Indonésie: des soignants épuisés traitent un flot de blessés du séisme de Célèbes

Un jeune garçon est soigné à l'extérieur d'un hôpital régional car les affaires se déroulent à l'extérieur du bâtiment en raison des craintes de répliques à Mamuju le 17 janvier 2021, suite au tremblement de terre de magnitude 6,2 qui a frappé tôt le 15 janvier. (ADEK BERRY / AFP)
Un jeune garçon est soigné à l'extérieur d'un hôpital régional car les affaires se déroulent à l'extérieur du bâtiment en raison des craintes de répliques à Mamuju le 17 janvier 2021, suite au tremblement de terre de magnitude 6,2 qui a frappé tôt le 15 janvier. (ADEK BERRY / AFP)
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Publié le Lundi 18 janvier 2021

Indonésie: des soignants épuisés traitent un flot de blessés du séisme de Célèbes

  • Au moins 81 personnes ont été tuées et 19.000 évacuées, selon les autorités, suite au tremblement de terre de magnitude 6,2
  • "Les patients arrivent sans cesse" explique Nurwardi, la directrice de l'hôpital général de Célèbes occidental à Mamuju

MAMUJU: Le personnel médical épuisé soignait lundi un flot ininterrompu de blessés, en s'efforçant de limiter le risque de propagation du coronavirus, après le séisme meurtrier qui a frappé l'île indonésienne de Célèbes.

Au moins 81 personnes ont été tuées et 19.000 évacuées, selon les autorités, suite au tremblement de terre de magnitude 6,2 qui s'est produit tôt vendredi, réduisant certains bâtiments à des tas de décombres dans la ville portuaire de Mamuju.

Des médecins masqués soignent des patients souffrant de fractures et d'autres blessures dans un hôpital temporaire installé sous des tentes à l'extérieur de l'unique hôpital encore en service après la secousse.

"Les patients arrivent sans cesse", explique Nurwardi, la directrice de l'hôpital général de Célèbes occidental à Mamuju.

"C'est le seul hôpital qui fonctionne dans la ville. Beaucoup de victimes doivent être opérées mais nos ressources et nos médicaments sont limités".

Le centre de triage en plein air manque de personnel et ceux qui travaillent font de très longues journée au risque de contracter le Covid-19.

L'hôpital tentait de rendre plus de lits disponibles pour les soins chirurgicaux et de monter plus de tentes pour s'occuper des blessés, note Nurwardi, qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu'un nom.

Mais la peur qu'une nouvelle secousse ne mette à terre l'hôpital complique les choses.

"De nombreux patients ne veulent pas être soignés à l'intérieur de l'hôpital parce qu'ils ont peur d'un nouveau séisme", et des médecins aussi, indique Nurwardi.

Trois jours après la catastrophe, il était encore difficile de savoir combien de victimes pouvaient encore se trouver sous les décombres.

Des victimes encore ensevelies 

La plupart des 81 morts ont été retrouvés à Mamuju mais quelques corps ont été extraits de bâtiments plus au sud de la ville de 110.000 habitants, qui est la capitale de l'ouest de Célèbes.

Le séisme de vendredi a déclenché la panique chez les habitants de l'ouest de l'île, déjà dévastée en 2018 par un très fort séisme suivi d'un tsunami dévastateur qui avait fait 4.300 morts.

Au moins 18 personnes ont été retirées des décombres vivantes, selon les secours.

La police utilise des chiens pour aider aux recherches sur le site d'un hôpital en ruine alors que les sauveteurs continuent à remplir des sacs mortuaires avec les corps extraits des décombres.

"Il y a probablement encore des gens toujours ensevelis dans les décombres", a indiqué Yusuf Latif, porte-parole des secours.

Quelque 19.000 personnes se sont réfugiées dans des abris de fortune, des cabanes de tôle ou des tentes.

Ils disent manquer de nourriture, d'eau, de couvertures et d'autres équipements d'urgence.

De nombreux survivants craignent de rentrer chez eux, par peur de nouvelles secousses ou d'un tsunami provoqué par des répliques.

L'archipel d'Asie du Sud-Est de près de 270 millions d'habitants a été frappé par une série de catastrophes naturelles cette semaine, avec des glissements de terrains, des inondations et deux éruptions volcaniques.

Sur la partie indonésienne de l'île voisine de Bornéo, au moins cinq personnes ont péri dans des inondations, selon les médias. Des inondations ont également fait cinq morts à Manado, la grande ville de l'extrême Nord de Célèbes. 

Et dans la province de Java occidental, au moins 32 personnes ont péri dans des glissements de terrain. 

Deux volcans sur l'île de Java, le Semeru et le Merapi, sont entrés en éruption ces deux derniers jours, sans faire aucune victime. 

L'archipel indonésien, qui se trouve sur la "ceinture de feu" du Pacifique, une zone de forte activité sismique, connaît souvent des tremblements de terre et des éruptions volcaniques


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.