RIYAD : L’Arabie saoudite pourrait ajouter 27 milliards de roupies (7,19 milliards de dollars) à son économie nationale chaque année en réduisant l’écart de produit intérieur brut entre ses grandes villes et ses régions de seulement 10%, a déclaré un nouveau rapport.
Une analyse réalisée par le cabinet de conseil américain Arthur D. Little révèle que si les centres métropolitains comme Riyad, Dammam et Djeddah ont un PIB moyen par habitant d’environ 107 000 roupies, des régions comme Aseer et Al-Qasemblent se rapprocher de 73 000 roupies.
Il souligne que la réduction de cet écart pourrait stimuler considérablement la croissance économique globale du Royaume, soulignant le rôle crucial du développement régional dans la réalisation de l’objectif de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui est de devenir l’une des 15 plus grandes économies du monde.
Récemment, il y a eu un changement notable vers l’exploration du potentiel inexploité des petites villes et des municipalités régionales, attirant l’attention des investisseurs, des entrepreneurs et des décideurs. Ce départ de l’orientation traditionnelle vers les centres urbains signifie une nouvelle ère d’exploration et de diversification.
Alors que l’Arabie saoudite progresse vers une économie plus résiliente et inclusive, le nouvel intérêt pour ces domaines précédemment négligés souligne l’évolution des priorités et des ambitions énoncées par Saudi Vision 2030.
Eddy Ghanem, associé chez Arthur D. Little Middle East, a déclaré : « Le développement des économies régionales de l’Arabie saoudite est une étape stratégique cruciale avec des implications économiques de grande portée. »
Il a ajouté : « En exploitant stratégiquement le potentiel des zones situées au-delà des grandes villes, le Royaume ouvre la voie à une croissance inclusive et prend de l’élan pour devenir l’une des 15 plus grandes économies du monde. »
Le rapport décrit un cadre de réussite fondé sur cinq piliers clés essentiels à l’avancement du développement régional.
Le premier pilier du rapport porte sur la stratégie, qui consiste à aligner les stratégies régionales sur les priorités nationales, à tirer parti des forces locales et à accorder la priorité au développement durable.
La gouvernance, le deuxième pilier, exige l’engagement des parties prenantes, l’établissement de cadres clairs et la mise en œuvre de mécanismes de coordination pour une collaboration harmonieuse.
Le rapport met l’accent sur le troisième pilier, le capital humain, qui met l’accent sur l’investissement dans des programmes de développement adaptés pour doter la main-d’œuvre des compétences nécessaires et améliorer la rétention grâce à des conditions de vie et des incitations attrayantes.
L’infrastructure, le quatrième pilier, préconise une approche intégrée du développement, en explorant divers modèles de financement pour combler efficacement les disparités régionales.
Enfin, le cinquième pilier, l’investissement, vise à faciliter l’engagement du secteur privé grâce à des unités spécialisées, à la promotion stratégique des possibilités et à des services de soutien complets, tout en tirant parti d’entités comme le Fonds d’investissement public pour stimuler la croissance.
« Pour exploiter le potentiel de la croissance régionale, il faut adopter une approche multidimensionnelle qui englobe une vision stratégique, une gouvernance solide, le développement du capital humain, l’amélioration des infrastructures et l’attraction des investissements. Ces piliers servent de base à la réalisation des objectifs socio-économiques ambitieux de l’Arabie saoudite et à la promotion de la reconnaissance mondiale de ses régions », a déclaré Tobias Aebi, directeur chez Arthur D. Little Middle East.
Le rapport s’est appuyé sur des références mondiales, notamment le Programme d’accélération de la croissance du Brésil et la trajectoire de développement régional de l’Espagne, pour donner un aperçu des stratégies de développement régional réussies.
En intégrant ces éléments, le cabinet de conseil a noté que l’Arabie saoudite peut non seulement réaliser ses aspirations économiques Vision 2030, mais aussi libérer le potentiel social dans les régions du Royaume, favorisant une économie plus inclusive et robuste
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com