La «meilleure élève du Sénégal», disparue à Paris, est toujours introuvable

Cette photographie prise à Dakar le 7 août 2020 et obtenue par l'AFP auprès de la présidence sénégalaise le 12 janvier 2021 montre la meilleure élève du Sénégal, Diary Sow qui est élève de deuxième année au lycée Louis le Grand à Paris et qui a été portée disparue en France depuis le 4 janvier 2021. (PRESIDENCE SENEGALAISE / AFP)
Cette photographie prise à Dakar le 7 août 2020 et obtenue par l'AFP auprès de la présidence sénégalaise le 12 janvier 2021 montre la meilleure élève du Sénégal, Diary Sow qui est élève de deuxième année au lycée Louis le Grand à Paris et qui a été portée disparue en France depuis le 4 janvier 2021. (PRESIDENCE SENEGALAISE / AFP)
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Publié le Mardi 21 septembre 2021

La «meilleure élève du Sénégal», disparue à Paris, est toujours introuvable

  • «Aucun élément n’atteste qu’elle n’est plus en vie», affirme à Arab News Emile Bakhoum, chef du service de gestion des étudiants sénégalais à l’étranger
  • La jeune fille, «meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019», n’a pas donné signé de vie depuis le 4 janvier. Toutes les pistes semblent envisagées y compris celle de la fugue

PARIS: Depuis sa disparition le 4 janvier, le sort de la jeune étudiante sénégalaise Diary Sow reste un mystère. La brillante étudiante de 20 ans n’a pas réintégré le prestigieux lycée parisien Louis-Le-Grand depuis la fin des vacances de fin d’année. L’absence de cette élève en deuxième année de classe préparatoire scientifique a suscité l’inquiétude de ses camarades de classe qui en ont informé la direction de l’établissement scolaire. Cette dernière a prévenu l’ambassade du Sénégal à Paris, qui a déposé une plainte au commissariat du 8 arrondissement de Paris.

La jeune fille studieuse n’a plus donné de signe de vie depuis un passage à Toulouse où elle a passé les vacances de fin d’année chez sa meilleure amie, étudiante en médecine. Les informations contradictoires se sont multipliées sur le lieu où elle a été aperçue pour la dernière fois. Ce serait à Toulouse, selon des médias toulousains. Faux, a indiqué le ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thian, proche de la famille Sow, selon lequel la jeune femme était rentrée à Paris le 1er janvier. Elle aurait utilisé son badge pour accéder à sa résidence universitaire située dans le 13 arrondissement, le 4 janvier.

Une enquête pour «disparition inquiétante» a été confiée à la brigade de répression de la délinquance à la personne. La disparition de celle que ses camarades décrivent comme passionnée par ses études, l’écriture et la peinture, suscite l’inquiétude à Paris, mais surtout dans son pays.

Emile Bakhoum, chef du service de gestion des étudiants sénégalais à l’étranger, rattaché à l’ambassade du Sénégal à Paris, indique à Arab News qu’il privilégie le terme d’absence  inquiétante à celui de disparition. «D’un point de vue sémantique, c’est ainsi que nous pouvons décrire la situation car aucun élément n’atteste qu’elle n’est plus en vie».

Il affirme également qu’il s’agit d’une affaire prise au sérieux par les autorités françaises et sénégalaises. «Dès que nous avons pris connaissance de son absence, nous avons estimé necessaire de faire une déposition au commissariat de police». L’affaire a été examinée au plus haut niveau diplomatique, c’est la raison pour laquelle l’ambassade a demandé au consulat général à Paris de faire une déposition dès l’annonce de l’information, précise M. Bakhoum. «Depuis, nous coopérons naturellement avec les services compétents de la police, qui suivent cette affaire de très près», ajoute-t-il. «Toutes les parties concernées, la police, la préfecture, ainsi que les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères font preuve d’une grande implication à ce sujet, pour que l’on puisse retrouver notre compatriote saine et sauve dans les meilleurs délais».

Une star au Sénégal

Née dans la région de Thyes près de la capitale sénégalaise Dakar, dans une famille qu’Emile Bakhoum qualifie de modeste, Diary Sow est une star très médiatisée dans son pays natal. Elle a été «meilleure élève du Sénégal» en 2018 et 2019, ce qui fait d’elle le symbole de la réussite scolaire. Le chef du service de gestion des étudiants sénégalais à l’étranger affirme par ailleurs avoir été en contact avec la mère de Sow «pour la rassurer et lui confirmer l’implication des autorités dans cette affaire».

Le consulat général du Sénégal à Paris a publié sur son site un avis de disparition accompagné d’une photo de Sow et d’un numéro de téléphone à la disposition de toute personne possédant des informations à son sujet. Une distribution de tracts a également été organisée par un groupe d’étudiants sénégalais, dans le 13 arrondissement de Paris où elle habitait. Une perquisition a eu lieu dans la chambre qu’elle occupait, mais elle n’a pas fournie d’éléments probants. Toutes les pistes semblent envisagées y compris celle de la fugue, indique le magazine Le Point.  La jeune femme  avait publié en janvier 2020 un roman intitulé Sous le visage d’un ange, aux éditions L’Harmattan.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.