Israël annonce avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis au Yémen

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, et déclenché des sirènes d'alerte dans le centre d'Israël par crainte de chutes de débris. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, et déclenché des sirènes d'alerte dans le centre d'Israël par crainte de chutes de débris. (AFP)
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Publié le Jeudi 19 décembre 2024

Israël annonce avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis au Yémen

  • L'armée israélienne a annoncé jeudi matin avoir frappé des "cibles militaires" Houthis
  • "Des chasseurs de l'armée de l'armée de l'air israélienne (...) ont frappé des cibles militaires appartenant au régime terroriste des Houthis sur la côte ouest et dans l'arrière-pays du Yémen"

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi matin avoir frappé des "cibles militaires" des Houthis du Yémen après l'interception d'un missile tiré depuis ce pays.

"Des chasseurs de l'armée de l'armée de l'air israélienne (...) ont frappé des cibles militaires appartenant au régime terroriste des Houthis sur la côte ouest et dans l'arrière-pays du Yémen", a indiqué l'armée dans un communiqué. Le média Al-Massirah, relevant des Houthis, avait plus tôt fait état de raids contre deux centrales électriques, une infrastructure pétrolière et le port d'Hodeida.

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, et déclenché des sirènes d'alerte dans le centre d'Israël par crainte de chutes de débris.

Le média Al-Massirah, relevant des rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, a par la suite fait état de raids au Yémen, notamment contre la capitale, Sanaa.

"L'armée de l'air israélienne a intercepté un missile lancé depuis le Yémen avant qu'il ne pénètre le territoire israélien", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Les sirènes d'alerte ont été déclenchées "dans plusieurs zones du centre d'Israël" en raison de "la possibilité de chute de débris consécutive à l'interception", selon cette même source.

L'armée israélienne avait également annoncé lundi avoir intercepté un missile, dont le tir depuis le Yémen avait été revendiqué par les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran.

 

 

 


L'Egypte se dit impatiente de voir l'Autorité palestinienne «assumer ses responsabilités» à Gaza

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi "l'importance de renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne" à Gaza, quelques heures après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre "le contrôle" du territoire palestinien. (AFP)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi "l'importance de renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne" à Gaza, quelques heures après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre "le contrôle" du territoire palestinien. (AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi "l'importance de renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne" à Gaza
  • Lors d'une réunion avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, M. Abdelatty a déclaré que l'Egypte était impatiente que l'Autorité palestinienne"

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné mercredi "l'importance de renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne" à Gaza, quelques heures après que le président américain Donald Trump a dit vouloir prendre "le contrôle" du territoire palestinien.

Lors d'une réunion avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, M. Abdelatty a déclaré que l'Egypte était impatiente que l'Autorité palestinienne "assume ses responsabilités dans la bande de Gaza en tant que partie des territoires palestiniens occupés", selon un communiqué de son ministère.

 


Les dirigeants mondiaux doivent «respecter» la volonté des Palestiniens de vivre à Gaza, insiste leur ambassadeur à l'ONU

Les dirigeants du monde devraient "respecter les souhaits" des Palestiniens qui "adorent" vivre à Gaza, a déclaré mardi l'ambassadeur palestinien à l'ONU après des propos de Donald Trump assurant que les habitants du territoire dévasté "adoreraient" le quitter. (AFP)
Les dirigeants du monde devraient "respecter les souhaits" des Palestiniens qui "adorent" vivre à Gaza, a déclaré mardi l'ambassadeur palestinien à l'ONU après des propos de Donald Trump assurant que les habitants du territoire dévasté "adoreraient" le quitter. (AFP)
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  • Les Palestiniens "veulent reconstruire Gaza, reconstruire les écoles, les hôpitaux, les routes, les infrastructures, les bâtiments et les maisons parce que c'est leur place, et ils adorent vivre là"
  • Même avec les destructions infligées dans le nord du territoire, "les Palestiniens ont choisi d'y retourner"

NATIONS-UNIES: Les dirigeants du monde devraient "respecter les souhaits" des Palestiniens qui "adorent" vivre à Gaza, a déclaré mardi l'ambassadeur palestinien à l'ONU après des propos de Donald Trump assurant que les habitants du territoire dévasté "adoreraient" le quitter.

Les Palestiniens "veulent reconstruire Gaza, reconstruire les écoles, les hôpitaux, les routes, les infrastructures, les bâtiments et les maisons parce que c'est leur place, et ils adorent vivre là. Je pense que les dirigeants et les peuples devraient respecter les souhaits du peuple palestinien", a insisté Riyad Mansour devant la presse.

"Notre pays et notre maison, c'est la bande de Gaza, elle fait partie de la Palestine", a-t-il ajouté, interrogé sur les déclarations du président américain.

