trump, qui doit s'envoler mercredi matin pour la Floride, a déjà utilisé ce pouvoir présidentiel ces derniers mois et exonéré des collaborateurs et des proches.


Il avait ainsi gracié plusieurs personnes ayant plaidé coupables ou été condamnées dans l'enquête sur une possible collusion entre la Russie et son équipe de campagne en 2016, comme Michael Flynn, Paul Manafort, Roger Stone, George Papadopoulos ou Alex Van Der Zwaan.


Il avait également accordé sa clémence au père de son gendre et conseiller Jared Kushner, Charles Kushner qui avait été condamné en 2004 à deux ans de prison pour malversations fiscales, ou à quatre ex-agents de l'ancienne société de sécurité privée Blackwater reconnus coupables du meurtre de 14 civils irakiens en 2007 à Bagdad.


La tradition de la grâce présidentielle remonte à George Washington. 


En fin de mandat, Barack Obama a commué la peine de l'ex-soldat Chelsea Manning, ex-informatrice de WikiLeaks condamnée en 2013 à 35 ans de prison en cour martiale.


Bill Clinton a gracié en 2001 juste avant de quitter la Maison Blanche son demi-frère Roger Clinton, condamné pour possession de cocaïne, et le milliardaire Marc Rich (1924-2013) important donateur du parti démocrate, condamné pour évasion fiscale et alors en fuite.


George H.W. Bush a gracié en décembre 1992 l'ancien secrétaire à la Défense Caspar Weinberger, l'ex-conseiller à la sécurité nationale Robert McFarlane et quatre autres responsables américains impliqués dans le scandale de l'"Irangate", la vente secrète d'armes américaines à l'Iran, pour financer les Contras nicaraguayens. 


Trump dit que Washington et Téhéran «se rapprochent» d'un accord sur le nucléaire iranien

Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
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  • "On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.
  • Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran.

DOHA: Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens.

"On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.  "Je pense qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord", a-t-il ajouté.

Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran. "Vous avez probablement lu aujourd'hui l'article concernant l'Iran. Ils ont en quelque sorte accepté les conditions", a déclaré Trump.

Le président de la première puissance mondiale n'a pas précisé à quel article il faisait référence.

Mercredi, Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a toutefois déclaré à la chaîne américaine NBC News que l'Iran était prêt à accepter un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, en échange d'une levée immédiate des sanctions.

Selon le site de NBC News, Ali Shamkhani a affirmé que l'Iran s'engagerait à ne jamais fabriquer d'armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d'uranium hautement enrichi, à n'enrichir l'uranium qu'aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l'encontre de la République islamique.

L'Iran devrait "dire un grand merci" à l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a exhorté le président américain à éviter une action militaire contre le grand voisin de son pays, a ajouté M. Trump.

"L'Iran a beaucoup de chance d’avoir l’émir, car il se bat réellement pour eux. Il ne veut pas que nous infligions un coup violent à l'Iran", a affirmé le président américain.

Donald Trump a opté pour la voie diplomatique avec l'Iran, dans un contexte de menaces israéliennes de frapper des sites nucléaires en Iran, son ennemi juré.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.