JERUSALEM: Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a rencontré jeudi à Jérusalem Israël Katz, ministre sortant des Affaires étrangères, dont le pays est en guerre depuis plus d'un an sur plusieurs fronts.
M. Barrot a déclaré sur son compte X venir en Israël "pour poursuivre un dialogue exigeant sur le Liban et sur Gaza", où l'armée combat le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, deux alliés de l'Iran.
Il s'était déjà rendu en Israël il y a moins d'un mois, à l'occasion du premier anniversaire de l'attaque sanglante du Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre 2023.
Arborant au revers de sa veste le ruban jaune, symbole des otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, il a rencontré plus tôt à Tel-Aviv des proches de deux otages franco-israéliens, Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon.
Ils comptent parmi les 97 otages israéliens encore détenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont considérés comme morts par l'armée israélienne.
D'après ses services, M. Barrot devrait également s’entretenir avec Ron Dermer, membre du gouvernement et proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Des ministres des Affaires étrangères français de sont rendus plusieurs fois en Israël et dans les Territoires palestiniens depuis l'attaque sans précédent du Hamas.
M. Barrot se rendra ensuite sur le mont des Oliviers, à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël depuis 1967.
Il ira au domaine national français de l'Eleona, au sein duquel se trouve un monastère bénédictin.
Le chef de la diplomatie française a dit mardi sur France 2 faire ce voyage pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et "le respect du droit international humanitaire" dans le territoire palestinien assiégé et ravagé par plus d'un an de guerre.
Cette visite intervient alors que les relations entre Israël et Paris se sont nettement tendues ces dernières semaines, après des déclarations du président Emmanuel Macron ayant appelé à stopper les ventes d'armes utilisées à Gaza ou accusant Israël de "semer la barbarie".
"Le dialogue n'a jamais été rompu", a insisté M. Barrot lors de l'entretien télévisé.