Un nom un peu trop long, Shaykholislamova ? Pourquoi ne pas le réduire à Shayk ?
Cette top-modèle russe, maman d’une petite fille de trois ans, est l’égérie de nombreuses marques comme Intimissimi, Burberry ou encore So Scandal ! le dernier parfum de Jean-Paul Gaultier. Elle a commencé sa carrière en 2007 à l’âge de 21 ans, choisissant alors le nom « Irina Shayk ».
Après avoir quitté sa ville natale de Yemanzhelinsk, une ville de l’oblast de Tcheliabink qui ne dépasse guère 30 000 habitants, la top-modèle s’installe à Paris. Puis elle traverse l’Atlantique et entame une carrière de mannequin aux États-Unis.
Irina est issue d’une famille plutôt modeste. Son père est mineur et sa mère enseigne la musique. Ses origines sont tatares ; elle doit sa beauté physique à un grand métissage culturel caractéristique de l’ex-URSS.
Ajoutons pour la petite histoire que Shaykholislamova signifie « Cheikh » ou « Chef de l’Islam »
Le monde de la mode cherche depuis quelque temps à dépasser les standards et à accueillir un spectre plus large, mettant en avant la singularité et la diversité. Le concours de miss France 2020 a récemment illustré cette tendance en couronnant une jeune femme dont les origines sont à la fois européennes, indiennes et afro-caribéennes.
La maison Gaultier, pour laquelle Irina travaille depuis peu, met en avant l’ouverture et la diversité. Postant en juillet dernier une photo de lui avec une top-modèle voilée, le célèbre couturier français a déclaré : « Je commence chaque collection en réfléchissant à la façon dont je peux rafraîchir les classiques ! »
Ainsi, la collaboration avec Irina témoigne non seulement du fait que le créateur de mode français recherche la singularité et l’exotisme, mais aussi que ces derniers ne sont pas près de passer de mode.
Si Irina évoque son enfance et ses blessures, comme la mort de son père, survenue alors qu’elle n’avait que 14 ans, elle semble cependant apaisée aujourd’hui, gardant de Yemanzhelinsk, sa ville natale, un très beau souvenir. Dans sa jeunesse, elle avait dû travailler pendant des semaines pour s’offrir ses premiers escarpins à talons hauts ; aujourd’hui, elle multiplie les contrats avec les plus grandes marques.