Même avec les destructions infligées dans le nord du territoire, "les Palestiniens ont choisi d'y retourner", a-t-il noté, évoquant les centaines de milliers de personnes ayant fait à pied le trajet du sud vers le nord après l'entrée en vigueur le 19 janvier du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Le président américain Donald Trump, qui a parlé de faire "le ménage" dans le territoire palestinien ravagé par quinze mois de guerre, a estimé mardi que ses habitants vivaient "en enfer" et seraient "ravis" d'aller ailleurs s'ils en avaient la possibilité.

Il avait précédemment proposé de transférer les Palestiniens de la bande de Gaza dans des lieux "plus sûrs" comme l'Egypte ou la Jordanie.

"L'Egypte a donné une réponse claire, la Jordanie a donné une réponse claire, et la réponse est un rejet d'un déplacement du peuple palestinien de la bande de Gaza", a souligné Riyad Mansour.

 


L'OLP rejette tout déplacement du «peuple palestinien hors de sa patrie»

Le Hamas a dénoncé mercredi les propos "racistes" de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre "le contrôle" de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël.  Le président américain a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait "changer l'Histoire". (AFP)
Le Hamas a dénoncé mercredi les propos "racistes" de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre "le contrôle" de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël. Le président américain a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait "changer l'Histoire". (AFP)
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  • La direction palestinienne "affirme son rejet de tous les appels au déplacement du peuple palestinien hors de sa patrie. Ici nous sommes nés, ici nous avons vécu et ici nous resterons"
  • Le Hamas a dénoncé mercredi les propos "racistes" de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre "le contrôle" de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien

RAMALLAH: L'organisation de libération de la Palestine (OLP) a rejeté mercredi tout projet de transfert "du peuple palestinien hors de sa patrie", après que le président américain Donald Trump eut dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en déplacer la population ailleurs.

La direction palestinienne "affirme son rejet de tous les appels au déplacement du peuple palestinien hors de sa patrie. Ici nous sommes nés, ici nous avons vécu et ici nous resterons", déclare Hussein Sheikh, secrétaire général de l'OLP dans un message sur son compte X.

Le Hamas dénonce les propos "racistes" de Trump 

Le Hamas a dénoncé mercredi les propos "racistes" de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre "le contrôle" de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël.

Le président américain a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait "changer l'Histoire".

Le Hamas, comme plusieurs dirigeants palestiniens, a condamné ces propos.

"La position raciste américaine s'aligne avec celle de l'extrême droite israélienne dans le déplacement de notre peuple et l'élimination de notre cause", a déclaré Abdel Latif al-Qanou, un porte-parole du mouvement islamiste palestinien.

Donald Trump a répété que les habitants de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l'opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.

"Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza", a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d'un "chantier de démolition".

"Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n'ont pas explosé et de toutes les armes", a-t-il ajouté, en soulignant que les Etats-Unis allaient "aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits", afin de développer économiquement le territoire.

Il a parlé d'un projet "à long terme" et dit avoir parlé à d'autres pays dans la région qui ont "adoré" l'idée, répétant son voeu de faire de Gaza la "Côte d'Azur du Moyen-Orient".

"Recette pour créer le chaos" 

M. Netanyahu a salué en Donald Trump "le meilleur ami qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche", et affirmé qu'un accord de normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël allait "se faire".

Ryad a démenti, affirmant tôt mercredi que "l'Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale et n'établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela".

Le président américain a suscité récemment l'indignation internationale en proposant de faire "tout simplement le ménage" dans la bande de Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux "plus sûrs" comme l'Egypte ou la Jordanie.

Il doit recevoir dans la semaine le roi de Jordanie Abdallah II et s'est déjà entretenu au téléphone avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Un dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a estimé que les déclarations de Donald Trump étaient une "recette pour créer le chaos" au Proche-Orient.

L'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a lui appelé les dirigeants du monde à "respecter les souhaits du peuple palestinien" de vivre à Gaza tandis que l'OLP a rejeté "tous les plans visant à déplacer les Palestiniens hors de leur patrie".

"Enraciné dans sa terre" 

La rencontre à la Maison Blanche a coïncidé avec l'annonce d'une reprise des négociations sur la poursuite du cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier.

Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient "commencé".

Israël avait indiqué plus tôt qu'il enverrait "en fin de semaine" une délégation au Qatar, l'un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l'Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.

Dans la bande de Gaza, de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre ont profité de la trêve pour retrouver leur terre, déterminés à reconstruire. Plus d'un demi-million d'entre eux ont déjà regagné le nord du territoire.

"Trump et Netanyahu doivent comprendre la réalité du peuple palestinien. C'est un peuple profondément enraciné dans sa terre, nous ne la quitterons pas", a affirmé Hatem Azzam, un habitant de Rafah, dans le sud de Gaza.

La première phase de la trêve a permis jusqu'à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d'environ 600 Palestiniens détenus par Israël, ainsi qu'un afflux de l'aide humanitaire dans le territoire assiégé.

La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. La dernière étape est censée porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages décédés.

Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l'attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.487 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.